LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Economie : Le ministre Harouna Kaboré veut développer une « industrie locale » autour de la BRAKINA

Publié le jeudi 6 août 2020 à 15h26min

PARTAGER :                          
Economie : Le ministre Harouna Kaboré veut développer une « industrie locale » autour de la BRAKINA

Le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, a effectué une visite dans l’usine de production des Brasseries du Burkina Faso (BRAKINA), ce lundi 3 août 2020 à Ouagadougou. Objectif, encourager les travailleurs et surtout discuter des perspectives d’intégration des fournisseurs locaux dans la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise.

C’est par une présentation de l’entreprise qu’a débuté la visite du ministre en charge de l’industrie, Harouna Kaboré aux environs de 11h. L’on retiendra de ce débriefing que la BRAKINA, c’est 1 660 salariés dont 1 210 à Ouagadougou et 450 à Bobo-Dioulasso. Les emplois indirects eux sont estimés à 500 000. De 2016 à juin 2020, la société a payé au titre des taxes et impôts près de 290 milliards FCFA. Le site de Ouagadougou d’une superficie de 11,2 hectares est alimenté en eau par l’ONEA depuis le barrage de Loumbila.

Avant la visite, les visiteurs d’un jour ont eu droit à une présentation de la BRAKINA

Après cette introduction, place à la visite de l’usine. Loin du crépitement des appareils photos. Tous les compartiments des différentes étapes du processus de fabrication de la bière mais aussi de la sucrerie sont visités par le ministre Harouna Kaboré en compagnie du directeur général de la BRAKINA, M. Ambroise Francis et ses plus proches collaborateurs.

Harouna Kaboré dit être venu encourager les travailleurs, réitérer l’engagement du gouvernement à rester à leurs côtés dans le développement des activités de la Brasserie et constater les réalisations rendues possibles grâce à l’attractivité du code des investissements voulue par le gouvernement. « Je voulais me rassurer que cet accompagnement produit des effets en termes de développement de la boite », a déclaré l’hôte de la Brasserie.

L’autre raison de la présence du ministre est la discussion entamée depuis quelques temps pour faciliter l’intégration des PME/PMI, ces fournisseurs locaux, dans la chaîne d’approvisionnement de la BRAKINA. « Des produits de la BRAKINA sont fabriqués à partir de matières premières, le maïs. BRAKINA fait l’effort d’acheter le maïs au plan local et nos discussions visent à faire que sur toute la chaine nos PME/PMI qui proposent cette matière première puissent être davantage performantes pour proposer des produits en total respect des normes et des standards nationaux et internationaux », a expliqué Harouna Kaboré.

Harouna Kaboré, ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat

Autre entreprise qui pourrait conforter sa place dans la liste des fournisseurs locaux, c’est FASOPLAST. Le ministre a indiqué que l’ambition de son département c’est de faire en sorte que d’ici 2023 l’ensemble des casiers de la BRAKINA soient produits par la Société des plastiques du Faso (FASOPLAST). « Cela permettra à FASOPLAST qui connait des difficultés financières d’avoir un grand client pour peu qu’elle investisse aussi pour pouvoir fournir ces casiers à temps. Depuis trois mois, ils arrivent à produire 20% des besoins de BRAKINA », a souligné le ministre en charge de l’industrie.

Pour finir, Harouna Kaboré a laissé entendre que la production du sucre raffiné en sucre industriel par la Société sucrière de la Comoé pourrait intéresser la BRAKINA. « L’idée est de faire en sorte qu’il y ait du co-investissement. Est-ce qu’on va avoir une petite unité de transformation du sucre intégrée à BRAKINA ou va-t-il avoir du co-investissement au niveau de la SOSUCO pour permettre de faire cette transformation pour BRAKINA ? », s’interroge le ministre.

Ambroise Francis, directeur général de la BRAKINA

La démarche intégrée voulue par le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat n’oublie pas la production de film pour l’emballage des boissons. Cet aspect pourrait également intéresser des PME/PMI qui, avec l’accompagnement de l’Agence burkinabè de normalisation (ABNORM), pourraient produire des films de qualité et en quantité suffisante.

Prenant la parole, le directeur commercial et marketing, Sanon Félix Raoul, cette visite du ministre donne du tonus à la boite dont les activités ont été quelque peu ralenties par le nouveau coronavirus. Avec les innovations et la diversité de ses produits sur le marché, BRAKINA espère satisfaire davantage la demande et renouer avec la croissance.

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)