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Ministère de l’Agriculture : Le bilan de 2016 à 2020 jugé satisfaisant

Publié le dimanche 27 septembre 2020 à 23h37min

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Ministère de l’Agriculture : Le bilan de 2016 à 2020 jugé satisfaisant

Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, était face à la presse le vendredi 25 septembre 2020 à Ouagadougou. Cette rencontre avait pour objectif de présenter le bilan de l’action du département de l’agriculture, de 2016 à 2020. Mais avant la présentation du bilan, le ministre a présenté la situation de la campagne agricole en cours et les actions de mitigation de la situation sécuritaire et sanitaire dans le domaine agricole.

A l’entame de cette rencontre avec la presse, le ministre en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo, est revenu longuement sur la situation de la campagne agricole 2020-2021. En effet, cette campagne agricole humide a connu une installation tardive avant d’enregistrer des pluies régulières à partir du mois d’août. Le cumul pluviométrique du 1er avril au 20 septembre 2020, comparé à celui de la campagne écoulée à la même période, indique une pluviométrie similaire excédentaire dans la majeure partie du territoire.

A cette étape, la campagne agricole est jugée bonne dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Est, du Plateau Central, du Centre-Sud, du Sahel ; et passable dans les régions des Cascades, de l’Est, du Centre-Ouest, du Centre, du Centre-Nord, du Nord et du Sud-Ouest.

Cependant, la situation phytosanitaire est marquée par la présence des nuisibles de cultures dont les chenilles légionnaires d’automne. Pour lutter contre ces insectes, il a été mis à la disposition des producteurs près de 35 000 litres de pesticides, 2 688 appareils de traitement et 1 570 équipements de protection individuelle qui ont permis de traiter la quasi-totalité des superficies infestées. Les objectifs de production de cette campagne sont fixés à 5 670 000 tonnes de céréales, 1 586 000 tonnes de cultures de rente et 941 000 tonnes d’autres cultures vivrières. Pour atteindre ces résultats, le département a mis en œuvre un mécanisme innovant de distribution des intrants et des équipements agricoles, dénommé « Agri Voucher ».

A ces dotations s’ajoutent la conduite de 4 813 outils de vulgarisation de bonnes pratiques agricoles, l’aménagement de 6 000 hectares de bas-fonds, de 4 000 hectares de périmètres irrigués et de 739 hectares de périmètres maraîchers au profit des producteurs.

« Le constat fait sur le terrain donne espoir. Si la vigilance des acteurs face aux nuisibles est accrue, et si la pluviométrie se poursuit, il est possible d’atteindre les objectifs fixés », a déclaré le ministre de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo.

Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo

L’agriculture dans un contexte d’insécurité

Face à la situation sécuritaire et sanitaire, des actions ont été entreprises en faveur des personnes déplacées pour leur permettre de pratiquer convenablement leurs activités agricoles. Et face à la pandémie du coronavirus, le département a aussi mis en œuvre des mesures. Il s’agit notamment de l’ouverture de 150 points de vente de céréales aux populations vulnérables, y compris les producteurs agricoles. 25 000 tonnes de vivres ont été mises à la disposition des personnes vulnérables à un prix subventionné.

Bilan de l’action ministérielle de 2016-2020

Depuis 2016, le département de l’Agriculture s’est employé à actionner les leviers du développement agricole. En matière d’aménagements hydro-agricoles, à la date du 30 juin 2020, près de 24 000 hectares de nouveaux bas-fonds ont été aménagés, soit un taux d’exécution d’environ 70% de la cible. 16 000 hectares de nouveaux périmètres irrigués ont aussi été aménagés, et 4 500 hectares de périmètres ont été réhabilités. 200 puits maraîchers ont été réalisés et près de 20 000 tubes PVC octroyés aux acteurs pour soutenir les productions agricoles de saison sèche.

Considérant le programme présidentiel qui ambitionnait d’aménager 25 000 hectares de nouveaux bas-fonds, le taux d’exécution est actuellement de 96%. S’agissant des périmètres avec maîtrise d’eau, 16 000 hectares ont été aménagés pour une cible de 5 000 hectares.

A cela s’ajoute le changement de statut de l’Autorité de mise en œuvre de la Vallée du Sourou (AMVS) qui devient une société d’économie mixte. Cette réforme organisationnelle constitue une étape essentielle de la mise en place de l’Agropôle du Sourou avec pour objectif de valoriser les potentialités de la Vallée du Sourou pour l’amélioration des revenus des producteurs, le renforcement de la sécurité alimentaire et l’accélération de la croissance économique.

En matière d’économie agricole, le département a réalisé, entre 2016 et 2020, vingt unités de transformation de produits agricoles dans les zones à forte production, sur une cible de 31 unités. Pour la conservation des produits agricoles, 268 magasins et aires de séchages, 97 unités de conservation de produits maraîchers et quatre comptoirs d’achats ont été construits.

Des journalistes

Améliorer le climat des affaires dans le secteur agricole

Le ministère a opéré des réformes relatives à l’amélioration du climat des affaires. Il s’agit notamment de l’adoption du Code des investissements agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique et de ses décrets d’application ; la création du Fonds de développement agricole (FDA) et la mise en place d’un mécanisme d’assurance agricole.

Le code des investissements octroie des avantages fiscaux aux entreprises évoluant dans le domaine rural pendant les phases d’investissement et d’exploitation. Le fonds de développement agricole a pour mission l’octroi des crédits destinés à financer l’acquisition de matériel et d’équipement agricoles.

Plusieurs initiatives ont été prises dans le but d’accélérer la transformation structurelle de l’agriculture burkinabè. Ainsi, au titre de cette campagne agricole, environ 13 500 hectares de bas-fonds et de périmètres irrigués ont été aménagés pour la production rizicole.

Le soutien à la production a également consisté en la mise à disposition des producteurs d’intrants et d’équipements agricoles. Des actions ont été engagées pour la mise à niveau des unités de transformation du paddy et la promotion des achats institutionnels et de la consommation locale. Au total, selon le ministre de l’Agriculture, le bilan à mi-parcours est satisfaisant et l’espoir est permis pour cette saison 2020-2021.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 septembre 2020 à 08:37, par Stalinsky En réponse à : Ministère de l’Agriculture : Le bilan de 2016 à 2020 jugé satisfaisant

    D’un point de vue historique et méthodologique, ce n’est pas de cette manière que l’on présente un bilan. Il faut nous présenter l’évolution de la production agricole (céréalières, maraîchères, industrielles) année par année depuis 2016, établir une moyenne par spéculation et les comparer aux données des 10 dernières années. En agroéconomie il faut calculer l’évolution de la productivité du travail année par année. Alors s’il y a une augmentation de la production, est elle due à une extension des superficies cultivées ou est- ce suite à l’introduction de technologies de la recherche ? Qu’elle est la quantité de produits exportés dans les pays voisins ? Comment a évolué les rapports de propriété dans le monde rural notamment l’acquisition des terres par les femmes ? Ce sont ces renseignements dont on a besoin. Quel a été l’impact de l’orpaillage, des attaques djihadistes islamiques sur la production agricole dans son ensemble ?
    Bien vouloir reprendre ce bilan dans ce sens s’il vous plait.

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