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Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

Publié le vendredi 9 octobre 2020 à 10h08min

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Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

La Commission électorale nationale indépendante (CENI), après examen des 23 dossiers de candidature qu’elle a reçus, a rendu publique une liste de 14 présidentiables. En attendant la liste définitive qui sera publiée par le Conseil constitutionnel, portons un regard sur chacun de ces candidats dont les dossiers ont passé l’étape de la CENI.

Tahirou Barry, candidat du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR)

Tahirou Barry est l’un des jeunes qui montent dans la classe politique burkinabè. Il est le candidat du parti MCR, un parti qu’il a créé en janvier 2019, après avoir quitté le PAREN pour « refus d’alternance » à la tête du parti. Il se présente pour la deuxième fois à l’élection présidentielle, après 2015 où il est arrivé en troisième position.

Tahirou Barry, 45 ans, veut éveiller les consciences, éduquer le citoyen. Bref, il veut créer un Burkinabè nouveau. Le 27 juin 2020, lors d’une conférence de presse, il déclarait ceci : « La vision de mon parti est de reconstruire un Etat puissant qui se fonde sur ses valeurs fondatrices et ses capacités intrinsèques pour prospérer et faire renaître un Burkina nouveau, intègre, digne et travailleur ».

Zéphirin Diabré, candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC)

Ancien ministre et haut-fonctionnaire international, spécialiste des affaires économiques, il se présente comme un social-libéral. A 61 ans, « Zéph », comme l’appellent familièrement ses partisans, s’appuie sur une carrière exceptionnelle pour justifier ses ambitions. L’ancien élève de l’Ecole de commerce de Bordeaux prend tout d’abord la direction d’une grande entreprise publique, une brasserie, avant d’intégrer le gouvernement à la tête du ministère du Commerce, des Mines et de l’industrie. Puis vient le ministère de l’Economie et des Finances. Il préside ensuite le Conseil économique et social avant de rejoindre, à Baston, l’un de ses maîtres à penser : l’économiste américain Jeffray Saches.

L’ONU lui ouvre alors les bras. Il épouse la cause du PNUD, l’agence onusienne en charge du développement. Quelques années plus tard, il revient dans le monde de l’entreprise, au poste de directeur Afrique d’Areva, le spécialiste français du nucléaire. C’est alors qu’il entame son 100% politique, en créant l’Union pour le progrès et le changement (UPC), qui deviendra en 2012 la première force d’opposition politique au Burkina.

Réputé calculateur, il évite les discours clivants, se définissant de façon commode comme un social-libéral. Zéphirin Diabré se présente pour sa deuxième fois à l’élection présidentielle.

Ségui Ambroise Farama, candidat de l’Organisation des peuples africains (OPA-BF)

Avocat de profession, il a été investi candidat à l’élection présidentielle de 2020, le samedi 29 août 2020 à Bobo-Dioulasso par l’OPA-BF. « Le Burkina Faso va mal. Son territoire est violé et des portions occupées. Les populations sont massacrées et spoliées, la cohésion nationale est mise à mal. La vieille classe politique a montré ses limites. Elle est aujourd’hui dépassée. Elle doit cesser de tromper le peuple par des faux divorces, des faux repentirs, des plans de développement », déplore son parti politique qui entend donner un autre visage au Burkina, si son candidat venait à accéder au pouvoir.

Il a auparavant milité au sein de l’Union pour la renaissance, parti sankariste (UNIR/PS) où il a joué le rôle de porte-parole du parti. En 2018, il démissionne et créé son parti l’OPA-BF. Il disait alors : « Notre Révolution ne s’attaque pas à un parti, fût-il au pouvoir, encore moins à un président, mais à un système, dont ils ne sont que des outils au Burkina. Ils ne sont que la partie visible de l’iceberg. Ils ne sont que l’arbre de la médiocratie corrompue qui cache la forêt néocoloniale de la domination du Faso et de l’Afrique ».

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Vos commentaires

  • Le 9 octobre 2020 à 06:19, par Lool En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

    Un de vos contemplateurs est parti pour être tête de ras que queue de lion. On verra bien ce que cela va donner. Inch Allah ! Ça semble plutôt pour exacerber des clivages régionalistes. Ce qui est dommage.

  • Le 9 octobre 2020 à 07:38, par Marcelin En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

    Bonjour cher Lefaso.net,

    Merci pour l’initiative de faire un Zoom sur les candidats à la Présidentielle 2020. En parcourant l’écrit, je constate que vous parler assez longuement de la carrière professionnelle du candidat "ZEPH", ce qui n’est pas le cas chez les autres. Est ce parce qu’il a une carrière beaucoup plus riche ou parce que vous n’avez pas assez d’éléments sur les deux (02) autres candidats. Merci de m’éclairer dans un esprit constructif.

  • Le 9 octobre 2020 à 08:31, par Le Zoung En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

    Y a vraiment l’argent dans ce pays, 25 briques pour passer à la télé !

  • Le 9 octobre 2020 à 09:53, par Diongwale En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

    .
    Tahirou Barry : "reconstruire un Etat puissant qui se fonde sur ses valeurs fondatrices". Elle est bien bonne, celle-là ! Les valeurs fondatrices de l’Etat burkinabè sont néocoloniales, alors avec Tahirou Barry, on sait où on va [surtout s’il reprend, comme valeurs intrinsèques, la thèse du bouc émissaire soutenue lors de l’élection de 2015]

    Zèphirin Diabré : Il se dit social-libéral, mais c’est un ultralibéral qui, s’il parvenait au pouvoir, endetterait le pays pour plusieurs générations, parce qu’il serait main dans la main avec le FMI et la Banque Mondiale.

    Ambroise Farama : "[nos gouvernants] ne sont que l’arbre de la médiocratie corrompue qui cache la forêt néocoloniale de la domination du Faso et de l’Afrique". Je suis bien d’accord avec vous, des trois vous êtes le seul qui parlez "vrai" ; et vous devriez dénoncer la dette illégitime du Burkina Faso et vous engager à refuser de la rembourser.
    Malheureusement, vous savez aussi bien que moi que vous n’avez aucune chance d’accéder à Kossyam, vous êtes trop propre.

    Aucun de ces trois candidats n’a dénoncé la dette illégitime du Burkina Faso. Aucun de ces trois candidats n’a dénoncé la modification du Code électoral comme étant un Coup d’état à la démocratie. Aux suivants...

  • Le 9 octobre 2020 à 10:26, par Yako En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

    " . Ils ne sont que l’arbre de la médiocratie corrompue qui cache la forêt néocoloniale de la domination du Faso et de l’Afrique ». Holà kabako ! Et si tu disais le système est médiocre et corrompu, ce sont des représentants du néocolonialisme au BF et en Afrique,puisque le néocolonialiste est avant tout un dominateur. Conclusion : Tu n’incarnes pas le peuple mais plutôt cette caste élitiste Ouagalaise qui prétend représenter le peuple pourtant il n’en est rien. Yako

    • Le 9 octobre 2020 à 11:33, par kiriki En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

      Yako, Yako, FARAMA n’incarne pas le peuple, il fait partie de la caste élitiste. Je suis d’accord avec vous. Mais voyez vous, c’est cela qui fait le monde :Les différences.
      Mais déjà, intéressons nous à ce qu’il ose proposer. A ce sur quoi il met le doigt. C’est ça qui compte en tant qu’elite. Faire partie de l’élite, c’est déjà ce qu’on lui demande. Proposer. Oser. L’audace. A côté être élite ce n’est pas sortir mogobiter gros toubaboucan devant 13millions de personnes qui ne se nourrissent pas correctement. Ok ? C’est prendre le courage de leur parler des problèmes qui les concernent. Yako, vous savez, de découragéz pas ceux qui ont de l’ambition. Fuyez ceux qui n’en n’ont pas.

      • Le 9 octobre 2020 à 14:18, par Yako En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

        kiriki,kiriki quand on est émanation du peuple on expose sa pensée dans la simplicité de telle sorte que le petit peuple de campagne comprenne et apprécie.Tenez "médiocratie corrompue" ou encore "néocolonialisme dominant ..."si elles résument la pensée de notre candidat prétendant ça ne veut rien dire pour les masses paysannes ni pour le prolétariat urbain. C’est pourquoi j’nvite notre élite intellectuelle Ouagalaise à sortir de langue de bois et affrontons notre destin dans la franchise et la simplicité. C’est de cette façon on amènera le peuple à adhérer à nos idées en vue de changer de système si système il ya. Dans tous les cas, le bulletin de vote est plus efficace que la révolution ou l’insurrection car il permet le changement sans violence. Cordialement. Yako

  • Le 9 octobre 2020 à 11:10, par dougoutigui En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

    Bonne initiative que de nous faire mieux connaitre les différents candidats de la liste provisoire. Mais je pense qu’il y a une erreur sur l’âgé de Zeph. Etant donné qu’il est né courant 1959 il a la soixantaine et non 56 ans comme vous l’avez mentionné.
    Cordialement

  • Le 9 octobre 2020 à 11:30, par Nabiiga En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

    Au secours !!!!! Avec ce pléthora de candidats, combien de jours nous faudra-t-il pour voter si nous devons passer toute la liste de candidats. C’est ridicule que tout le monde veut devenir président

  • Le 9 octobre 2020 à 13:04, par Wendyam Blaise TAPSOBA En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

    J’admire le travail que je vous faites.

    Merci pour ces informations.

  • Le 9 octobre 2020 à 14:11, par free En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

    Zeph, prends la chose on va quitter ici. Les Barry et consorts vont mordre la poussière, Rock, lui il sera désillusionné.

  • Le 9 octobre 2020 à 19:46, par Ka En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : Zoom sur les 14 candidats retenus par la CENI (1re partie)

    Je profite dire un mot a Roch Kaboré et à toutes et tous les prétendants du fauteuil présidentiel de 2020, ‘’’que celle ou celui qui va prendre le volant des affaires de l’état pour les cinq ans à venir, doit rétablir l’autorité du pouvoir politique Burkinabé, et reconstruire l’unité éthique et juridique de notre peuple dont dépend le pouvoir d’une gouvernance. C’est par là aussi, de restaurer l’aptitude du pouvoir politique Burkinabé à porter et à incarner les valeurs démocratiques et républicaines qui fondent sa légitimité. N’est-ce pas rétablir l’exemplarité politique qui augmenterait moralement l’efficience technocratique et gestionnaire du gouvernement ? Restaurer l’autorité de l’Etat, c’est instituer l’exemplarité du pouvoir politique et du peuple. Pour vous dire que le Burkina a perdu son autorité, et qu’il faut la retrouvé.
    Quand à mon frère Yako, ‘’quand on n’a rien à dire on la ferme.’’

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