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Insécurité urbaine : Un réseau de malfrats dans les mailles de la police

Publié le mardi 18 août 2020 à 21h59min

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Insécurité urbaine : Un réseau de malfrats dans les mailles de la police

Le Service régional de la police judiciaire du Centre (SRPJ-Centre) a démantelé un réseau de malfrats spécialisés dans les agressions à main armée et les cambriolages. Le groupe de quatre personnes et le matériel saisi ont été présentés à la presse ce mardi 18 août 2020 à Ouagadougou. Les biens seront remis aux victimes après les formalités de vérification, et les présumés malfrats seront présentés au procureur du Faso.

Le groupe de malfrats présenté par le commissaire principal de police Sayibou Galbané et ses hommes, a été formé dans le quartier Karpala de la ville de Ouagadougou, courant 2019. Ce réseau est composé de quatre personnes avec pour chef Z.R.F. alias Rudeboy, mécanicien domicilié au quartier Ouitenga/ Rayongo de Ouagadougou, un repris de justice.

Leur mode opératoire consiste à s’introduire nuitamment dans les domiciles à la recherche de postes téléviseurs, téléphones, ordinateurs portables, numéraires et autres bien de valeur. Avec les cambriolages, le réseau a aussi réussi à voler des pistolets automatiques. Muni de ces armes, le groupe a intensifié ses activités en opérant des agressions à main armée de boutiques Orange Money et de magasins de stockage de vélomoteurs.

Les malfrats devant les engins volés

Ainsi, dans les quartiers de Ragnongo, Ouitinga, Zone 1, Dassasgho et Karpala, « Rudeboy » et ses camarades ont commis de nombreuses agressions contre des individus pour leur retirer vélomoteurs et autres objets de valeur.

« Agressifs et armés, ils n’hésitent pas à faire usage de leurs armes contre les vigiles et les victimes qui leur opposent résistance », a souligné le commissaire principal de police Sayibou Galbané. Et même des éléments des Forces de défense et de sécurité qui n’étaient pas en service ont été victimes du groupe. Les vélomoteurs et autres biens sont écoulés à travers des réseaux de receleurs dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

Les armes et autres objets saisis des mains des malfrats

Au nombre des biens saisis après leur arrestation, on compte quatre pistolets automatiques de calibre 7, 65 millimètres, un pistolet automatique de calibre 9 millimètres, 17 vélomoteurs, trois batteries de véhicule, trois postes téléviseurs, sept téléphones portables, quatre fausses clés de véhicule, un trousseau de fausses clés passe-partout, 27 clés USB, une tablette, divers accessoires de téléphones portables et un registre de livraison d’un magasin de vélomoteurs.

Les membres du réseau de Rudeboy seront conduits devant le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour que des suites judiciaires soient données à leurs forfaits.

Le commissaire principal de police Sayibou Galbané et ses hommes lors de la présentation des malfrats

Des victimes ont assisté à cette nième présentation de bandits. Ainsi, après des formalités, elles rentreront en possession de leurs biens. « Menacé, ligoté et attaché, j’ai assisté impuissamment à l’enlèvement de mon tricycle. Et aujourd’hui, je retrouve mon outil de travail ; je ne peux que dire merci à la police pour le travail abattu », s’est réjoui le propriétaire d’un tricycle retrouvé, Blaise Yanogo.

Blaise Yanogo, le propriétaire d’un tricycle retrouvé

Tout en remerciant les populations pour la collaboration avec les forces de sécurité, le commissaire Galbané en appelle à plus de vigilance. Surtout, en cette période de pluies où les vols avec effractions et les attaques à main armée sont légion.

Pour tout cas suspect, les populations peuvent appeler les numéros verts suivants : 16 pour la Gendarmerie nationale, 17 pour la Police nationale et le 10 10 pour le Centre national de veille et d’alerte. Selon le commissaire Galbané, c’est dans la collaboration entre forces de l’ordre et populations que l’on réussira à contrer considérablement le phénomène de l’insécurité urbaine.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net


Conseils pratiques proposés par la Police nationale aux populations en cette saison des pluies

Pour minimiser les chances de la commission de certaines infractions par les délinquants, il est demandé à la population de :

- S’assurer que les portes et fenêtres sont bien fermées avant d’aller au lit ;

- Renforcer les mesures de sécurité des portes et fenêtres par l’ajout des serrures, cadenas ou grille de protection ;

- Ne pas laisser les engins et les objets de valeur au dehors pendant la pluie ;

- Ne pas laisser des objets tranchants, contondants ou piquants dans la cour pendant la nuit ;

- Tailler les hautes herbes aux bords des concessions et routes ;

- Eviter de stationner les véhicules dans les endroits sombres ou sans surveillance ;

- Eviter d’emprunter les zones à risque (espaces vides et endroits non-éclairés) pendant les heures tardives, et surtout seul ;

- Installer le système d’alarme sur les véhicules ;

- Ne jamais abandonner les armes à feu, les objets ou documents importants dans le véhicule en stationnement et sans surveillance.

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Vos commentaires

  • Le 18 août 2020 à 12:28, par Papa En réponse à : Lutte contre le grand banditisme : Un réseau de malfrats dans les filets de la police nationale

    Finalement tous les habitants de Ouagadougou sont des brigants, puisque la police mène des arrestations depuis des années et ça ne finit pas . Que chacun mange à la sueur de son front ,c’est plus digne.

    • Le 19 août 2020 à 00:26, par Timbila En réponse à : Lutte contre le grand banditisme : Un réseau de malfrats dans les filets de la police nationale

      Je ris toujours de votre première phrase. Et même si tous les habitants ne sont pas des voleurs, on a l’impression que plus de la moitié de la jeunesse burkinabé n’ont que le vol et le braquage comme activité. Quand on refuse de vivre selon ses moyens on ne peux pas ne pas voler. Quand on veut vivre comme les enfants des riches, faire la cour aux demoiselles branchées de Ouagadougou, être du 1er au 31 dans les maquis et boites de nuits luxueuses où le Coca-Cola coûte 5, 6 ou même 10 fois le plus dans la boutique du voisin, quand on refuse d’accepter qu’on est le fils de Tindaogo et qu’ on doit choisir ses amis et lutter pour s’en sortir dans la vie en apprenabt un metier et vivre dignement, se faire violence qu’on ne peut suivre la mode pas à pas en payer les portables dernière génération, accepter que telle demoiselle n’est pas de ma catégorie (on t’a même rapporté que c’est ce qu’ elle a dit) et tu t’obstiens absolument à satisfaire ses désirs sans cesse croissants (portable dernier cri qu’ aucune de ces copines ne possède, moto très convoité par toutes les filles de Ouagadougou, changer de modèle de coiffure 2 fois par semaines, appartement meublé, abonnement régulier aux telenovelas, etc etc on ne peux pas ne pas tomber dans le vol. C’est impossible. Je parle en fait de manière générale pas seulement de ceux qui evolu9dans les braquages mais aussi de ceux qui ont un revenu régulier et qui refusent leur réalité. Bref. Le comble est qu’après un court séjour à la MACO, ces derniers sortent et se la coulent douce. Et les victimes ? Personne ne se soucie d’eux. Combien de personnes ces malfrats ont tué physiquement ou financièrement pour amasser toute cette fortune. Combien d’enfants ont vu leur avenir briser parce que papa ou maman a ete braquée et dépouillé de sa moto qui lui permettait de rejoindre l’autre bout de la ville pour assurer la popote et les 200 de haricots des deux enfants qui restent à l’école à midi. Dieu seul sait. Et vous imposez aux journalistes protèger leur visage sous prétexte que c’est la présomption d’innocence. Comment un récidiviste peut-il en bénéficier ? Cela ne s’apparente-t-elle pas à une façon d’encourager le mal ? Il faut arrêter de copier coller tout du blanc. Il est grand temps d’adapter nos lois à nos réalités pour faire baisser la courbe de la criminalité dans nos villes. Tout recidivitste devrait à mon sens être purement et simplement envoyé en mission à 2 mètre sous sol. Un point c’est tout. Il faut donc renouer avec les opérations coup de poing d’une certaine époque. C’est une question de salut publique.

  • Le 18 août 2020 à 16:20, par DCOUL En réponse à : Insécurité urbaine : Un réseau de malfrats dans les mailles de la police

    pourrai-je avoir une seule raison qui pousse la police à cette pratique qu’ils ont à cacher l’identité de ces malfrats ,une seule.

    • Le 18 août 2020 à 21:29, par Amidou En réponse à : Insécurité urbaine : Un réseau de malfrats dans les mailles de la police

      DCOUL,
      cela s’appelle la présomption d’innocence. En gros, c’est du foutage de gueule (ou de l’hypocrisie) parce qu’on sait tous que ces "malfrats" sont responsables des faits reprochés : ils ne sont en aucun cas présumés innocents. On devrait donc montrer leurs visages pour que la population les reconnaisse. L’article de presse précise que le "Rudeboy", cerveau du gang, est un repris de justice !
      Ce qui va se passer c’est que la justice va les condamner, ils vont faire la prison, un jour ils vont ressortir et ils vont continuer dans les basses besognes !
      Il faut qu’on arrête de copier ce qui se passe ailleurs pour plaire aux autres. Nous devons faire les choses à l’africaine. Thomas SANKARA, paix à son âme, ne disait-il pas que « nous devrons accepter de vivre Africain car c’est la seule façon de vivre digne et de vivre libre » ?

  • Le 19 août 2020 à 09:57, par Solution pour les repris de justice En réponse à : Insécurité urbaine : Un réseau de malfrats dans les mailles de la police

    Pour les repris de justice de vols, braquages et autres, il faut les convoyer à l’hôpital dans les services de chirurgie pour les endormir afin qu’à leur reveil ils se retrouvent avec l’avant-bras ou le pied coupé. Puisqu’il est interdit de leur foutre une balle dans la tête parce que la peine capitale est supprimée au Faso. Deux ou trois fois en prison pour des faits de vols ou braquages à main armée ayant causés des morts, il faut couper un des membres superieurs ou inferieurs de ces malfrats sans coeur ni foi.

  • Le 19 août 2020 à 11:16, par Desi camille En réponse à : Insécurité urbaine : Un réseau de malfrats dans les mailles de la police

    Quelle présomption d’innocence peut on évoquer avec tout cet arsenal qu’on nous présente ? Ces gens vont aller s’endurcir en prison et ressortir faire plus mal encore. Beaucoup de nos lois sont étrangeres a nos realites. Ce sont les inconvenients d’ignorer nos verites et faire du copier coller de la realite du colon. Une autre piste de notre perdition.
    Un bon braqueur est un braqueur neutralisé, c’est exactement comme un djihadiste.
    Merci a AMIDOU pour nous avoir rappeler la citation de Tom SANK

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