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Energies renouvelables : CEASO-AI mobilise la société civile des pays francophones d’Afrique de l’Ouest

Publié le vendredi 23 octobre 2020 à 11h07min

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Energies renouvelables : CEASO-AI mobilise la société civile des pays francophones d’Afrique de l’Ouest

Le Centre d’Etudes et d’Expérimentations Economiques et Sociales de l’Afrique de l’Ouest-Association Internationale (CESAO-AI) a procédé, le jeudi 22 octobre 2020 à Bobo-Dioulasso, au lancement du projet « Participation de la société civile des pays francophones d’Afrique de l’Ouest au pilotage de l’initiative pour les énergies renouvelables en Afrique » (PaSCOP/AREI).

Le projet a pour objectif de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’impliquer activement la société civile dans l’initiative pour les Energies renouvelables en Afrique (AREI). Les activités du projet seront conduites dans cinq pays d’Afrique de l’Ouest francophone : Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal.

Le PaSCOP/AREI bénéficie de l’accompagnement financier de MISEROR (Organisation des évêques catholiques allemands pour la coopération au développement), avec une enveloppe de 200 000 euros (plus de 130 millions de FCFA) et est mis en œuvre avec deux organisations partenaires : Power Shift Africa (PSA), au Kenya et Germanwatch, en Allemagne. Le projet a démarré le 1er juin 2020 et prend fin le 31 décembre 2022.

Les participants

Quant à l’AREI (Initiative pour les énergies renouvelables en Afrique), elle est un engagement fort de l’Afrique pour accélérer et augmenter la domestication de l’énorme potentiel des sources d’énergie renouvelable du continent. Elle a pour objectif d’aider à la réalisation de développement durable, renforcer le bien-être et d’œuvrer au développement économique tout en garantissant l’accès universel à des quantités suffisantes d’énergie propre, appropriée et abordable.

Pour Kibsa Issiaka Nong-Nogo, directeur général des Energies renouvelables au ministère de l’Energie, cette initiative vise, d’une part, à renforcer les capacités des différents acteurs qui interviennent dans le domaine des Energies renouvelables et, d’autre part, à fédérer l’ensemble des acteurs tels que les décideurs politiques et les partenaires financiers. Elle vient donc s’intégrer dans la réorientation politique donnée par le gouvernement qui est de mettre en place un classeur solaire qui vise à regrouper l’ensemble des initiatives pour le développement du secteur de l’énergie et notamment des Energies renouvelables.

Kibsa Issiaka Nong-Nogo, directeur général des Energies renouvelables au ministère de l’Energie

Un engagement d’ensemble pour promouvoir les Energies renouvelables

Selon Dramane Coulibaly, coordonnateur régional de CESAO-AI, le projet est d’abord parti d’un constat qui est une initiative africaine sur les Energies renouvelables qui matérialise l’engagement des différents pays. Ils ont donc été amenés à concevoir ce projet pour promouvoir les Energies renouvelables à travers le plaidoyer auprès des pouvoirs publics, pour qu’ils puissent effectivement matérialiser cette initiative dans les pays et à l’intérieur des pays, par les collectivités, et que les acteurs privés ou mouvements associatifs, OSC puissent s’engager.

Dramane Coulibaly, coordonnateur régional de CESAO-AI

Il a donc émis le souhait que ce soit un engagement d’ensemble pour réellement promouvoir les Energies renouvelables dans la phase de cette transition énergétique.

Aussi ses attentes sont relatives à un premier résultat qui est la prise de conscience qui devra être visible par un réseau qui devra se mettre en place au niveau de chaque pays ; donc un réseau d’acteurs de la Société civile qui soit engagé pour porter ce plaidoyer à l’échelle de chaque pays. Il attend également qu’il y ait une dynamique au niveau d’ensemble et que le secteur privé et la recherche puissent jouer leurs rôles et s’engager, pour que la transition énergétique soit matérialisée et visible dans ces pays.

Visite du système solaire voltaïque du CESAO-AI

Donatien Domboué, agent à la Commune de Bobo-Dioulasso au service de l’éclairage public et feux tricolores, a témoigné avoir obtenu de gros marchés publics dont des chantiers en cours grâce à la formation du CESAO-AI à travers ce projet. « J’ai reçu une formation théorique et pratique dans deux modules : L’électricité-bâtiment et l’énergie renouvelable photo voltaïque. La formation électricité-bâtiment a renforcé mes capacités parce que j’arrive à exécuter de grands chantiers. Côté énergie renouvelable photo voltaïque, cela m’a permis de faire des études de devis et faire des solutions idoines sur les Energies renouvelables pour la commune. Cela a permis la mise en place du premier feu tricolore solaire, et nous avons le chantier du marché de Léguemalogo qui sera éclairé par le solaire, tout cela grâce à la formation reçue au CESAO » a-t-il expliqué.

Donatien Domboué, agent à la Commune de Bobo-Dioulasso, bénéficiaire du projet

Créé dans les années 1960 par l’Eglise catholique comme centre de formation, le CESAO est devenu une association laïque de droit burkinabè dans les années 1970. Centre d’excellence pour la formation en Afrique de l’Ouest, le CESAO a contribué à la consolidation du mouvement paysan dans les différents pays ouest africains et à la prise en charge des problématiques clés de développement (organisation et animation du monde rural, développement communautaire, financement du développement, etc.).

Haoua Touré
Lefaso.net

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