« La chaîne du froid, facteur indispensable pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire ». C’est sous ce thème que se tiendra la 2e édition de la Journée mondiale du froid, célébrée en différé. Organisée par l’Assemblée générale de l’Union panafricaine des acteurs de la réfrigération et de la climatisation, en abrégé U-3ARC, la Journée sera marquée par plusieurs activités.

Il s’agit essentiellement d’un panel sur le thème retenu, des expositions, des visites de stands, des présentations vidéo et un dîner-gala de clôture. Elle sera également marquée la mise en place officielle de l’U-3ARC qui aura son siège à Ouagadougou. Ce qui fera de la capitale burkinabè, explique le président du Comité d’organisation, Madi Sakandé, la ville africaine du froid en plus d’être celle du cinéma et des énergies renouvelables. Et cela, poursuit-il, permettra de fédérer l’énergie de tous les acteurs dans une synergie d’actions avec les gouvernements, le secteur public, les organismes internationaux et régionaux ainsi que la société civile.

Vue des journalistes

Cette édition de la Journée mondiale du froid connaîtra la participation d’une quinzaine de pays. Le Comité d’organisation rassure que toutes les activités prévues seront menées dans le strict respect des mesures barrières.

25 à 30% de pertes de produits d’origine animale

Pour le président de l’Association des professionnels et acteurs du froid et de la climatisation du Burkina (APFC), Ibrahim Bambara, l’importance du froid n’est plus à démontrer car il est présent dans tous les secteurs socioéconomiques. Les applications du froid sont la conservation, le confort et les nouvelles techniques thérapeutiques utilisant les bases des températures. Selon les statistiques de la FAO, les pertes enregistrées à cause du manque de système de froid sont estimées à environ 25 à 30% pour les produits d’origine animale et 40 à 50% pour les racines, les tubercules, les fruits et les légumes. « Toutes ces pertes, affirme-t-il, se traduisent non seulement par une dégradation de la sécurité alimentaire dans toutes ses dimensions, mais également des pertes d’opportunités de marchés et le gaspillage ».

Ibrahim Bambara, président de l’association des professionnels et acteurs du froid et de la climatisation du Burkina

Afin donc de relever ce défi majeur, il est important que l’Afrique se mette à niveau en profitant des opportunités offertes à travers le développement du froid dans le respect de la réglementation environnementale, a souligné le président du Comité d’organisation. C’est pourquoi, dit-il, cette Union a été créée afin de promouvoir le froid auprès des populations pour qu’elles comprennent qu’il ne s’agit plus d’une question de luxe, mais plutôt d’un moyen de développement.

Madi Sakandé, président du comité d’organisation de la 2e édition de la journée mondiale du froid

Il faut rappeler que cette 2e édition de la Journée mondiale du froid est placée sous la présidence du ministre en charge du Commerce, Harouna Kaboré, les co-parrainages des ministres Bachir Ouédraogo et Batio Bassière. L’ambassadeur de l’Italie au Burkina Faso, Andrea Romussi, est l’invité spécial.

Yvette Zongo
Lefaso.net