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Economie informelle : Le Conseil national enfin représenté dans toutes les régions du Burkina

Publié le vendredi 9 octobre 2020 à 10h02min

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Economie informelle : Le Conseil national enfin représenté dans toutes les régions du Burkina

Le Conseil national de l’économie informelle a rendu compte du processus d’installation de ses structures décentralisées, dans les treize régions du Burkina Faso. C’était au cours d’une conférence de presse animée le jeudi 8 octobre 2020 à son siège à Ouagadougou. La structure en a profité pour faire le bilan de sa participation à la dernière rencontre Etat/ secteur privé.

Dans le cadre du dialogue direct entre le président du Faso et les acteurs de l’économie informelle, le Conseil national de l’économie informelle (CNEI-BF) a procédé à une installation de ses démembrements dans les treize régions du Burkina, a informé Seydou Zangré, secrétaire général du CNEI-BF et principal conférencier.

Appelés conseils régionaux de l’économie informelle (CREI), ces structures se veulent un cadre d’échanges et de plaidoyer, où les acteurs qui exercent dans l’informel dans tous les secteurs d’activités (services, agro-sylvo-pastoral, production/ transformation, artisanat et commerce) parlent d’une seule et même voix. « En ce moment même, le CNEI-BF est représenté dans toutes les treize régions du Burkina par des bureaux régionaux » affirme Seydou Zangré.

Ces bureaux, ajoute-t-il, « ont entamé depuis leur mise en place des démarches de prise de contact auprès des autorités locales et des partenaires techniques et financiers ». Pour les bureaux régionaux, le Centre et les Hauts-Bassins comptent 25 membres chacun quand les autres régions sont composés de onze membres.
Des banques de développement plutôt que des banques commerciales, réclame le CNEI-BF

Les participants à la conférence de presse du CNEI-BF, composés de journalistes et de membres du CNEI-BF

Le rendez-vous du 8 octobre avec la presse a aussi concerné le bilan de la dernière rencontre nationale Etat/ secteur privé, tenue à Bobo-Dioulasso les 28 et 29 septembre 2020. Le CNEI-BF note qu’il y a pris part de façon active avec une délégation plus de 200 membres. Une synthèse des préoccupations des treize démembrements régionaux a été présentée par le bureau national à ce rendez-vous annuel, confie Seydou Zangré.

Considérant chacun des points inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre, le CNEI-BF a rappelé au gouvernement son devoir de promouvoir un développement inclusif qui prend en compte les acteurs de ce secteur. Le CNEI-BF a souhaité, dans le cadre de l’exécution des marchés publics, qu’un délai de règlement des factures par l’Etat soit instauré et respecté, le respect de l’application de la charte des PME/PMI qui prévoit un quota de 15% des marchés publics au profit des PME/PMI et un assouplissement des conditions de soumission aux marchés publics pour les acteurs de l’économie informelle.

Concernant la règlementation du commerce au Burkina Faso, le CNEI-BF a demandé l’application du décret portant modalités d’application de la loi portant règlement du commerce entre grossiste, demi-grossistes et détaillants. Toute chose qui pourrait donner un souffle nouveau aux acteurs de l’économie informelle, foi des animateurs principaux de la conférence. Concernant le troisième point inscrit aux débats de la rencontre à Bobo-Dioulasso, relatif au transport urbain des personnes, le CNEI-BF, a souhaité le renouvellement du parc automobile des taxis, qui de plus en plus est vieillissant, mais aussi l’application du décret qui interdit aux tricycles de faire du transport des personnes dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso et qui fixe les horaires de circulation de 5 heures à 19 heures.


Lire aussi : Encadrer l’économie informelle, une nécessité pour le Burkina Faso


Le dernier point qui a nécessité un bilan de la part du CNEI-BF, est celui de l’accès au financement. Sur ce point, ce sont des banques de développement que le Conseil de l’économie informelle désire pour l’économie burkinabè, plutôt que des banques commerciales. Ce qui faciliterait selon eux, l’accès aux crédits pour les plus pauvres et également à des taux acceptables.

Salif Nikiema, président du Conseil national de l’économie informelle au micro avec à sa gauche et en bleu, Seydou Zangré, le SG du CNEI-BF

« Nous avons également voulu que le gouvernement augmente l’enveloppe budgétaire allouée au financement du secteur informel » renchérit le conférencier principal. Il ajoute que le CNEI-BF est revenu de ce cadre de concertation comblé à un double niveau. D’abord pour le fait que cela a été sa première participation à cette importante rencontre nationale et ensuite parce que l’ensemble de ses préoccupations ont trouvé écho favorable. Le CNEI-BF remercie au passage le gouvernement et l’invite à multiplier les cadres de concertation et à être toujours à l’écoute de ce secteur « principal pourvoyeur d’emploi et de main-d’œuvre de l’économie burkinabè ».

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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