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Foncier : Le MPC d’Idrissa Nogo accuse la Commission d’enquête parlementaire et le ministère de l’habitat de parjure 

Publié le samedi 25 juillet 2020 à 16h35min

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Foncier : Le MPC d’Idrissa Nogo accuse la Commission d’enquête parlementaire et le ministère de l’habitat de parjure 

Le Mouvement des peuples citoyens de Idrissa Nogo a animé une conférence de presse, ce samedi 25 juillet 2020 à Ouagadougou, sur ce qu’il qualifie d’affabulations politiques de la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale sur le foncier urbain.

Installée, le 12 avril 2016, la Commission d’enquête parlementaire (CEP) devait investiguer sur les parcelles irrégulièrement et illégalement occupées sur la période 1995-2015 dans neuf villes et la commune rurale de Pabré. Après un travail de fourmi, les députés ont produit un rapport qui fait état de 105 408 parcelles illicitement attribuées, octroyées, vendues et occupées. 

« Même si vous avez construit un immeuble de 100 étages sur une parcelle illégalement occupée, non seulement la réalisation physique sera démolie mais aussi tout citoyen reconnu présumé coupable de détournement de parcelle irrégulièrement occupée, fera l’objet de poursuite judiciaire ». Ces propos attribués à Boureima Barry, président de la Commission d’enquête parlementaire lors de la présentation du rapport, intrigue le Mouvement des peuples citoyens (MPC). Idrissa Nogo et ses camarades déplorent une inaction quatre ans après la remise du rapport. « Aucune maison sur ces parcelles volées n’a été démolie par un bulldozer mais aucun prédateur sangsue de parcelle n’a fait non plus l’objet de poursuite judiciaire », regrette Idrissa Nogo qui était devant la presse, samedi 25 juillet.

Selon Idrissa Nogo et ses camarades, la Commission d’enquête parlementaire a menti au peuple

« Des calculs politiques »

Lui et ses camarades disent également ne pas comprendre pourquoi la Commission a choisi la période 1995 - 2015 pour investiguer et pourquoi les pontes du pouvoir actuel ne sont pas épinglés dans le rapport final. « Quatre ans après et à quelques 3 mois de la fin du mandat du Président du Faso, la population est désormais fort convaincue que l’enquête des Parlementaires était purement et simplement, en réalité, des affabulations nourries par des calculs politiques », se convainc Idrissa Nogo. 

« Promesse non tenue »

Autre sujet, abordé par les conférenciers, la récente sortie du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dieudonné Bonanet qui demande à la population de ne pas confondre juridiquement « souscription » et « inscription » dans le cadre du programme des 40 000 logements sociaux. Pour le MPC, « souscription et inscription sont le dos et la face d’une personne, le gouvernement qui n’a pas respecté sa promesse de construire 40 000 logements en cinq ans ». Seulement 5 164 logements ont été construits à la date du 16 juin 2020, selon Idrissa Nogo pour qui le ministère de l’Habitat et la Commission de l’enquête parlementaire ont commis « un délit de parjure ». 

Les conférenciers ont invité le REN-LAC et l’ASCE-LC à saisir le Procureur du Faso

Appel au REN-LAC et à l’ASCE-LC

Les conférenciers ont donc invité le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) et l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) à se saisir du rapport de la CEP aux fins de porter plainte auprès du Procureur du Faso contre le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat pour « tentative d’escroquerie en bande organisée et contre les supposés auteurs de fraude de parcelles ».

A LIRE AUSSI : Société civile : Qui se cache derrière le MPC d’Idrissa Nogo ?

HFB
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