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Covid-19 : Les acteurs de la santé partagent leurs expériences pour venir à bout de la pandémie au Burkina Faso

Publié le dimanche 11 octobre 2020 à 12h30min

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Covid-19 : Les acteurs de la santé partagent leurs  expériences pour venir à bout de la pandémie au Burkina Faso

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation ouest africain de la santé (OOAS), les enseignants chercheurs et les étudiants ce vendredi 9 octobre 2020 ont tenu panel, vendredi 9 octobre 2020 à l’université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou. Objectif, partager les expériences pour venir à bout du Covid-19 au Burkina Faso.

Entre 1946 à 1995, l’Organisation mondiale de la santé était la seule institution connue par tous comme organisation de tous les pays à gérer la question de la santé. Après 1990, il y a beaucoup d’acteurs qui se sont intéressés à la santé comme la Banque mondiale ainsi que de nouvelles autres organisations. Elles sont nées dans un contexte où l’OMS était fort critiquée pour son "incompétence", sa lourdeur administrative à exécuter des programmes de lutte contre le VIH-SIDA.
Le panel se veut être un cadre d’échanges entre les différents partenaires intervenant dans le domaine de la santé, afin de produire un certain nombre de résultats, de connaissances qui peuvent être utiles à la compréhension de la situation internationale de la lutte contre le Covid-19.

Lors des échanges, la question de la médecine traditionnelle a été abordée. Ainsi, il a été demandé aux panelistes si la pharmacopée traditionnelle ne pouvait pas être une piste à exploiter pour contrer le Covid-19. En guise de réponse, ils ont laissé entendre que l’OMS et OOAS travaillaient fortement ensemble à institutionnaliser la médecine traditionnelle. C’est à dire ramener la médecine traditionnelle dans les services de santé en développant des documents de nom d’orientation, des plans stratégiques, etc.

Des participants

A titre indicatif, au niveau de l’OOAS, une liste dénommée « liste des tradi-praticiens » a été mise en place dans les pays de la sous- région. Elle a permis de faire sortir un document sur la pharmacopée des plantes médicinales de l’Afrique de l’Ouest. Le document est sorti et on a commencé à faire l’étude de la toxicité des plantes pour s’assurer que les gens utilisent ces produits sans créer de problème aux populations. Cependant, le Pr Issaka Sombié, médecin chercheur à l’OOAS, précise qu’aucune institution ne peut permettre l’usage des plantes médicinales sans au préalable menée des études assez profondes. Cela demande de la prudence et c’est qui explique le fait que les organisations en charge de la santé traînent à faire la promotion de la médecine traditionnelle.

Dr Yacouba Banhoro, directeur du pôle d’excellence africain

L’intelligence sanitaire a également fait l’objet d’échanges au cours du panel. En fait, elle permet à un pays d’avoir un bon système d’information qui permet dès qu’une maladie apparaît d’avoir les informations, d’aller investiguer et de partager l’information. A cet effet, les panelistes ont salué le ministère de la santé burkinabè, car selon eux, il fait parti des pays qui ont un bon système de l’intelligence sanitaire.
En Afrique de l’Ouest, au niveau de l’OOAS, les chefs d’Etat ont créé un fonds spécial de lutte contre les épidémies. Ce fonds est mis à la disposition des pays pour intervenir rapidement en temps d’épidémie. Une initiative que les acteurs du monde de la santé, de même que les participants à cette session, ont vivement saluée et encouragée.

Pour la riposte contre le Covid-19, l’OMS a mobilisé 6 millions de dollars
(3 milliards de Fcfa environ) au profit du Burkina Faso. L’OOAS quant à elle est venue en appui au peuple burkinabè avec 30 000 000 Fcfa. Cette somme a permis d’acquérir une caméra thermique pour l’aéroport de Bobo Dioulasso, de former des agents de santé qui sont les avant-gardistes de la maladie, de déployer des ressources humaines dans les régions les plus affectées, etc.

Dofinitta Augustin Khan (Stagiaire)
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