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Catastrophes naturelles au Burkina : L’élaboration urgente d’une stratégie nationale de gestion des risques d’inondation s’impose

Publié le lundi 21 septembre 2020 à 21h00min

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Catastrophes naturelles au Burkina :  L’élaboration urgente d’une stratégie nationale de gestion des risques d’inondation s’impose

Il est possible d’éviter que les risques deviennent des catastrophes. Pour cela, les communautés doivent être préparées à la prévention et à la gestion des risques. Le laboratoire Masaka interpelle en premier lieu, dans ce communiqué de presse, les dirigeants au sujet des inondations survenues au Burkina Faso. Il lance également un appel à la solidarité, à travers la constitution d’un fonds de solidarité pour parer au plus pressé

COMMUNIQUE DE PRESSE
RELATIF AUX INONDATIONS SURVENUES AU BURKINA FASO

Depuis quelques semaines, l’Afrique de l’Ouest fait face à d’importantes pluies diluviennes ayant entraîné malheureusement des inondations dans certains pays. Au Burkina Faso, les intempéries ont véritablement mis à mal les populations des villes et campagnes. Le Gouvernement au cours son hebdomadaire Conseil des Ministres du 09 septembre 2020 a déploré 13 pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels. Aussi a-t-il déclaré l’état de catastrophe naturelle et décidé de la mise en place d’une ligne budgétaire de cinq milliards de francs CFA destinée au fonds de solidarité nationale pour venir en aide aux sinistrés.

Le laboratoire Masaka présente ses condoléances émues aux familles des victimes décédées, souhaite un prompt rétablissement aux blessés et exprime sa solidarité à l’endroit des personnes ayant perdu des biens.

Le laboratoire Masaka salue à sa juste valeur cette réponse conjoncturelle de l’Etat burkinabè face à cette énième situation qui vient attrister, une fois de plus, les familles et la Nation entière déjà durement affectée par les effets de l’insécurité et de la pandémie du coronavirus. Il encourage le Gouvernement à intensifier les efforts pour soutenir les personnes impactées en termes d’abris, de nourritures, de vêtements, de soins et de sécurité.

Toutefois, il est évident que ces mesures ne suffiront pas à résoudre les effets du dérèglement climatique qui s’accentue d’année en année ; et qui malheureusement n’est pas suffisamment pris en compte dans les politiques publiques en matière de populations. Cela laisse donc présager de jours encore douloureux si quelque chose n’est pas fait dès maintenant.

Le laboratoire Masaka recommande donc l’élaboration urgente d’une stratégie nationale de gestion des risques d’inondation. Il invite les collectivités locales à une proactivité agissante afin qu’en concertation avec les communautés, elles parviennent à inventer des solutions innovantes par la mise en route de dispositifs durables de gestion des catastrophes.

Pour sa part, le Laboratoire Masaka jouera sa partition en vue du renforcement du bien-être des populations des villes et des campagnes. Et cela s’inscrira en droite ligne de sa mission qui est de contribuer au renforcement des capacités des communautés, des organisations locales et nationales et des collectivités, à la participation et à la promotion du leadership dans les prises de décisions, le financement et la gestion des processus dans les secteurs de l’humanitaire, la gestion des risques de catastrophes, le plaidoyer, l’élaboration et le suivi des budgets, la sécurité humaine, le changement climatique.

Il est possible d’éviter que les risques deviennent des catastrophes. Pour cela, les communautés doivent être préparées à la prévention et à la gestion des risques. C’est pourquoi, depuis février 2020, Masaka souhaite travailler activement avec l’Association des Régions du Burkina Faso dans le but de renforcer les capacités de planification des risques de catastrophes des collectivités locales.

Un fonds de solidarité autonome

Pour parer au plus pressé, le Laboratoire Masaka a entamé un processus de développement de mécanismes innovants d’aide aux sinistrés. Dans cette dynamique, la Coordination Pays du laboratoire Masaka lance un appel de solidarité aux opérateurs économiques, aux institutions de secours d’urgence, aux compagnies d’assurance et aux bonnes volontés pour la constitution d’un fonds de solidarité autonome. Ce fonds servira à financer des actions urgentes de secours et relèvement d’urgence des sinistrés. Le mode opératoire de ce fonds fera l’objet d’actions spécifiques de plaidoyer et de sensibilisation dans les semaines à venir.
En attendant, le laboratoire Masaka réitère sa solidarité à l’endroit des populations affectées.

Ensemble, nous changerons la face du monde !

Georges OUEDRAOGO,
Cordinateur Pays
Laboratoire Masaka,

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Vos commentaires

  • Le 22 septembre 2020 à 11:34, par TANGA En réponse à : Catastrophes naturelles au Burkina : L’élaboration urgente d’une stratégie nationale de gestion des risques d’inondation s’impose

    C’est plus facile et moins douloureux de déguerpir et interdire aux familles des zones inondables, des passages d’eau que d’attendre des fonds de X pour résoudre les problèmes.
    Pour ceux qui sont dans des zones interdites en tout cas, c’est ce qu’il faut faire.
    Une fois que les inondations sont là, chacun a que faire avec son argent et puis, nous sommes au Faso où les gains sont insuffisants alors mieux vaut prévenir que guérir.

  • Le 22 septembre 2020 à 13:47, par Le petit tranquilos En réponse à : Catastrophes naturelles au Burkina : L’élaboration urgente d’une stratégie nationale de gestion des risques d’inondation s’impose

    Merci pour l’élément. Mettez l’accent sur la sensibilisation des personnes qui se trouvent dans les zones inondables. Également convaincre les autorités a réaliser plus de retenues d’eau dans les villes. Par exemple prolonger les retenues de tanghuin jusqu’à la route de fada. A Koudougou réaliser des retenues d’eau de la gare de train (ritazemba) en passant par le petit séminaire jusqu’à la retenue d’eau de Salbisgo comme les retenues des barrages numéro 1, 2 et 3 de Ouagadougou. Prévoir des aires de sport.
    Au moins même s’il y des inondations que nous ayons l’eau pour nos salades et tomates. Certainement dans d’autres villes il en aura des projets identiques.
    Courage au laboratoire.

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