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Journée internationale de la jeune fille : La liberté et la sécurité en ligne pour les filles au cœur de l’édition 2020

Publié le dimanche 11 octobre 2020 à 12h00min

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Journée internationale de la jeune fille : La liberté et la sécurité en ligne pour les filles au cœur de l’édition 2020

Plan international Burkina Faso a célébré, vendredi 9 octobre 2020, pour la 9e fois, la Journée internationale de la jeune fille. Cette journée a été présidée par le ministre du développement de l’économie numérique et des postes, Hadja Fatimata Ouattara /Sanon.

La Journée internationale de la jeune fille (JIJF) est un évènement d’une grande importance pour Plan international. Au Burkina Faso, l’organisation s’investit pour cette journée parce que la question du développement de la jeune fille, son leadership et son épanouissement est au cœur de ses interventions. Cette journée était l’occasion pour débattre et sensibiliser les filles, les autorités mais aussi les acteurs qui travaillent avec la jeune fille, selon le représentant résident de Plan international Burkina Faso, Yaouba Kaigama. Pour cette édition 2020, l’organisation s’est saisie d’un thème jusqu’à présent peu abordé, à savoir, « la liberté et la sécurité en ligne pour les filles ».

La plateforme, les filles s’expriment réunit près de 200 jeunes filles dont des filles déplacées internes

« Cette question moins débattue est en ce moment une question cruciale au regard de l’importance de l’internet dans notre vie et dans notre travail. La jeune fille est au cœur de cette problématique parce que dans nos pays, non seulement elle est marginalisée (même au niveau de l’accès à internet, toutes les statistiques montrent qu’il y a très peu de filles qui ont accès à internet) mais aussi il se pose la question de la qualité de cet accès parce qu’il ne suffit pas seulement d’accéder à internet mais encore faut-il que quand on y accède, qu’on soit sécurisé pour éviter que les filles subissent des violences », a signifié le représentant résident de Plan international Burkina Faso, Yaouba Kaigama.

Les filles parlent peu des violences qu’elles subissent en ligne

Au nombre des risques spécifiques auxquels les filles sont exposées, il a cité les intimidations, le harcèlement en ligne, l’envoi de photos obscènes et le chantage en ligne. Face à cette situation, il estime qu’elles doivent être protégées dans tous les aspects de leur vie. Toutefois, il convient de signaler que l’accès à internet reste limité pour bon nombre de jeunes filles, en particulier pour celles vivant en zone rurale et issues de milieux modestes, et ce, pour des raisons économiques, techniques, sociales et culturelles. En réponse à cette problématique, M. Kaigama a fait comprendre que pour le moment, Plan international ne travaille pas sur les questions d’accès à internet. Néanmoins, des discussions sont en cours avec le ministère de l’économie numérique sur la question de la protection de la jeune fille sur internet mais aussi des jeunes de façon générale. « Nous pouvons jouer un rôle important sur cette problématique », insiste-il.

Les participants

Les efforts du gouvernement reconnus

Le représentant résident de Plan International Burkina Faso n’a pas manqué de louer les efforts consentis par le gouvernement pour faciliter l’accès à internet. Aussi, il a remercié le ministre de l’économie numérique pour l’accueil au sein de son département qui a permis à une jeune fille, Francine, de prendre sa place, le temps d’une matinée, pour diriger avec elle une réunion de cabinet sur le Cloud. C’est une installation technologique du gouvernement qui permet à la communauté nationale d’accéder à internet. Dans le discours officiel, le ministre Hadja Fatimata Ouattara/Sanon a suggéré aux jeunes filles d’évoluer en réseautage afin de profiter de l’expérience des autres. Cela permettra d’éviter les dérives. A propos des avantages de l’internet, elle a rappelé que c’est un outil d’apprentissage, de formation, et de création de richesse.

Internet offre de nombreuses opportunités

Pour la représentante des filles, Bernadette Bama, la JIJF est une opportunité pour elles. « C’est l’occasion pour nous d’exprimer ce que nous ressentons, les problèmes que nous vivons sur les réseaux sociaux aux autorités afin qu’elles mettent en place des stratégies pour nous aider », a indiqué Mlle Bama. Avant de s’adresser à « ses camarades » en ses termes : « (…) Si une fille provoque des scandales sur les réseaux sociaux et s’attend qu’on la soutienne, elle n’aura pas de soutien. Il faut être un exemple. Il ne faut pas que quelqu’un ait à te reprocher quelque chose pour te dire que c’est parce que tu as fait ça que j’ai agi comme ça ».

Bernadette Bama interpelle ses camarades

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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