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Evaluation des politiques et institutions en Afrique : Le Burkina dans le top 10 du classement de la Banque mondiale

Publié le mercredi 19 août 2020 à 22h15min

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Evaluation des politiques et institutions en Afrique : Le Burkina dans le top 10 du classement de la Banque mondiale

La Banque mondiale a publié le classement 2019 de trente-neuf pays africains suivant le poids des politiques et des institutions. Avec une note de 4 sur 6 le Rwanda confirme son leadership africain et maintient sa place de premier de la liste. Le Burkina Faso est classé neuvième sur la liste avec 3,5 points. Ce rapport 2019 porte sur 39 pays, soit un pays de plus par rapport à 2018, la Somalie, qui a été admise pour la première fois depuis 30 ans. Ce sont les pays d’Afrique Subsaharienne qui peuvent bénéficier du financement de l’Association internationale de développement (IDA) qui font l’objet de cette évaluation.

C’est une note sur 6 qui est attribuée à chacun des 39 pays d’Afrique subsaharienne, suivant un certain nombre d’indicateurs de performance des politiques et des institutions. Établi sur une période allant de janvier à décembre, le rapport jauge aussi la capacité, des structures politiques et institutionnelles nationales, à soutenir une croissance durable et à réduire la pauvreté. Les indicateurs, au nombre de 16, ont été regroupés en quatre catégories dont la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques d’inclusion sociale et d’équité et la gestion des institutions du secteur public.

Dans le classement, le Rwanda s’en tire avec une note de 4 sur 6 et maintient sa place de premier pays africain pour la troisième fois consécutive. Il est suivi du Cap-Vert avec une note de 3,8 sur 6. Le Sénégal, le Kenya et l’Ouganda referment la liste des cinq premiers, avec chacun une note de 3,7 sur 6. Le pays des hommes intègres est classé neuvième avec une note de 3,5 juste derrière le Ghana (3,6) et la Côte-d’Ivoire (3,5).

Indice du capital humain

La Tanzanie est le dernier du top 10 des pays africains dont les politiques et institutions sont performantes, avec une note de 3,5. Sur les 39 pays dont les politiques et institutions ont fait l’objet d’évaluation par la Banque mondiale, le Soudan du Sud est classé dernier de la liste avec la note de 1,4. Il arrive derrière l’Erythrée (1,9) et la Somalie (2,0).

Dans l’ensemble les 39 pays ont obtenu une moyenne de 3,1 sur 6. Une moyenne restée presque inchangée depuis 2016. Le rapport de la Banque mondiale souligne que les pays en tête du classement sont aussi ceux qui possèdent les économies les plus dynamiques de la région. Sur les 15 pays ayant obtenu des notes inférieures à la moyenne régionale, la plupart sont des États fragiles.

Des performances presque dans le même ordre sous la crise du Covid-19

Le rapport fournit en outre un état des lieux des politiques et institutions nationales au début de la pandémie de Covid-19, en mettant en évidence la nécessité, pour les pays IDA de la région, à agir pour renforcer leur système de santé, protéger leur capital humain, améliorer la gouvernance du secteur public et mettre en œuvre des réformes structurelles visant à stimuler la productivité.

Les pays fragiles toujours à la traîne dans tous les groupes d’indicateurs, signe le rapport. Un fossé élargi dans les domaine de la gestion économique et des politiques structurelles

Sur l’indice mondial de sécurité sanitaire, le Kenya est en tête du classement, suivi de l’Ouganda et de l’Ethiopie. Ici, la Somalie détient la queue tandis que le Rwanda et le Burkina occupent respectivement la 17ème et la 23ème place. Le Kenya détient aussi le record sur l’indice du capital humain, suivi du Zimbabwe et du Ghana. Le Tchad est dernier juste derrière le Soudan du Sud et le Niger.

Selon la Banque mondiale, la pandémie de Covid-19 aura des effets néfastes sur le capital humain en raison des perturbations causées à des services essentiels de santé, des pertes de revenus et des mesures de fermeture des établissements scolaires. « Pour un grand nombre de pays, la lutte contre la pandémie aura pour conséquence de détourner des ressources publiques au détriment d’autres services de santé en raison d’une marge de manœuvre budgétaire limitée, tandis que dans la plupart d’entre eux la mise en place de mesures de confinement a imposé la fermeture des écoles et entraîné des pertes de revenus chez les familles pauvres qui travaillent dans l’économie informelle et sont privées de ce fait d’une protection sociale » écrit la Banque mondiale dans son rapport.

Elle ajoute que les estimations indiquent que la fermeture des établissements d’enseignement a concerné 252 millions de jeunes dans l’ensemble de la région. Ce qui devrait détériorer davantage le niveau des apprentissages.

La Banque mondiale suggère aux pays de mettre en œuvre des politiques visant à soutenir les ménages vulnérables, protéger les moyens de subsistance, garantir l’accès à l’éducation et renforcer la connectivité numérique.

Une synthèse de Etienne Lankoandé
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