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Football : Des arbitres du Fasofoot demandent un meilleur traitement

Publié le lundi 3 août 2020 à 22h30min

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Football : Des arbitres du Fasofoot demandent un meilleur traitement

En prélude aux élections à la tête de la Fédération burkinabè de football (FBF), les arbitres du sport-roi au Burkina, à travers l’Amicale des arbitres du Fasofoot (AMAF), ont animé une conférence de presse ce lundi 3 août 2020 pour dénoncer les conditions difficiles dans lesquelles les arbitres burkinabè exercent leur métier. Ils ont aussi dressé une liste de doléances aux futures autorités de la FBF.

A seulement trois semaines des élections à la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF) et à un mois de la reprise du championnat national de football, l’Amicale des arbitres du Fasofoot (AMAF) lance déjà les hostilités. La structure a, en effet, animé un point de presse ce lundi 3 août 2020, pour dénoncer les conditions difficiles de travail des arbitres. Elle a, par la même occasion, dressé une liste de doléances aux futurs dirigeants de la FBF. L’AMAF est une nouvelle structure non-affiliée à la Commission centrale des arbitres (CCA), créée pour défendre les intérêts des arbitres du Fasofoot. Elle est composée d’arbitres de Ouagadougou et des autres régions du Burkina Faso.

Le présidium

Pour les conférenciers du jour, l’annulation des compétitions de football due à la pandémie du Covid-19 a mis les arbitres dans une situation d’oisiveté et de précarité. Et malgré les aides accordées par la FIFA à la Fédération burkinabè de football (FBF), les arbitres sont laissés à eux-mêmes. C’est pourquoi les arbitres ont décidé de se faire entendre.

« Les arbitres de football que nous sommes, avons été jetés aux oubliettes par le comité exécutif », déclarent-ils. « Est-ce à dire que nous ne constituons pas un maillon important de notre football ? N’avons-nous pas aussi été durement éprouvés par les effets corollaires du Covid-19 ? Le comité exécutif se soucie-t-il réellement des arbitres ? », s’interrogent les arbitres.

Seydou Bélem, porte-parole de l’AMAF

Afin d’obtenir gain de cause, Seydou Bélem et ses camarades arbitres ont saisi l’opportunité des élections à la présidence de la FBF pour inviter les différents candidats à se pencher sur les préoccupations du moment des arbitres et à œuvrer à trouver des solutions satisfaisantes aux difficultés auxquelles ils font face.

Les principales difficultés sur lesquelles le futur comité exécutif de la FBF est invité à se pencher sont entre autres l’insuffisance criarde de matériel de travail adéquat (kits oreillettes, drapeaux bips, tableaux de remplacement, etc.) pour officier les matchs, la faiblesse et l’irrégularité de la dotation en équipements pour les arbitres en début de chaque saison sportive.

Souleymane Kaboré, 2e porte-parole de l’AMAF

Autres difficultés soulignées par l’AMAF, c’est le non-respect des textes pour les prises en charge lors des matchs, la non-couverture des inspecteurs d’arbitres dans toutes les compétitions, la faiblesse et l’incohérence des frais de déplacement, la faiblesse des frais de matchs pour toutes les compétitions.

Sur cette liste de problèmes, il y a aussi la non-représentativité des arbitres en activité dans les instances de décision, le problème de la gestion de la carrière des arbitres et leur reconversion, la non-prise en charge des instructeurs physiques et techniques, l’absence de sécurité lors de certaines compétitions.

Pour Seydou Bélem et ses camarades, la faiblesse des textes relatifs aux sanctions des auteurs de violence sur les officiels de match, l’absence d’éclairage sur les sites d’entraînement des arbitres, le problème de la police d’assurance des arbitres et même des matchs impayés sont également des difficultés auxquelles ils font face dans leur métier.

Les autres arbitres membres de l’AMAF

Pour l’AMAF, ces problèmes sont en grande majorité d’ordre matériel et ne favorisent pas le développement du football burkinabè. Toutefois, la structure se dit neutre dans le choix du futur président de la FBF. « Nous sommes neutres, même s’il n’y a aucune loi qui nous l’interdit. Nous profitons seulement de cette période électorale pour interpeller le futur président de la FBF, à prendre en considération les problèmes des arbitres pour l’amélioration de leurs performances, car s’il n’y a pas d’arbitre, il n’y a pas de match », soulignent-ils.

Par rapport à la subvention de 500 000 dollars que la FIFA aurait accordée à la FBF dans le cadre de l’assistance financière face au Covid-19, l’AMAF se dit exclue car, selon elle, « les arbitres font partie des acteurs du football et devraient bénéficier de cet appui, d’autant plus qu’ils ont aussi subi les conséquences de l’annulation des championnats et de la maladie à coronavirus ». Une situation qu’ils jugent incompréhensible, car selon Seydou Bélem, leurs camarades des pays voisins (Sénégal, Niger, Guinée, etc.) ont reçu un pourcentage des 500 000 dollars de la FIFA accordés aux différentes fédérations nationales affiliées.

Pour le développement du football burkinabè et son rayonnement à l’international, les arbitres espèrent la résolution de leurs préoccupations dans de meilleurs délais.

Mamadou ZONGO (stagiaire)
Lefaso.net

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