LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Agriculture : Bilan satisfaisant pour le projet d’appui à la promotion des filières agricoles

Publié le vendredi 9 octobre 2020 à 17h30min

PARTAGER :                          
Agriculture : Bilan satisfaisant pour le projet d’appui à la promotion des filières agricoles

Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, le projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA) a organisé le vendredi 9 octobre 2020 à Bobo-Dioulasso un atelier d’auto-évaluation et de programmation de ses activités. Le bilan est jugé satisfaisant selon les responsables.

Le projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA) a été élaboré par le gouvernement burkinabè et le Fonds international de développement agricole (FIDA) pour une durée de 6 ans (2018-2023). L’objectif de cet atelier est de faire le bilan de sa deuxième année (2020), d’échanger sur les difficultés rencontrées dans sa mise en œuvre et enfin dégager des pistes d’actions avec les parties prenantes pour la finalisation du plan d’actions de la troisième année.

La tenue de cette rencontre entre dans le cadre de la mise en œuvre des activités du PAPFA qui prévoit annuellement l’organisation d’un atelier de bilan/programmation avec l’ensemble des parties prenantes, pour partager les résultats de l’année en cours et planifier avec elles les actions de l’année suivante. L’atelier permettra ainsi de fournir les informations nécessaires qui serviront à l’élaboration du programme de travail et de budget annuel (PTBA) de l’année 2021 du projet.

Deux principales composantes

Selon Issa Kouadima, chef d’antenne de l’unité de coordination régionale (UCR) du PAPFA à Bobo-Dioulasso, le projet a principalement deux grandes composantes d’investissements. Pour ce qui concerne la composante à la productivité de production agricole, il y a la sous composante A1 qui s’occupe de l’accompagnement des producteurs avec les SPAM, (c’est un paquet technologique apporté aux producteurs sous forme d’intrants, semence et engrains) et les conseils agricoles. Lorsque ces producteurs sont sélectionnés, ils sont accompagnés pour trois ans.

Issa Kouadima chef d’antenne de l’unité de coordination régionale (UCR) du PAPFA à Bobo-Dioulasso

Aussi en 2019, le PAPFA a sélectionné 99 organisations de producteurs dont l’accompagnement pour 2020 se poursuit. Et toujours en cette année 2020, ce sont 47 organisations de producteurs en plus qui ont été enrôlés avec l’accompagnement de SPAM. 

Pour ce qui concerne les spéculations sésame et riz de bas-fonds, ce sont 16 organisations de producteurs qu’accompagne le PAPFA avec le SPAM riz de bas-fonds soit un total 67, plus les 99 organisations de producteurs et les financements vont de 4 à 8 millions de Fcfa en fonction de la spéculation.

Les producteurs ont également reçu des renforcements de capacités avec des thèmes transversaux dans le domaine des changements climatiques et la gestion organisationnelle.

Pour ce qui concerne la sous composante A2 notamment les agricultures agricoles pour 2020, le PAPFA ambitionne aménager 800 hectares de bas-fonds (aujourd’hui près de 450 hectares), aménager plus de 150 hectares de périmètres maraîchers avec des pieds à grands diamètres qui sont aujourd’hui au nombre de 75 hectares, aménager 100 hectares de périmètre économe en eau ( périmètre où il est installé des pompes, des forages munis de systèmes d’irrigation goutte à goutte ) avec présentement plus de 50 hectares réalisés en 2020.

Pour la composante B notamment la valorisation et la commercialisation des produits agricoles, le PAPFA a accompagné les producteurs agricoles à acquérir 10 tracteurs dans la zone d’intervention de son unité de coordination régionale (UCR) à raison de deux tracteurs par provinces. Avec 45% de subvention de l’Etat, les producteurs devraient acquérir ces tracteurs à hauteur de 9 700 000 de Fcfa. Mais avec l’accompagnement du projet à hauteur de 80%, les producteurs n’ont déboursé que 1 940 000 Fcfa.

Les participants

Sélection de 400 plans d’affaires

Toujours au niveau de cette composante, le PAPFA accompagne les producteurs dans le domaine de la commercialisation et la transformation. Pour ce qui est des micro-projets, ils sont à l’étape des avant-projets et ont pu tenir des sessions du comité de sélection des projets dans toutes les provinces. Ces sessions ont permis de présélectionner près de 500 avant-projets et bientôt au cours du mois de novembre 2020, ils tiendront des sessions du comité d’approbation des projets au niveau régional. Ces sessions devraient permettre de sélectionner autour de 400 plans d’affaires pour financer les micro-projets et les financements vont de 700 000 Fcfa à 3 500 000 Fcfa pour les bénéficiaires. Ce qui devrait accompagner les producteurs dans la valorisation et la transformation des produits agricoles.

En somme, pour Issa Kouadima, de façon globale, malgré le contexte de Covid-19 qui a été la principale difficulté, les activités se déroulent très bien et elles sont à un taux d’exécution de 90% pour leur UCR. Et pour ce qui est des réalisations financières, ils sont à un taux de plus de 80%. Quant aux activités qui sont en cours de réalisation, il fonde l’espoir que le dernier trimestre de l’an 2020 puisse permettre au PAPFA d’atteindre un taux de réalisation de près de 100%.

D’un coût global de 71,7 millions de dollars US soit 40,1 milliards de Fcfa, le PAPFA vise la réduction de la pauvreté et la stimulation de la croissance économique dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et des Hauts-Bassins. L’objectif de développement du projet est d’améliorer durablement la sécurité alimentaire et les revenus des exploitants agricoles intervenant dans la production et la valorisation des produits des filières riz, maraîchage, sésame et niébé.

Haoua Touré
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 9 octobre 2020 à 19:31, par Ka En réponse à : Agriculture : Bilan satisfaisant pour le projet d’appui à la promotion des filières agricoles

    Je Confirme que c’est le seul objectif depuis 60 ans pour faire sortir de l’ombre nos acteurs de l’agriculture oublié par nos décideurs : Comme l’année dernière j’attendais les résultats du PAPFA qui fait son petit chemin à travers le pays. 6 années sont courtes pour un projet national de cette ampleur, mais le FIDA oblige.

    Mais disons que c’est déjà un pas vers les idées de Thomas Sankara. Voilà une bonne idée élaboré par un gouvernement intelligent par l’appelle de nos cultivateurs depuis le début de notre indépendance, et qui doit être renouvelé. C’est avec des projets de ce genre qui est La meilleure façon de distribuer les richesses, et de permettre à la population primaire de cogérer leurs terres avec ceux qui ont la capacité de les mettre en valeur : Au lieu de les menacé a tout moment d’immatriculer toutes les terres sous peine même de les retirer à leurs propriétaires comme une parcelle ou a été construite une mosquée. Cela s’appelle la spoliation. La terre devrait être un patrimoine d’enrichissement pour ses détenteurs et non un objet les réduisant à la pauvreté. Le Burkina présente encore les meilleurs atouts. Si nous avions des Gouvernants soucieux du devenir de leurs peuples, il y a ici matière à développer avec les terres. Ainsi, au lieu de faire des baux emphytéotiques de misère, juste pour quelques commissions versées à titre de corruption à nos dirigeants, on aurait pu imposer de formules obligatoires de joint-venture avec les etrangers à la recherche de terres ou des mines.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Ouagadougou : Des voleurs appréhendés au quartier Somgandé