L’activité pastorale au Burkina Faso occupe plus de 80% des ménages qui arrive à subvenir à leurs besoins en tirant un réel profit. Le pastoralisme occupant une place prépondérante dans la stabilité sociale et la croissance économique a amené les gouvernants a placé l’élevage pastoral au cœur des stratégies de stabilisation et de développement. Le premier ministre du Burkina Faso a donné du sens à cet engagement des gouvernants des pays du Sahel en présidant la remise de kits d’installation à 58 jeunes formés au corps de métiers. Cette cérémonie s’est tenue en marge d’une rencontre capitale du premier ministre séjournant dans la région de la Boucle du Mouhoun pour rencontrer les forces vives. Le PRAPS étant structuré en cinq composantes, l’activité de remise des kits est réalisée dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 4 relative à la gestion des crises pastorales.

une vue des kits d’installation

L’objectif de la cérémonie était de procéder à la remise de kits d’installation aux jeunes ayant bénéficiés de l’accompagnement du projet dans le cadre du volet B de la composante 4.

Cette initiative du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel-Burkina Faso (PRAPS-BF) du ministère des ressources animales et halieutiques s’inscrit dans l’accompagnement des jeunes, prenant en compte leur formation, leur installation et leur insertion socio-professionnelle. Ces jeunes issus du milieu pastoral et agro-pastoral ont été formés à plusieurs corps de métier à savoir la coiffure, la couture, la maçonnerie, la mécanique-moto, la menuiserie et la soudure.
Désormais aptes à exercer dans leur domaine respectif, ces jeunes ont reçu les félicitations et encouragements du Premier Ministre Christophe Marie Joseph Dabiré.

« L’amélioration des conditions de vie des ménages pasteurs, cible du projet à travers la formation professionnelle de leurs enfants, représente pour moi, un défi à relever. Il s’agit du défi de renforcement de la résilience des producteurs. Car, cette formation, tout en accordant des compétences aux jeunes, leur assurera sans nul doute, une source de revenus indéniable dans leur terroir. Cette action nous plonge dans la concrétisation de l’action gouvernementale. Elle répond à un des défis posé par le Plan national de développement économique et social (PNDES) dans le sous-secteur de l’élevage, le renforcement de la résilience du sous-secteur aux risques, notamment les chocs zoo-sanitaires, climatiques et les conflits ».

Yoda Emmanuel directeur Général adjoint de la chambre de commerce

Pour le ministre des ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, la formation donnée a pris en compte les difficultés qui pourraient subvenir avec l’appui de la chambre du commerce. Il a alors déclaré : « Nous avons envisagé de diversifier les activités des jeunes pasteurs et agro-pasteurs afin qu’ils puissent faire autre chose en cas de difficultés. C’est dans ce sens que ces jeunes ont été formés pendant neuf mois à ces métiers et à la gestion d’une entreprise avec le concours de la Chambre d’industrie du Burkina Faso »

le ministre Sommanogo Koutou

Le ministre n’a pas manqué de revenir sur le processus de sélection des bénéficiaires pour rassurer les populations sur la question de l’équité et de la transparence dans le choix des bénéficiaires. « Le choix se fait avec les communes et les parents. Le jeune choisi le métier qu’il veut exercer. Ensuite, il y a des enquêtes de moralité qui sont effectuées par le projet pour s’assurer de toutes les garanties, notamment que le matériel que le jeune recevra ne sera pas revendu. Il y a également le suivi-évaluation pour voir comment les bénéficiaires se débrouillent sur le terrain. » a-t-il.

Le représentant de la chambre du commerce Emmanuel Yoda a expliqué leur participation et leur contribution dans cette chaine ayant abouti à la remise effective des kits d’installation. « Nous remercions le gouvernement pour nous avoir associé à ce processus. Notre contribution a consisté au recrutement, le placement des jeunes dans les structures de formation, le suivi la formation professionnelle et la formation en entreprenariat. Les jeunes étaient très mobilisés et très concentrés sur les sujets et très assidus. Nous conseillons aux bénéficiaires d’être imaginatifs, d’être persévérants » a-t-il conclu.

Photo de famille

Les bénéficiaires direct des kits et les formateurs retenus à l’instar de Ouédraogo Charlotte, formatrice en coiffure dans la Kossi disent se sentir comme des privilégiés, tant le problème de l’emploi est crucial dans les zones rurales. Grace au PRASP-BF, désormais, ils seront à mesure d’exercer leurs propres activités et même d’employer d’autres jeunes, toute chose qui selon eux, pourrait leur permettre d’apporter leur contribution à l’édification d’un Burkina prospère et de paix.

Le ministère des ressources animales et halieutiques, dans le cadre de ce projet, a déjà offert autant dans régions des Hauts-Bassins, des Cascades et de l’Est et les efforts seront poursuivis et dans cette perspective, une soixantaine de jeunes sont déjà répertoriés dans la Boucle du Mouhoun qui seront formés dans les neuf mois à venir.

DEMBELE BIENVENU