LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

Publié le mercredi 5 août 2020 à 23h10min

PARTAGER :                          
Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

Les 4 et 5 août constituent des dates-repères pour le Burkina. Le pays enclenchait pour la circonstance la Révolution démocratique et populaire le 4 août 1983 avec un des actes-clés, le changement de nom de la Haute-Volta en Burkina Faso, 23 ans (5 août 1960) après son accession à l’indépendance.

Si la seconde date est décrétée fête légale, la première, elle, reste simplement un souvenir qui se vit par ceux qui en ont été témoins et/ou acteurs. Pour une grande partie de Burkinabè, elle ne représente que des connaissances livresques ou un ‘’vécu’’ grâce à des témoignages d’acteurs.

A la faveur de ce 37ème anniversaire de la Révolution démocratique et populaire (RDP), période (1983-1987) que certains témoins retracent avec fierté et brin de nostalgie, un pèlerinage dans le temps s’est révélé intéressant. La commémoration du 5 août (anniversaire de l’accession à l’indépendance) ayant été fixée, depuis une décennie maintenant, au 11 décembre pour des raisons diverses, l’intérêt de cette immersion s’est plus portée sur le 4 août.

Dans ce contexte où le pays semble être à la croisée des chemins, évoquer cette période à travers surtout le regard d’acteurs est d’intérêt. Bien que certains aient requis l’anonymat, de par leur position actuelle ou accointance avec certains milieux, ils n’ont pas pour autant été réservés dans leur regard rétrospectif et comparatif. D’ores et déjà, on peut retenir que, et entre autres, le 4 août avait pour ambition d’amener le pays à se prendre en charge et vivre ainsi dignement.

Mais 37 ans après…, et 60 ans après avoir ‘’arraché’’ son indépendance, le Burkina reçoit de l’extérieur, des sacs de riz pour se nourrir et même vendre à ses propres populations pour financer son référentiel de développement. Tout ne manque pourtant pas à ce pays, se convainquent des Burkinabè, pour qui le leader de la Révolution, Thomas Sankara, l’a démontré en seulement quatre ans. Sans doute qu’il faut donc retrouver la « façon de faire » !

Abdou W. Ouédraogo est instituteur à la retraite. Dans ses propos, il regrette que les Burkinabè n’aient pas réussi à capitaliser la Révolution démocratique et populaire. Il revient ici sur les valeurs d’intégrité, d’ardeur au travail, de respect de l’engagement et de la défense de l’honneur. Pour lui, les Burkinabè n’ont pas réussi, à travers leurs dirigeants, à s’approprier ce qui est à eux. « Nous regardons aujourd’hui la Révolution comme en son temps, nous avons regardé le temps colonial, sans nous interroger sur les faits », pense l’enseignant.

« Le 4 août, on n’en parle même plus, parce que les gens ont peur d’être responsables »

Pour cet interlocuteur qui a souhaité garder l’anonymat pour des raisons liées surtout de sa position politique, la RDP restera une fierté, malgré ce qu’on peut lui reprocher. « Faut-il s’interroger encore sur le 4 août ? Je ne pense pas, parce qu’il est malheureux de constater que les gens ont peur d’être Burkinabè au sens plein du nom. Je vous le dis en toute honnêteté. C’est un devoir pour moi d’être honnête, avec moi-même d’abord. Je ne suis pas fier. Pas du tout ! (…). La Révolution, ce n’est pas que tout le monde était d’accord, mais chacun s’y est mis pour la cause nationale ; on ne peut pas construire un pays avec les amitiés, les copinages, le laxisme et le regard tourné que vers soi. Dites-moi aujourd’hui, où est passé le collectif ? C’est pour vous dire, un pays, ça se gouverne ; ce n’est pas le ‘’Dieu est grand, ça va aller’’… », se confie-t-il.

L’ancien compagnon de Thomas Sankara, ancien ambassadeur du Burkina en Libye, Mousbila Sankara, lui, se convainc d’abord que les grandes Nations ont été bâties avec le sang des meilleurs de leurs fils.

« Le 4 août, on n’en parle même plus, parce que les gens ont peur d’être responsables. Donc, on ne peut pas leur parler de ça. Parler du 4 août, c’est parler de la prise d’une responsabilité, d’une prise de conscience, d’un engagement à tous les niveaux. Les gens se méfient du 4 août parce qu’on leur demande d’être responsables. Tous ceux qui ont fait le 4 août, très peu l’ont fait pour des considérations personnelles et individuelles ; ils ont cru à l’intérêt général du peuple, au pays. Le 4 août, c’était des engagements, à commencer par celui vers soi (si je vous invite à laver les pieds, vous devez trouver que j’ai déjà lavé les miens). Ils ont vidé le 4 août du contenu parce qu’il n’y a plus de garçons comme dans la génération qui l’a enclenchée et animée. Aujourd’hui, les gens théorisent, ce n’est pas cela qui peut résoudre nos problèmes, nous avons des réalités. Aujourd’hui, on se bat pour tenir des élections, prétextant respecter la Constitution. Or, la même Constitution consacre l’intégrité du territoire national, mais cette dernière obligation ne semble pas nous déranger », s’attarde Mousbila Sankara.

« Avoir le courage de rejeter toute décision inutile…et affronter ce qui est réel »

Tous ces interlocuteurs sont convaincus que le sens de la responsabilité a ‘’foutu le camp’’. « Vraiment, chaque soir, chacun doit s’interroger s’il a rempli sa mission vis-à-vis du pays, s’il a joué le rôle qui est attendu de lui. (…). Vous avez vu, aujourd’hui, tout le monde veut être président du Faso, on a tellement dévalorisé la fonction de président que tout le monde veut le devenir. Parce qu’on a la caution, alors, ça suffit pour prétendre à la fonction de président du Faso. Ça veut dire qu’on n’a même plus de respect pour le peuple. Non ! La responsabilité nationale est éminemment importante, elle est tellement noble qu’elle ne doit pas être bradée et tout le monde ne peut l’assumer. Aujourd’hui, on a donné l’impression que le mérite consiste uniquement à se faire élire président », mâte cet observateur et témoin de la Révolution, visiblement révolté.

Mais la conviction qu’il n’est pas tard pour rattraper ce qui peut l’être, est partagée par les intervenants. « Nous allons tourner, mais nous reviendrons passer par les sillons tracés par la Révolution, si nous voulons nous en sortir ; c’est-à-dire avoir le courage de rejeter toute décision qui est inutile, retrouver l’engagement individuel et collectif et prendre la décision d’affronter ce qui est réel », se console Mousbila Sankara.

Oumar L. Ouédraogo
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 5 août 2020 à 12:24, par Amidou En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Ce journal en ligne a des journalistes chevronnés ! Chapeau bas l’artiste !

    • Le 6 août 2020 à 12:36, par candidat En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

      Ma préoccupation concerne la plate-forme econcours.En réalité c’est comme on le dit lorsqu’il y a un problème et que vous refusez de le résoudre,vous multipliez le problème par deux.C’est maintenant l’opinion publique saura le désordre qu’il y a au sein du ministère de la Fonction Publique.Veuillez patienter seulement comme l’indique la plate forme chacun aura sa dose.Lorsque les Grh étaient en mouvement pour dénoncer ,les gens ont crié sur tous les toits,attendez seulement tout prêt n’est pas loin.

  • Le 5 août 2020 à 12:34, par Ka En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Le Dahomey comme la Haute-Volta était des noms imaginaient par les colons pour faire oublier les identités réelles de nos pays. Quand a l’assassinat de l’idéologue et visionnaire Thomas Sankara, les présidents des pays alliés du Burkina comme Sassou Nguesso du Congo disait ceux-ci à Blaise Compaoré : Toi ami personnel de Thomas Sankara, tu as cru bon de résoudre le problème en tuant un digne fils de l’Afrique, oubliant que, ‘’’comme l’affirma lui-même le disparue, demain il y aura plusieurs autres Sankara ? Et son ami du Ghana réplique en disant que les tueurs sans raison renvoient une mauvaise image de l’Afrique. Celui qui tue son prochain finira inévitablement par être tué.

    Oui même si Lingani et Zongo ont su après qu’ils ont été manipulés par Blaise Compaoré et son ombre Gilbert Diendéré, ils ont eu à leur compte que la mort du capitaine Sankara et de ses compagnons était condamnée par la majorité du peuple Burkinabé. Et un avant d’être liquidé a la sauvette ouvrait son cœur en disant que jusqu’a dans 20 ans personne ne sera capable de guider le pays comme l’a fait Thomas Sankara. Et un autre aujourd’hui dans les affaires dira sur l’AFP, dans vingt ans, je rendrai toujours hommage à la mémoire de Thomas Sankara.

    Oui son ami Jean Ziegler le Suisse avait bien raison de dire quand il parlait de Thomas Sankara, ‘’’qu’il était un président pas comme les autres.’’’ Car l’idéologues et visionnaire Thomas Sankara était un personnage original et charismatique comme au cours d’un meeting à Bobo, lui premier ministre, JBO président : Quand le président JBO parle aucune personne n’applaudisse, d’autres désertent la salle : Et quand Thomas Sankara prenne la parole, toute la foule l’applaudisse.

    Il jouissait une très grande popularité au sein d’une large part de la jeunesse africaine, qui voyait en lui un chef d’état ’’pas comme les autres.’’ Car dans un continent trop souvent affligé par la corruption à ciel ouvert et le népotisme, c’est sur les thèmes de l’intégrité et du service du peuple, qu’il a su tirer sa valeur et son autorité. Voyant un Blaise Compaoré patron de la justice revanchard, et qui décime tout ce qui bouge, il répètera sa phrase mystique jusqu’à son assassinat, ‘’’sans formation politique, un militaire n’est qu’un criminel en puissance.’’’ Et je crois que Juliette Bounkougou et Salif Diallo l’ont compris en prenant Blaise Compaoré dans leurs mains, et en faire un soit disant homme politique.

  • Le 5 août 2020 à 12:36, par Adakalan En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    L’ecrit est bon mais le titre est boiteux. Le voltaique c’est qui ? Et le Burkinabé ?

  • Le 5 août 2020 à 12:54, par Le réaliste En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Article très réaliste.
    En effet, notre grand problème actuel et cause de nos diverses souffrances, nous avons des autorités irréalistes, non pragmatiques, et une population en grande majorité sans véritable repère, donc incivique, anarchiste, partisan du moindre effort et surtout cupide, tout cela à cause des actions intentionnelles de ces mêmes autorités dont la plus part, consciente des biens faits de la révolution, ont tout de même participé à sa liquidation et travaillé également au changement négatif de la mentalité des populations, à la liquidation de l’éducation depuis lors, rendant ainsi notre jeunesse actuelle sans véritable repère à suivre.
    Comme souligné dans cet article par l’Ambassadeur Mousbila, la nuit a beau duré, le soleil se lèvera un jour. La fin de la divagation intentionnelle des uns et des autres sera le début de notre nouvelle ère lumineuse, glorieuse. J’en suis optimiste.

  • Le 5 août 2020 à 13:28, par verite no1 En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Bravo a Omar L Ouedraogo ! Rien a dire, le voltaique etait courageux, travailleur, honnete, responsible, par contre le Burkinabe d’une maniere generale aime le lib lib et les racourcis, femmes comme hommes !!!!!!!!! Une femme voltaique, si elle te veut pas, elle te dira et n’osera pas prendre un kopeck avec toi a part les histoires de financer les etudes qui tournent souvent mal !!!!!!!! Venez voir aujourd’hui, tu depenses comme un fou et quand elle croise un faroteur plus fort, elle te dit merde !!!!!!! That is the problem !!!!! Il ya la technologie egalement qui fait que la demande en bien materiel est elevee ! Chacun veut une bagnole de luxe, une villa de luxe alorsqu’on est petit salarie, consequence, il faut creer une situation d’apres les Ivoiriens !!!!!!!
    Il ya egalement le fait qu’on frappe plus a l’ecole, on doit autoriser les frappes chirurgicales a l’ecole et ca fait du bien et a l’eleve et a ses parents ! On s’en fout de l’unicef !!!!!! Un voltaique de CM2 pouvait battre un Burkinabe de terminale en dictee !!!!!!
    Je suis quelqu’un qui faisait l’ecole buissonniere et ma malchance est qu’on a eu un nouveau maitre qui ne tolerait pas cela, j’ai feinte les cours un lundi et le Mardi matin, il m’a dit de l’apporter un fouet de nimier, erreur de gawa, j’ai casse une petite branche, il fouette, ca casse pas, depuis ce jour, le genie de l’ecole buissonniere est sorti a jamais !!!!!!
    Et les prochaines compositions, j’ai toujours ete parmi les 10 premiers !!!!!! Mon vieux !!!!!!
    Il faut qu’on bastonne encore nos enfants sinon la morale agonise dixit Mr Ye !!!!!!!

  • Le 5 août 2020 à 14:20, par Ahmed Jamaal En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Quand je regarde certaines vidéos de ThomSank et Blaise je me pose des questions. Quand SANKARA criait. L’impérialisme Blaise répondait fort à bas. Comment Blaise se regarde devant une glace. Et dire que la France est venu le déposer en Abidjan on se perd. Et c’est ce monsieur qui doit valider des candidatures au Faso.

  • Le 5 août 2020 à 14:44, par LE MAITRE GOMYAAREE : PAYS SANS FOI NI LOI En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    HO LA BANDE A SANKARA MAIS LE BLASCO A UN RIRE JAUNE.
    QUE LA VIE était BELLE. DE NOS JOURS C EST LA MIERDA ET CE DANS TOUS LES RANGS SANS EXCEPTION.

    PS LIFE IS BEAUTIFUL LA VIE EST BELLLLLLE

    • Le 6 août 2020 à 11:21, par sankara saidou En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

      Heureusement que votre nom est Gomyaré (parlé sans réfléchir en langue moré). Blaise est tout sauf celui pense à son peuple
      Il était très avide du pouvoir pour bien vivre sa vie de bourgeoisie, pendant que Thomas Sankara ne pensait qu’au développement de son pays. la preuve, tous ceux qui pouvaient pensés au pouvoir sous le régime Blaise ont été trucidé . Même ceux qui ont joué un rôle clé dans son coup d’Etat ( Clément Oumarou OUEDRAOGO, WATAMOU, Gaspard et autres) . Si SANKARA avait un soutien tel que Blaise, où bien des ressources comme on l’a aujourd’hui à travers le le PNDES, en quatre ans, le Burkina allait sortir du cercle vicieux de la pauvreté. Aujourd’hui l’héritage de SANKARA a été bradé par ce même Blaise. l’intégrité, l’amour de son pays autre valeurs qui ont été inculquées par le président SANKARA ont été foulés à terre. Quel dommage.

  • Le 5 août 2020 à 15:11, par warzat En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Fondamentalement les principes de vie reçus de nos pères Voltaïques ont été transmises des pères Burkinabè aux enfants Burkinabè. Nous ne pouvons rien contre un Burkinabè qui renie les valeurs fondamentales de son éducation, il est perdu et seuls ses écarts punis par la justice peuvent le ramener sur le chemin de l’intégrité. Sur ce point, il y a de quoi se réjouir :
    - on a vu des jeunes contribuer à la construction du mur de la gendarmerie à Kaya ;
    - on a vu des populations se réunir pour arranger la route qui mène à leur village en attendant une aide hypothétique venant d’ailleurs ;
    - il y a toujours des gens qui rendent le trop perçu ;
    - il y a toujours des incorruptibles ;
    - il y a toujours des juges justes ;
    - il y a toujours des agents de l’administration publique qui savent mettre l’intérêt des populations avant le leur......Il y a de l’espoir, il n’ y a aucun regret quand bien même il est très difficile d’atteindre, la force morale, la tolérance et l’intégrité de nos pères les Voltaïques.

  • Le 5 août 2020 à 18:36, par Bouba En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Merci beaucoup pour cette photo mémorable pour tous ceux qui ont connu cette époque et même pour ceux qui sont nés après. Merci infiniment Thomas Sankara, hommage à toi pour les valeurs d’intégrité, de dignité que tu as su incarner et que tu as léguées pour les générations futures. Certains dirigeants africains ont fait des décennies au pouvoir mais ils ne sont connus nulle part en dehors de l’Afrique. Quand ils sont connus c’est tristement. Toi , tu n’as fait que 4 ans au pouvoir, mais partout où un burkinabè va sur cette planète, il rencontre des gens qui connaissent Thomas Sankara où qui ont entendu parlé de toi. Ton nom sera à jamais gravée dans les annales de l’histoire de ce pays. Repose Cher Héros de la Nation.

  • Le 5 août 2020 à 21:18, par Ouaga En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Bonsoir. Paix aux âmes du Président Capitaine Thomas I. N. SANKARA et de ses compagnons d’infortune. Le titre de l’article mérite d’être revu. Avez-vous fait un sondage ? Avec quelle technique et auprès de combien de burkinabè, ? Pour un sujet aussi important, il faut éviter de faire des déclarations sans fondement. Dans tous les cas, l’ histoire des peuples et des nations est faite de haut et de bas, d’avancée et de recul, de flux et de reflux. Cela n’entache en rien le mérite des acteurs de la Révolution d’août et des suppliciés d’octobre 1987. Je ne vois pas personnellement pourquoi nous regretterions la Haute Volta. La majorité des Burkinabè (les jeunes) ne connaissent la Haute Volta (dans son essence et dans ses expressions) que de nom. Quel serait l’intérêt ou la pertinence de regretter ce que l’on n’a pas connu ? Les problèmes existentiels ont toujours existé et existeront toujours, mais les
    réponses divergent suivant les capacités et la capacité de la classe dirigeante et la maturité intrinsèque du peuple. Vous rappelez-vous les tares que le Régime Révolutionnaire a combattues ? Pendant ce temps, la fierté d’être soi retrouvée, la confiance en soi restaurée, l’identité authentique, ne sont pas remises en cause. Il nous faut être réaliste et reconnaître que le Burkina Faso est une avancée par rapport à la Haute Volta. Les difficultés de tous genres auxquelles notre peuple est confronté ne sont pas une raison de s’inscrire dans le défaitisme et dans le regret. Réfléchissons par rapport à l’avenir

  • Le 5 août 2020 à 22:14, par F7 En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Vivement que DIEU nous suscite un autre Thomas SANKARA pour toiletter le Burkina Faso de maux comme l’incivisme, l’indiscipline, l’inconscience, l’irresponsabilité, la traîtrise, le "moutonnisme", l’hypocrisie, la malhonnêteté et l’Hydre de la politique qui est pour le burkinabè ce que l’alcool est pour un pays africain que je vais taire le nom, où le taux de chômage est de 99%. Dans ce pays, la jeunesse est prise captive par des autorités qui leur mettent l’alcool à portée de main pour que cette jeunesse se saoule permanent la gueule et les laisser faire leurs Sals besognes. Jeunesse burkinabè, il faut qu’on ouvre l’oeil. Si nos dévanciers ont voulu brader notre avenir, osons la rupture d’avec leurs pratiques à l’instar de THOMAS SANKARA, afin d’éviter le courant de dangereuses précipitations. La Patrie ou la mort Nous Vaincrons.

    • Le 6 août 2020 à 06:58, par Yadega En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

      Mon cher F7, votre souhait n’ira nulle part car les occidentaux qui ont contribué à éliminer notre père de la révolution ont eu des décennies pour laver la mémoire des citoyens et y installer leur idéologie. Nous sommes foutus. Si Sankara pouvait revivre, je suis sûr qu’il échouera aux élections présidentielles non pas parce qu’il n’est pas populaire mais plutôt parcequ’ il ne donnera pas 2000F pour le carburant aux jeunes.
      La corruption n’est plus un crime mais une légalisation. On vit dans ça. Regardez ce que sont devenues les institutions publiques ! Regardez vos hommes politiques ! Pas un instant qu’on n’épingle pas un responsable de ce pays pour corruption mais ça va où ?
      On copie et on colle les idées de l’extérieur.
      On s’entête à orienter nos enfants vers la bureaucratie au détriment de la formation professionnelle. Regardez comment sont devenus nos élèves et étudiants ! Tout notre système est pourri et le dirigeant qui va se comporter en Thomas Sankara aujourd’hui risque de payer un lourd tribut. Les gens diront de lui un dictateur, un ennemi de la démocratie...!
      Quand je vois ça et là des chiffres sur notre économie je ne fais que rire. Nous vivons tous sur crédit dans ce pays. Le pays est sur crédit. Tous les agents de la fonction publique et du privé vivent sur crédit. N’est ce pas ce que TS voulait éviter ? Je suis un ancien comptable reconverti en à la formation professionnelle car j’estime que j’y trouverai la paix et walay je ne regrette pas.
      Je m’arrête ici tout en signalant que je n’ai donner que 5% de ce que je voulais dire.
      Les êtres humains sont pathétiques !!!!

  • Le 6 août 2020 à 05:19, par Leberger En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Oui .Avec un brin d’humour notre frère vérité no 1 n’a fait que peindre malheureusement une triste réalité.

  • Le 6 août 2020 à 07:22, par Marre En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Il est temps de jeter un pavé dans la marre...
    je commence à en avoir marre de ce tintamarre annuel... quand est-ce qu’on va arrêter dans ce pays de se complaire à ressasser les choses, se lamenter sur les bienfaits de cette fameuse révolution inachevée, ou sur la recherche d’un autre héros de la nation ?? Le mec a fait ce qu’il avait à faire, il est parti, réveillez vous donc maintenant au lieu d’être spectateurs... ok on a compris nous sommes fiers maintenant puisque nous n’étions rien avant...alors fiers que nous sommes, arrêtons de parler et retroussons nous les manches bon sang !! Tout ce vacarme me débecte sérieusement. On ne fait que tourné rond. Chacun est un moulin à parole débitant des morceaux d’histoire ou des slogans bancales derrière son écran, au maquis, au grain ou à la télé pour les potiticiens ensuite c’est pour aller tranquillement voler, corrompre ou manipuler le lendemain au poste....vraiment meeeerde !!!

    • Le 6 août 2020 à 09:18, par sans rancune En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

      « Marre », c’est de vous autres les témoignages parlent là, vous mêmes là, qu’est-ce que vous faites ? Rien. Même pas une petite tribune que vous animez pour partager des idées (si vous en avez bien-sûr) qui sont le début de l’action comme on le dit. J’espère que le 5 août 2021 vous auriez changé !

    • Le 6 août 2020 à 20:39, par LeVoltaïque En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

      Et encore une Burkinabitude :
      Quand est-ce qu’on va arrêter dans ce pays de se complaire à ressasser les choses, se lamenter sur les bienfaits de cette fameuse révolution inachevée, ou sur la recherche d’un autre héros de la nation ??..
      C’est après le tarissement de la....Marre.

      Unité Travail Justice : LeVoltaïque...

  • Le 6 août 2020 à 13:14, par jan jan En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Le voltaique était intègre par rapport au burkinabè, le voltaique avait le respect de la vie humaine, le burkinabè NON, puisse que l’avènement de la révolution a engendré des meurtres comme jamais vue en Haute-Volta, le voltaique avait un niveau d’éducation scolaire très haut, le burkinabè NON, puisse que la révolution a renvoyé plein d’enseignants chevronnés et les a remplacé par des enseignants "commandos" formés sur le tas, ce qui explique la baisse du niveau scolaire dans notre pays. La Haute-Volta avait quelque "bourgeois" qui avaient bien travaillé à l’école donc étaient devenus des grands cadres du pays et bien sûr avaient forcement un bon niveau de vie, sous le Burkina Faso, une nomenclatura d’hypers bourgeois sont nés, pas parce qu’ils ont brillés à l’école, non, parce qu’ils pillaient l’argent du Peuple, voila quelque raisons parmi tant d’autres qui font que nous regrettons la HAUTE VOLTA.

  • Le 6 août 2020 à 13:43, par F7 En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Mon frère marre. Visiblement que vous n’avez rien à nous apporter de bon.

  • Le 6 août 2020 à 14:53, par Boubié En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Cet écrit est riche.
    Cependant, je voulais que l’auteur insiste sur le fait que nos dirigeants ne se rendent pas toujours compte qu’ils gouvernent des PPTE.
    Aussi, seuls les sillons tracés par la REVOLUTION DU 4 AOUT 1983 du Président THOMAS SANKARA nous conduiront à notre pleine et entière émancipation.

  • Le 9 août 2020 à 14:22, par Ka En réponse à : Burkina Faso : Quand le Burkinabè semble regretter le Voltaïque !

    Comme un internaute ami de la Côte d’Ivoire, sur ma page FACEBOOK a dit que Ka qui a vécu la révolution mais est très indulgent avec quelques personnes qui n’aiment pas qu’on en parle de cette révolution qui s’est terminée en sang.

    Alors je termine cette analyse qui est un réveil pour le rôle joué par l’idéologue et visionnaire Thomas, qu’on n’a jamais assez de l’histoire, même si pour le pouvoir ce qu’on aime a tuer pour, c’est bien d’avertir les autres que ôté la vie d’un être humain pour quoi que ça soit n’est pas tolérable. Et tout dont je raconte du vécu ou de ce que je vis étaient ou sont les plats quotidien des Burkinabé : Comme les assassinats de nos meilleurs officiers pour le pouvoir, ou brûler Norbert Zongo et ses compagnons dans leur véhicule ne sont pas une invention de Ka, mais de ce que le peuple a vécu, et ne veut plus avoir ça dans le pays que nous aimons tous.

    Il n’y a pas de honte qu’on retrace les crimes de de celui qu’on aime. C’est mieux qu’on les raconte pour que les petits enfants ne soient surpris en grandissement, mais qu’ils savent le passé de leurs géniteurs. Nous qu’on appelle aujourd’hui les vieux, quand on était jeune, les instituteurs et les profs nous parlait sans cesse les fondateurs de notre patrie comme son excellence Daniel Ouézzin Coulibaly, jusqu’à Maurice Yaméogo, des personnes qui n’ont pas assissiné leur semblable pour le pouvoir.

    Et si aujourd’hui on en parle de Thomas Sankara, il savait lui-même avant qu’on l’assassine, que sa révolution trouve son répondant total dans la mobilisation du peuple pour sa défense et la consolidation de ses acquis. Il a eu le courage politique de rompre franchement pour s’autoriser l’exploration d’autres voies susceptibles d’ouvrir un véritable dialogue entre ses pairs pour le développement de son pays, et tout le continent qui était son objectif.

    Et comme je ne cesse de le répéter dans ce forum de Lefaso.net depuis sa création, quand on évoque le nom de Thomas sankara, ’’je dis qu’aujourd’hui plus qu’hier, le mythe Sankara est plus vivant que jamais. Il a défié le temps à tel point que l’enfant de tout le continent paraît aujourd’hui comme le chemin, pour beaucoup de Burkinabè et de jeunes Africains. Mais force est de constater que même si ses idées sont toujours célébrées, l’homme n’a apparemment pas encore eu d’héritier politique à sa taille, capable de chausser ses bottes et se hisser à la hauteur des espoirs qu’il avait suscités.
    Thomas Sankara se rangeait résolument aux côtés des peuples qui luttaient pour la conquête de ses droits naturels. Et aujourd’hui il est porté dans l’histoire par les voies réservées aux chevaliers de la liberté et aux hommes de progrès.

    Conclusion : Que ça soit le régime Compaoré a Roch Kaboré, leur programme présidentiel sont basé sur l’amélioration des 6 engagements de la révolution qui dormait dans les tiroirs. Et son honorable F.Toé, ancien ministre du travail du CRN ne me dira pas le contraire. Mer a Oumar L. Ouédraogo, jeune journaliste a la trempe de Norbert Zongo de nous avoir réveiller avec cette analyses.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Plongez dans l’univers infini de Space Fortuna Casino