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Elections 2020 au Burkina : Une association dénonce « les violations des droits » des Burkinabè de la diaspora

Publié le vendredi 9 octobre 2020 à 00h10min

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Elections 2020 au Burkina : Une association dénonce « les violations des droits » des Burkinabè de la diaspora

« Citoyenneté à part entière/Réseaux diasporiques » est une association qui vient de voir le jour pour défendre les droits des Burkinabè de l’extérieur. Ce jeudi 8 octobre 2020, au cours d’une conférence de presse organisée par « Vision Montrelle solidarité » à laquelle elle a été conviée, l’association a déploré « un recensement au rabais et discriminant » des Burkinabè de la diaspora.

Yacouba Boly, président de « Citoyenneté à part entière/ Réseaux diasporiques » estime que les droits des Burkinabè de l’étranger n’ont pas été suffisamment pris en compte dans le processus électoral. Il dénonce un recensement « au rabais et discriminant » de ces Burkinabè, du fait qu’ils ne vivent pas sur le territoire national. Ce qui est une atteinte à leurs droits et de ce fait, ils pourraient saisir les juridictions compétentes pour violations de la Constitution et du code électoral.

Il affirme en effet que le recensement et l’enrôlement tels que pratiqués auprès des Burkinabè de la diaspora ont bafoué leurs droits d’être électeurs et éligibles. « Les chiffres sont plus que parlants et exposeraient même à des poursuites sur le plan pénal », affirme-t-il. C’est pourquoi l’association en appelle à « un sursaut général pour contrer le coup d’Etat institutionnel en cours et tout particulièrement pour dénoncer les violations des droits de la diaspora ».

Yacouba Boly, président de Citoyenneté à part entière/ Réseaux diasporiques.

Aimé Macaire Ouédraogo, président de l’Association Vision Montrelle solidarité, avoue également avoir été déçu de l’enrôlement des Burkinabè de l’extérieur, qui n’a pas permis d’inscrire beaucoup plus d’électeurs. « Nous avons espéré que cette année 2020, sera le moment pour eux de pouvoir se prononcer sur les questions de la vie de la Nation. Mais nous pensons que l’effort a été fait mais il reste encore beaucoup à faire (…) Nous disons que les conditions dans lesquelles cela s’est passé n’ont pas permis de prendre en compte tout le monde. Voilà pourquoi nous pensons que ce système qui a été mis sur pied n’a pas atteint ses objectifs de façon claire. »

Aimé Macaire Ouédraogo, président de Vision Montrelle solidarité.

La réconciliation d’abord, avant d’envisager les élections

Alors que Yacouba Boly se préoccupe de l’enrôlement et du recensement « au rabais et discriminant » des Burkinabè de l’extérieur, Me Larousse Ollo Hien, leader du « Mouvement Hamashiach In You », s’inquiète plutôt de la tenue des élections sans réconciliation préalable. Présent également à la conférence de presse, il estime que sans réconciliation véritable, il ne devrait pas y avoir d’élections en 2020 au Burkina Faso, au risque de voir la situation sécuritaire se dégénérer davantage. « Les Burkinabè se trompent en allant aux élections de novembre 2020 », affirme-t-il. Il pose comme préalable à la tenue des élections, une réconciliation entre les fils et filles de la Nation.

Me Larousse Ollo Hien pose la réconciliation comme préalable à la tenue des élections.

C’est aussi le souhait du président de Vision Montrelle solidarité. « Le message, c’est de dire aux Burkinabè que nous devons penser réconciliation et paix entre les fils et filles de ce pays avant d’aller aux élections. Nous voulons un Burkina de paix, où il fait bon vivre ; un Burkina de sécurité. C’est ça le plus important actuellement. Nos compatriotes rêvent de revivre ces moments de paix dans lesquels ils étaient avant de chercher à aller à n’importe quelle échéance électorale. Nous ne sommes pas totalement contre les élections, mais nous pensons qu’il y a un préalable. Et ce préalable, c’est l’unité de tous les fils et filles du pays », indique M. Ouédraogo.

Justine Bonkoungou
Photos : Bonaventure Paré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 octobre 2020 à 20:46, par Diongwale En réponse à : Elections 2020 au Burkina : Une association dénonce « les violations des droits » des Burkinabè de la diaspora

    .
    Il y a quelque chose de pernicieux dans votre raisonnement, car la modification du Code électoral est actée, et boycotter les élections ne servirait à rien, puisque quels que soient les résultats, ils seront considérés comme "valables", à cause de cette modification du Code.
    Il s’agit en effet d’une forme de coup d’état, mais de toute la classe politique contre la démocratie, puisque aucun candidat, jusqu’ici, ne s’est élevé contre la remise en cause des droits fondamentaux d’une partie de la population. C’est très grave, et je ne vois pas comment on peut envisager une réconciliation nationale avec une telle classe politique. Le pays est dans une impasse.

  • Le 8 octobre 2020 à 23:56, par Jonassan En réponse à : Elections 2020 au Burkina : Une association dénonce « les violations des droits » des Burkinabè de la diaspora

    Vous étiez où ? Les réactions épidermiques affichent la paresse devenue l’un des attributs des groupements de burkinabé.
    La réconciliation n’est pas possible parce que les burkinabé sont lâches et ne veulent pas passer devant les tribunaux. Ils ne veulent ni la justice, ni la vérité. Ils souhaitent la perpétuelle théatralisation d’une réconciliation de fête à l’image de l’ex-journée nationales du pardon.
    Ç’en est fini de l’intégrité et vive l’hypocrisie.

  • Le 9 octobre 2020 à 08:36, par TANGA En réponse à : Elections 2020 au Burkina : Une association dénonce « les violations des droits » des Burkinabè de la diaspora

    Oui, c’est toujours la même chose !
    Il faut que chaque Burkinabè où qu’il soit sache mettre du sel dans son gnonkon. C’est facile de venir dire ceci ou cela, c’est même trop oser si non un affront. Ce sont des déclarations pareilles qui amènent l’homme de la rue au Faso à répondre sans se soucier de ce que peut entrainer sa réponse.
    Vous dites : il fallait ceci, il faut cela etc. et etc. Bien.
    Pour recenser quelqu’un qui est hors du pays, il faut savoir d’abord qu’il y est. Nos parents sortent et sont sortis du pays sans visa de sortie, arrivé là où ils veulent ils ne font signe à aucune administration des lieux. Comment voulez vous que l’on sache qui est où ? Ne prenez pas seulement les Burkinabè vivant dans les grandes villes de Côte d’Ivoire, mais tous car on en a même dans les confins des brousses. Aussi dans les autres pays c’est la même chose ; sans compter ceux qui sont aller en europe en étant dans d’autres pays ou même à la nage.
    Alors, si cette fois ci le Burkina a fait des efforts pour que le maximum des Burkinabè votent, il faut applaudir et accompagner l’initiative afin qu’elle soit parfaite pour les fois à venir. Si non que ces attitudes ne mènent qu’au désordre. DITES PLUTÔT A CEUX QUI SONT RESTER AUX PAYS DEPUIS TOUJOURS QUE VOUS ÊTES CONTENTS DE SAVOIR QUE VOUS N’ÊTES PAS OUBLIES !

  • Le 9 octobre 2020 à 14:42, par KABORE CHRISTIAN dit PALAADE En réponse à : Elections 2020 au Burkina : Une association dénonce « les violations des droits » des Burkinabè de la diaspora

    DE QUELLE RÉCONCILIATION PARLEZ VOUS ?
    - de ceux qui ont assassiné, piller les ressources de l’état et s’exiler hors du Burkina ??
    Ou de ces Maires indélicats qui sont toujours dehors , en pleine liberté après avoir spolié ,pillé les parcelles des personnes indigentes. ; que de nos jours l’état peine à éponger ce passif foncier ??
    Trop écœurant pour que ces réparations aient lieu de manière expéditive.

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