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Programme Voix pour le changement : Des OSC plaident pour une meilleure prise en compte des problèmes liés au pastoralisme

Publié le mercredi 7 octobre 2020 à 23h00min

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Programme Voix pour le changement : Des OSC plaident pour une meilleure prise en compte des problèmes liés au pastoralisme

Les Organisations de la société civile (OSC) membres du groupe thématique « Résilience pastorale » du programme Voix pour le changement (V4CP) organisent, les 7 et 8 octobre 2020, un atelier de dissémination des résultats d’une étude sur les preuves produites auprès des acteurs concernés par la problématique de la résilience pastorale. A travers cet atelier organisé avec l’appui de l’ONG SNV, les OSC et leurs partenaires entendent faire un plaidoyer pour une meilleure prise en compte des problèmes liés au pastoralisme dans le contexte de changement climatique et de décentralisation.

C’est sous le thème « Programme budgétaire du ministère des Ressources animales et halieutiques : quelles perspectives pour le renforcement de la résilience des ménages pastoraux au Burkina Faso ? » que les OSC du groupe de Résilience pastorale du programme Voix pour le changement (V4CP) organisent leurs journées d’échanges et de plaidoyer en faveur de la résilience des ménages pastoraux, les 7 et 8 octobre 2020 à Ouagadougou. Appuyées par IFPRI (en anglais International food policies and research institute), ces OSC que sont l’Association pour la promotion de l’élevage au Sahel et en savane (APESS) et la Plateforme d’action pour la sécurisation des ménages pastoraux (PASMEP), ont mené une étude sur le secteur de l’élevage dans le cadre du programme V4CP, qui est un programme de plaidoyer de l’ONG néerlandaise SNV développé depuis 2016.

Le participants à l’atelier

Selon Oumarou Modibo de l’APESS, les études, dans le cadre de V4CP, ont donné des preuves d’insuffisance de textes et de lois liés au pastoralisme au Burkina. La thématique des études vise, ajoute-t-il, à promouvoir l’application effective de textes et lois liés au pastoralisme dans un contexte de changement climatique et de décentralisation. Dans ce cadre, explique Oumarou Modibo, une étude comparative sur trois textes que sont la loi d’orientation relative au pastoralisme, la loi portant régime foncier rural et le Code général des collectivités territoriales, a montré clairement qu’il y a la nécessité de procéder à une relecture de la loi d’orientation relative au pastoralisme.

Oumarou Modibo de l’Association pour la promotion de l’élevage au Sahel et en Savane (APESS)

Il ajoute qu’une étude a aussi été menée sur la prise en compte du pastoralisme dans les plans communaux de développement. Cette étude a révélé, pour les neuf communes considérées, que les plans annuels d’investissement de ces communes ne correspondent pas à ce qui est prévu dans les plans communaux de développement. D’où la nécessité d’harmoniser, selon Modibo, les plans d’investissement aux plans de développement, qui sont des documents-cadres dans lesquels toutes les planifications opérationnelles sont consignées. Enfin, annonce-t-il, l’étude sur les infrastructures pastorales et leur maillage au Burkina a montré que des zones où l’élevage est important comme le Sahel, sont peu dotées d’infrastructures pastorales telles que les points d’eau, les parcs de vaccination, les marchés de bétail, etc. Alors que dans d’autres zones, cette densité des infrastructures est plus importante.

Au micro Fatimata Valea de l’OSC PASMEP, avec à sa droite le représentant de l’ONG néerlandaise SNV, Benoît Delma.

C’est l’ensemble de toutes ces études, déclare Fatimati Valea de l’OSC PASMEP, qui sera restitué aux acteurs présents à l’atelier pour voir comment le plaidoyer peut être mené, pour que des dispositions soient prises pour faire un équilibrage en fonction de l’importance de l’élevage dans chaque région.

Hamado R. Ouédraogo, a salué l’initiative qui permettra aux décideurs de corriger certaines insuffisances dans l’allocation des ressources

Les OSC et leurs partenaires ont pu constater avec satisfaction que la transformation laitière contribue en grande partie aux revenus des ménages pastoraux, particulièrement aux revenus des femmes, et veulent faire un plaidoyer pour la promotion de ce secteur. L’élevage contribue à environ 22% au Produit intérieur brut (PIB), signale Oumarou Modibo, alors que ce secteur est peu financé, malgré le Protocole de Maputo qui a amené l’Etat à augmenter le budget au profit du secteur agricole d’environ 15%. « Dans ces 15%, la partie qui va au sous-secteur de l’élevage est très minime, et c’est l’ensemble de ces difficultés qui sont concernées par le plaidoyer », a-t-il confié.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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