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Journée de la jeune fille : Le Réseau des gestionnaires des ressources humaines partage ses expériences sur le leadership féminin

Publié le lundi 12 octobre 2020 à 15h00min

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Journée de la jeune fille : Le Réseau des gestionnaires des ressources humaines partage ses expériences sur le leadership féminin

Le Réseau des étudiants et professionnels en gestion des ressources humaines a organisé, le dimanche 11 octobre 2020, une Journée de partage d’expériences (JPE) au profit de jeunes filles étudiantes et professionnelles. Cette activité, qui est à sa deuxième édition, est organisée à l’occasion de la Journée internationale de la jeune fille, qui se tient chaque année au mois d’octobre.

C’est sous le thème « Les défis du leadership et de l’autonomisation de la femme : rôle et responsabilités des aînés » que s’est tenue la deuxième édition de la Journée de partage d’expériences (JPE), le dimanche 11 octobre 2020. Elles sont plus d’une soixantaine, jeunes étudiantes et professionnelles, qui ont pris part à cette deuxième édition de la JPE organisée par le Réseau des étudiants et professionnels en gestion des ressources humaines.

Médailles de la JPE 2020

L’objectif, selon le président du comité d’organisation, Ousmane Sandwidi, étant de réveiller le leadership féminin chez la jeune fille afin qu’elle sache prendre sa place dans une société pour la construction de laquelle elle a une part prépondérante. Partage d’expériences avec des « sucess stories » féminines, panel et concours de pêche étaient entre autres les activités inscrites à l’ordre du jour de cette deuxième édition. Les participantes auront aussi droit à des parrains ou marraines pour des coachings destinés à les aider à s’insérer dans la vie professionnelle et sociale.

Les participants à l’atelier des échanges

Emma Marie Blanche Kantiono, directrice générale d’Essakane Solar SAS et présidente de la deuxième édition de la JPE, affirme que c’est la jeune fille qui est au cœur de toutes les préoccupations de cette activité, afin de l’aider à s’aguerrir dans une société où elle doit se battre pour prendre sa place. C’est pourquoi, ajoute-t-elle, ce sont des femmes, des aînées qui ont une certaine expérience, qui vont échanger avec elles, leur partager les expériences vécues, dans l’objectif de les motiver, les encourager et surtout les amener à avoir confiance en elles-mêmes afin de devenir de grandes dames qui occupent comme il se doit leur place au sein de la société.

La présidente de la deuxième édition de la JPE, remettant au vainqueur du concours de pêche son prix.

La première édition pour elle a été une réussite en termes d’acquis. Les exemples sont parlants. « Nous avons des jeunes de l’édition précédente qui ont été coachées, et qui, aujourd’hui, ont pu signer des contrats avec des sociétés, après des stages », renchérit Marie Blanche Kantiono. Pour elle, les marraines attribuées aux participantes vont les coacher et, au besoin, les aider à obtenir des stages qui pourront aboutir à des contrats.

Les pesanteurs sociales

Au sujet de la thématique abordée par la JPE, Marie Blanche Kantiono est certaine que les femmes sont toujours victimes de certaines pesanteurs sociales. Mais c’est à la femme même de montrer qu’elle est capable de prendre son destin en main et qu’elle peut réussir dans toute activité qu’un humain peut exercer. « Je viens de la basse classe mais aujourd’hui, j’occupe des postes de responsabilité qui me permettent de m’exprimer. Et c’est parce que j’ai eu confiance en moi que cela a été possible », raconte-t-elle.

Aurélia Bassinga, étudiante en licence en Gestion des ressources humaines, est assistante en ressources humaines dans une société de la place. C’est après la première édition, à laquelle elle a pris part, qu’elle a obtenu un stage de trois mois au sein de la société, grâce à l’appui de sa marraine. Après le stage, elle a réussi à obtenir un contrat avec la société. Elle déclare avoir beaucoup appris de l’édition, sur les défis qui attendent la jeune fille dans la société qui veut tout simplement que cette dernière s’assume. Selon elle, la jeunesse, particulièrement la jeune fille, a besoin de ses aînés pour apprendre de leurs expériences et prendre exemple sur eux. « J’ai eu le contrat, certes, mais je continue d’apprendre beaucoup de ma DRH qui est aussi un mentor pour moi », confie-t-elle.

Aurélia Bassinga, assistante en gestion des ressources humaines. Après un stage de trois mois, obtient un contrat, grâce au système de parrainage à la première édition.

Quant à Samiratou Savadogo, étudiante en gestion de ressources humaines à l’Université Aube-Nouvelle, c’est la volonté de se construire une personnalité qui l’a amenée à s’intéresser à cette journée de partage avec les aînées. « Je suis venue apprendre, écouter les conseils qui vont nous aider à nous faire une bonne place dans la vie sociale et professionnelle », dit-elle. L’exemple qui l’a marquée est celui du choix du conjoint. « Personnellement, j’avais des soucis à ce niveau et mes yeux se sont ouverts sur beaucoup de choses que je pensais connaître », a-t-elle avoué. C’est pourquoi, elle dit tirer son chapeau aux organisateurs pour le choix du thème de cette deuxième édition.

Samiratou Savadogo, étudiante en gestion des ressources humaines à l’Université Aube nouvelle

Mariam Millogo s’adjuge la médaille d’or du concours de pêche

En marge des communications sur le leadership féminin, la deuxième édition de la JPE a intégré un concours de pêche à la ligne pour les jeunes filles. Selon Ousmane Sandwidi, président du comité d’organisation, la pêche est un sport qui est très habituellement l’apanage des hommes. « On a pensé que c’était nécessaire d’encourager nos sœurs à s’y mettre parce que la pêche cultive la patience et la persévérance », a-t-il déclaré. Pour lui, qui dit leader dit patience et persévérance.

C’est ainsi que ce concours a été institué afin de susciter cette volonté chez ces filles d’aller à la pêche et pouvoir développer leur esprit de créativité, de patience et de persévérance. Selon lui, c’est une cinquantaine de filles qui ont été retenues pour ce concours. Les prix sont la médaille d’or et un certain nombre de colis pour le vainqueur. « Il y aura aussi trois prix spéciaux », ajoute Ousmane Sandwidi. Des prix spéciaux sont décernés à celles qui ont respectivement le premier poisson et le plus gros poisson. La plus jeune pêcheuse a reçu aussi un prix.

La photo de famille

Mariam Millogo s’est adjugée la médaille d’or, avec neuf poissons pêchés au cours des 30 minutes qu’aura duré le concours. En plus de la médaille, elle repart avec un kit Iamgold-Essakane, une canne à pêche et une plaquette d’œufs.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 octobre 2020 à 07:46, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Journée de la jeune fille : Le Réseau des gestionnaires des ressources humaines partage ses expériences sur le leadership féminin

    - Journée de la jeune fille !

    On aura tout vu dans ce pays ! Pourquoi les gens aiment saturer ainsi la vie de leurs compatriotes avec des banalités ! Journé de la patate, de la mangue, des poulets, de l’igname, de l’alimentation, du lavage des mains, des brochettes, des arachides, du dolo, etc. etc.

    Conclusion  : Il reste à avoir 365 journées sur 365 ! Et pourtant des journées de tout sauf une journée de salubrité comme au temps de Thomas Sankara, preuve que le burkinabè de nos jours s’en fout de son cadre de vie et préfère vivre dans la saleté et festoyer à travers des journées bidonnes avec pour seul objectif de pomper l’argent des bailleurs de fonds non visionnaires et des politiciens en manque d’aura. Il est aujourd’hui très difficile de vivre dans ce pays !!!

    Par Kôrô Yamyélé

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