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Réduction des inégalités au Burkina : Une coalition d’OSC saisit l’opportunité des élections pour faire bouger les lignes

Publié le mercredi 23 septembre 2020 à 23h27min

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Réduction des inégalités au Burkina : Une coalition d’OSC saisit l’opportunité des élections pour faire bouger les lignes

« Je vote pour la réduction des inégalités » est le slogan de la campagne qui veut pousser les hommes et femmes politiques à agir contre la pauvreté et les inégalités. Cette campagne, lancée le 23 septembre 2020 à Ouagadougou, est la trouvaille d’une coalition de quatre organisations de la société civile qui œuvrent dans les domaines de la vie sociale, économique et politique burkinabè. Il s’agit du Secrétariat permanent des organisations non-gouvernementales (SPONG), de l’Association des femmes juristes du Burkina (AFJ-BF), du mouvement Balai Citoyen et de la Confédération paysanne du Faso (CPF).

Cette coalition prône la distribution équitable des richesses et veut contribuer à la réduction des inégalités par la prise de décisions fortes. Pour ce faire, ces Organisations de la société civile (OSC) veulent amener les partis politiques à axer leurs projets de société sur la réduction des inégalités. Il s’agit aussi de pousser les électeurs à prendre en considération les propositions des candidats en lien avec la réduction de la pauvreté.

Les OSC à l’origine de la campagne « Je vote pour la réduction des inégalités » ont expliqué que depuis 2015, le niveau des inégalités économiques dans le monde est criard. A ce sujet, il est ressorti qu’en 2019, vingt-six personnes seulement possédaient à elles seules autant de richesses que la moitié la plus pauvre de l’humanité, soit 3,8 milliards de personnes, contre 43 personnes en 2018.

Ces inégalités se traduisent au Burkina Faso dans les secteurs sociaux tels que l’éducation, la santé, l’accès à l’eau potable, l’alimentation, le logement. Sur le plan économique au Burkina, 20% des plus aisé-e-s concentrent 44% des revenus, tandis que 80% de la population se dispute les 56 % restants. Dans les zones rurales, 47,5% de la population vit encore en dessous du seuil de pauvreté, contre seulement 13,7% en milieu urbain.

Aussi, relèvent les OSC, les disparités géographiques en matière de pauvreté persistent. Ainsi, une personne sur deux, soit 50% de la population, vit en dessous du seuil de pauvreté dans les régions de l’Est, du Centre-Nord et du Centre-Ouest. Dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du Nord, les niveaux de pauvreté sont encore plus frappants, avec respectivement 60% à 70% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté.

Les mêmes analyses ont été faites dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la politique et du genre. Pour les OSC, les disparités sont réelles dans tous les secteurs socio-économiques au Burkina. Pour y remédier, elles veulent pousser les partis politiques à prendre des engagements en matière de réduction de la pauvreté, tout en impliquant la population à la base.

Edouard Samboe
Lefaso.net

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