Selon Dr Isidore Traoré, investigateur principal du projet d’étude multidisciplinaire de recherche sur le Covid-19 (ANRS COV/13 EMuL), le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du continent africain, fait face actuellement à diverses pathologies ainsi qu’à d’autres problèmes de nature endémique qui fragilisent le système sanitaire du pays.

« Pour générer des connaissances scientifiques épidémiologiques et socio-anthropologiques pragmatiques permettant de soutenir le Burkina dans sa riposte face à la maladie à coronavirus, il était donc nécessaire d’unir les compétences, d’où la fusion des trois équipes de recherche internationales », a-t-il justifié.
Il a expliqué que ce projet va consister à déterminer l’incidence cumulée (séroprévalence) de l’infection à SARS-COV-2 au sein de la population burkinabè.

Ensuite, il s’agira de déterminer un score prédictif de la survenue de complications des cas sévères chez les patients admis dans les principaux centres de prise en charge de l’infection. Enfin, ce projet vise à analyser le parcours thérapeutique et le vécu des patients pris en charge dans les centres médicaux.

Il faut retenir que ce projet est le fruit de la coopération entre des fils et filles du Burkina œuvrant dans le domaine de la santé. Ces natifs du pays des hommes intègres veulent, à travers ce projet, apporter leur contribution à la riposte contre le Covid-19 au Burkina Faso. Cette initiative est pilotée par l’Institut national de santé publique (INSP). L’INSP est née de la volonté de l’Etat grâce à la fusion de trois centres de recherche, à savoir le Centre Muraz, le Centre de recherche en santé de Nouna et le Centre national de recherche et de formation sur le paludisme (CNRFP).

Dofinitta Augustin Khan (stagiaire)
Lefaso.net