LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

SOFITEX-UNPCB : Réussir la commercialisation primaire du coton

Publié le mardi 27 septembre 2005 à 07h55min

PARTAGER :                          

Débuté le 20 septembre 2005 à Bobo-Dioulasso, l’atelier interne sur la commercialisation primaire du coton organisé par la SOFITEX en collaboration avec l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) a pris fin le 23 septembre 2005. A cette occasion, plusieurs résolutions et recommandations visant l’amélioration de la commercialisation primaire du coton ont été adoptées.

Les quatre jours de travaux ont permis à la SOFITEX et à l’UNPCB de décortiquer les insuffisances de la commercialisation primaire qui peuvent compromettre le système de production dans les zones SOFITEX et la filière cotonnière. Les solutions proposées aux difficultés serviront à améliorer la commercialisation primaire et seront prises en compte dans l’élaboration du plan d’action pour les 5 années à venir.

Les trois commissions qui ont réfléchi sur les trois thèmes de l’atelier ont émis chacune à son niveau, des solutions. C’est ainsi que la commission qui s’est penchée sur le premier thème portant sur l’amélioration de la qualité de coton graine a fait de nombreuses propositions tant au niveau des facteurs polluants qu’à celui du conditionnement du coton graine.

Parmi ces propositions on peut citer : l’instauration du concept de cercle de qualité en amont au niveau village, département, des GPC (Groupement des producteurs de coton) et des producteurs, l’utilisation des matériaux non polluants pour la manipulation du coton des récoltes jusqu’aux stockages, le maintien du système actuel du conditionnement avec des améliorations telles que l’utilisation de l’hygromètre dans le conditionnement, la redéfinition des standards de coton en optant pour deux choix de coton graine (1er et 2e) ceci en relation avec l’interprofessionnalisation à venir.

Ces solutions doivent être accompagnées de mesures, à savoir entre autres, l’appui à l’acquisition de moyens de transports conséquents, la construction de silos en matériaux définitifs ou semi fini.

La deuxième commission a traité le thème : « Amélioration des prestations de service ». Les solutions proposées portent sur le démarrage et l’organisation des pesées, les évacuations et enfin les payements. Concernant le démarrage de la campagne et l’organisation des pesées, la commission a proposé le démarrage précoce de la campagne à travers les récoltes et les achats précoces, le regroupement progressif des marchés pour aboutir à un site unique par village, la poursuite de l’appui de la SOFITEX à la réfection des pistes.

Pour les évacuations, il a été préconisé le fonctionnement du garage SOFITEX 24 heures sur 24, l’activation du système de double flux des chauffeurs, la nécessité de respecter le seuil de 100 tonnes pour la création d’un deuxième point d’achat pour le même GPC. Quant au paiement, la commission a invité les régions cotonnières à mettre en place des systèmes de collecte rapides des demandes de paiement auprès des agents de terrain.

Elle a interpellé la SOFITEX sur la mise en place des procédures pour une meilleure connaissance et un contrôle des délais de paiement effectif. La commission a également exhorté les banques à développer une vaste campagne de publicité et de sensibilisation auprès des producteurs pour une incitation à la bancarisation.

Enfin de leur côté, les membres de la troisième commission ont eu à réfléchir sur l’organisation et le fonctionnement des structures de la commercialisation primaire. Ils ont appelé la direction de développement de la production cotonnière, les régions cotonnières et l’Inspection générale de la SOFITEX à élaborer un projet de guide de commercialisation et de procédures. Des propositions ont été faites pour améliorer la conduite des activités au niveau des producteurs et GPC, du comité de litige et du comité de suivi de la commercialisation.

D’une manière générale, les solutions suggérées par les différentes commissions ont été suivies de recommandations à la fin de l’atelier. Ces recommandations portent sur la dynamisation de la fonction pont bascule, l’informatisation des structures intervenant dans la commercialisation primaire, l’inscription de la SOFITEX et de l’UNPCB dans une flotte de téléphonie mobile afin d’assurer une meilleure communication entre les acteurs.

A l’issue de l’atelier, le directeur général de la SOFITEX, Célestin Tiendrébéogo a rassuré les participants en affirmant que les solutions proposées seront prises en compte dans l’élaboration du plan d’action auquel les producteurs seront associés.

Il a dit notamment que la SOFITEX « s’engage à prendre toutes les dispositions pour vous accompagner dans ce sens et à faire la différence d’avec la campagne écoulée, en mettant déjà en pratique certaines des recommandations issues de cet atelier ». Il faut souligner que la Société des fibres et textiles envisage pour cette campagne, dépasser les 600 000 tonnes.

Le directeur général qui a eu un entretien avec la presse à la clôture de l’atelier a évoqué l’évolution constante de la SOFITEX et les dispositions prises pour y faire face. M. Célestin Tiendrébéogo a apprécié positivement le rapport du REN-LAC, dans sa partie concernant la SOFITEX. Il a soutenu que les vérités dites dans le rapport relèvent du passé parce que des solutions y ont été apportées depuis belle lurette. Les responsables ont néanmoins déploré le fait que les enquêteurs du REN-LAC n’aient pas approché la direction générale de la SOFITEX. C’est sur une note de satisfaction que la SOFITEX, l’UNPCB, les producteurs de coton et les partenaires se sont quittés en se donnant rendez-vous sur le terrain.

Adaman DRABO
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique