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Burkina Faso : Les démissionnaires de l’UPC créent le MODEM

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Publié le jeudi 29 octobre 2020 à 23h30min

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Burkina Faso : Les démissionnaires de l’UPC créent  le MODEM

La liste des mouvements au Burkina Faso s’élargit. Ce jeudi 29 octobre 2020, c’est au tour du Mouvement démocrate (MODEM) de voir le jour. Le MODEM n’est rien d’autre que le bébé des démissionnaires du parti Union pour le progrès et le changement (UPC) de Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition.

« Liberté et démocratie », voici le duo que les membres fondateurs du Mouvement démocrate (MODEM) ont brandi durant la cérémonie de présentation et de lancement. Nathanaël Ouédraogo, l’un des membres fondateurs et anciens secrétaire général de l’UPC section Kadiogo, a indexé « la dictature de Zéphirin Diabré ».

Devant une foule qui a rempli la salle du palais de la Jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané de Ouagadougou, Nathanaël Ouédraogo a fait le grand déballage de son histoire avec le « parti du Lion ». Un exemple parmi tant d’autres, il fait mention de la liste nationale pour la députation. « Ce matin, je voudrais demander au bureau exécutif de l’UPC : quelle élection a eu lieu pour que ces candidats soient sur la liste nationale. Si vous dites démocratie, vous devez l’appliquer à vous-mêmes », a-t-il fustigé. Assis à même le sol, sur les allées et le podium, le public n’a fait que nourrir les déclarations des responsables du MODEM par des applaudissements.


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Pour Nathanaël Ouédraogo, l’appartenance à un parti politique et le départ doivent être libres. C’est pourquoi il a exhorté Zéphirin Diabré à demander à ses militants d’arrêter les injures envers les démissionnaires de son parti. « On ne construit pas un pays dans la haine, dans les insultes », a-t-il déclaré.


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« Ce ne sera pas une démocratie de façade »

Pour le moment, l’on retient que le MODEM est un mouvement de citoyens engagés. « Ce mouvement n’est pas un parti politique, mais pourrait le devenir. Démocratiquement nous déciderons », a laissé entendre Nathanaël Ouédraogo.
C’est au tour de Justin Compaoré, connu sous le nom de Poé Naaba Tanga, un autre démissionnaire d’apporter d’autres précisons sur le MODEM. A l’en croire, la création de ce nouveau mouvement est une volonté de chercher les solutions aux problèmes de l’heure, car « la situation de notre pays interpelle », a-t-il dit. « Il urge pour les vrais démocrates, les politiques et les chercheurs de redécouvrir les fondamentaux de nos sociétés », a-t-il ajouté.


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A peine dévoilé, le MODEM tient à marquer la différence par rapport aux autres mouvements de la place. « Le MODEM BF sera l’outil de la tribune de la liberté d’action et d’expression de chacun et chacune de vous », a fait savoir le Poé Naaba Tanga. Mieux, « ce ne sera pas une démocratie de façade », a-t-il insisté.
En plus de Nathanaël Ouédraogo et le Poé Naaba Tanga, le nom de Aimé Pascal Rouamba figure également sur la liste de l’équipe de coordination du MODEM. Aucun nom d’un membre du bureau n’a filtré. Les démissionnaires promettent qu’une assemblée générale va se tenir la semaine prochaine. Au cours de cette instance, le mouvement sera mieux structuré et la tête d’affiche sera dévoilée au public, a promis Nathanaël Ouédraogo.

Cryspin Masneang Laoundiki
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