LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Dialogue Social et Religieux : Des élus locaux outillés pour l’application de la loi relative à la réglementation des faits religieux

Publié le dimanche 26 juillet 2020 à 13h26min

PARTAGER :                          
Dialogue Social et Religieux : Des élus locaux outillés pour l’application de la loi relative à la réglementation des faits religieux

Le Centre diocésain de communication (CDC) de Ouahigouya a organisé une rencontre d’échanges et de réflexion sur la règlementation des faits religieux. Elus locaux, personnels des administrations communales, hommes de médias et représentants des communautés religieuses ont pris part à cette rencontre tenue le 21 juillet 2020 à Ouahigouya.

Cette activité initiée par le Centre diocésain de communication (CDC) rentre dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet de « renforcement du dialogue social et religieux au sein des communautés du Nord et du Centre-Nord du Burkina Faso » (REDIRE).

Ce projet faut-il le rappeler est une initiative commune d’un consortium d’associations (Educo, Children Bilieve (CB), CDC de Ouahigouya, Association Tabital-Lobal) intervient dans trente-deux (32) communes des régions du Nord et du Centre-Nord et a pour objectif global de contribuer au renforcement de la cohésion, du dialogue sociale et de la résilience des communautés face aux menaces sécuritaires.

Des travaux pratiques ont permis aux élus de s’approprier le contenu de la réglementation

Dans le contexte du projet, le choix des lieux de culte, l’occupation des espaces publics et les éléments sonores à des fins religieuses ainsi que la diffusion des messages religieux, sont souvent à l’origine des conflits latents qui ont des répercussions négatives sur la cohésion sociale, ce qui a justifié l’organisation de cette rencontre au tour du thème : « cohésion sociale et réglementation des faits religieux ».

Renforcer les capacités des élus sur la règlementation des faits religieux
Pour Wilfried Pierre KABORE, superviseur du projet REDIR dans la province du Yatenga, l’objectif général visé par cette session est de contribuer à améliorer la gouvernance administrative, judiciaire et politique en faveur du renforcement de la paix et de la cohésion sociale. De façon spécifique, les initiateurs de la rencontre ont voulu susciter des échanges, des réflexions sur la réglementation des faits religieux et renforcer les capacités des élus à propos de leur règlementation. En outre il a été question de sensibiliser les représentants de l’Office national des faits religieux (ONAFAR) au suivi des engagements sur la règlementation et amener les élus à s’engager dans les collectivités.

Wilfried Pierre Kaboré : "nous avons voulu renforcer les capacités des élus sur la règlementation des faits religieux"

Par une méthode active et participative les participants après l’exposé introductif sont, par des cas pratiques et des exercices, parvenus à s’approprier la loi et ses domaines d’application par rapport aux faits religieux. Les participants ont dégagé des actions en faveur de leur réglementation et ont fait un plaidoyer pour l’opérationnalisation de la règlementation au sein des communes cibles du projet.

Après les échanges. Boureima Ouédraogo point focal de l’ONAFAR dans la région du Nord a, au nom de sa structure, salué la participation effective des élus locaux à la réflexion. « La religion est très sensible, d’où l’intérêt de ces échanges qui permettront aux acteurs d’être avertis sur la question, ce qui facilitera une prise de précaution pour éviter l’irréparable dans les localités. J’interpelle tout un chacun à redoubler d’efforts pour que les faits religieux ne compromettent pas le vivre ensemble au sein des communautés » a souhaité le représentant de l’ONAFAR.

Ouédraogo Boureima point focal de l’ONAFAR

Le maire Issa Niampa de la commune de Tangaye a positivement apprécié l’initiative car de son point de vue, pour développer il faut la paix et la cohésion sociale. « Nous allons faciliter la collaboration, le vivre ensemble, le rapprochement des différents groupes culturels et religieux, l’acceptation de tous dans nos milieux de vie » a promis l’édile de Tangaye.

Issa Niampa maire de Tangaye a positivement apprécié l’initiative

Yann NIKIEMA
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Offre de formation sur la conception sécurisée des applications