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Projet agricole CORAF-UEMOA : Les résultats satisfaisants avec un besoin de changement comportemental des populations, selon la conférence de presse récapitulative

Publié le mercredi 22 juillet 2020 à 22h54min

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Projet agricole CORAF-UEMOA : Les résultats satisfaisants avec un besoin de changement comportemental des populations, selon la conférence de presse récapitulative

Le Centre de recherche ouest africain pour la recherche et le développement de l’agriculture (CORAF) a mis en œuvre le Programme de recherche sur les secteurs agricoles prioritaires (PreFAP) de 2014 à 2019, sur financement de l’UEMOA à hauteur d’un milliard et demi. Au cours d’une conférence de presse animée en ligne le mercredi 22 juillet 2020, le CORAF et l’UEMOA sont revenus sur la capitalisation et la pérennisation des résultats de ce programme mis en œuvre pour les filières coton, maïs et élevage des pays membres de l’Union. Selon les conférenciers, la sous-région possède d’énormes potentialités qui doivent leur promotion aux choix de consommations des populations.

Co-animée par le Dr Abdou Tenkouano, directeur exécutif du CORAF, représentant la PCA du CORAF et Jonas Gbian, commissaire chargé du département de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement de la commission de l’UEMOA, la conférence de presse du CORAF du mercredi 22 juillet 2020, s’est voulue aussi prospective que rétrospective de la situation agricole dans l’UEMOA.

Lancé en septembre 2014 sur financement de l’UEMOA à hauteur de 1 milliard et demi de F CFA, le PreFAP a été subdivisé en trois sous-projets avec pour objectif la mise en œuvre de la Politique agricole de l’union (PAU). Il s’agit du projet d’Amélioration de l’accès au financement des acteurs du maillon commercialisation de la filière maïs (AMAFINE), de la Valorisation des tiges de coton en panneaux de particules (VATICOPP), et la Valorisation des ressources génétiques animales et de l’aquaculture locale (PROGEVAL).

Les journalistes de Ouagadougou suivant le webinaire

Dans chaque pays membres de l’Union, un projet a été mis en œuvre suivant les spécificités du pays. C’est ainsi que le projet AMAFINE a été mis en œuvre pour le compte du Bénin, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, Le VATICOPP pour le Bénin, le Mali et le Togo et le projet PROGEVAL pour le compte du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau, du Niger et du Sénégal.

« L’appui financier ainsi apporté au CORAF sous forme de subvention a permis d’enregistrer des acquis appréciables permettant d’améliorer la productivité et la compétitivité de cinq (05) filières prioritaires retenues par les Etats membres et sur lesquelles la Commission de l’UEMOA travaille, à savoir : le riz, le maïs, le coton, le bétail-viande et l’aviculture » a souligné le commissaire de l’UEMOA Jonas Gbian. Il ajoute que les contraintes liées à l’amélioration de la compétitivité de la filière aquacole ont également été prises en compte dans la mise en œuvre de cette Convention.

Jonas Gbian, commissaire chargé du département de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement de la commission de l’UEMOA

Des résultats satisfaisants aux yeux des conférenciers

La contribution financière de la Commission de l’UEMOA, selon le Dr Abdou Tenkouano, a permis de générer des technologies au profit des utilisateurs ; de renforcer les capacités des institutions de recherche agricole de la sous-région, en les dotant d’équipements de laboratoire de pointe et de consommables ; de renforcer le capital humain à travers l’initiation à la recherche de jeunes chercheurs et les formations diplômantes qui ont produit de nombreux Ingénieurs ainsi que des titulaires de Masters et de thèses de doctorale.

Des témoignages d’Odette Bayala, planteuse d’hévéa et de cacao en Côte-d’Ivoire, de Goua Alain Pisciculteur au Bénin et d’Emile Adimou, artisan, la conférence a pu réaliser les avancées engrangées dans les secteurs d’intervention du PreFAP. De ces témoignages il ressort des accroissements de la productivité et de créations d’activités professionnelles à travers l’appui de ce projet qui prend sa source dans le secteur de la recherche.

Les conférenciers plaident pour une prise de conscience

Pour le directeur exécuté du CORAF, Dr Abdou Tenkouano, l’Afrique, et en particulier la région ouest-africaine, dispose d’un potentiel énorme, non seulement pour nourrir sa population et éradiquer la faim et l’insécurité alimentaire, mais aussi pour être une actrice majeure sur le marché mondial des produits alimentaires. Selon Jonas Gbian, la plus grande difficulté réside dans le comportement des populations qui ont une préférence pour les produits extérieurs.

Les journalistes de Ouagadougou

Il en conclut que le problème n’est pas la transformation des produits locaux mais l’acceptation de ces produits par les populations locales elles-mêmes. « Nous avons donc le défi régional de créer des opportunités pour les familles en vue de l’amélioration de leurs moyens de subsistance et de l’atteinte de l’objectif 2 des ODD » interpelle-t-il.

Sur la question de la pérennisation des résultats, Jonas Gbian affirme que le CORAF fait en sorte que les bénéficiaires participent à la mise en œuvre des projets de telle sorte qu’ils se l’approprient afin de la rendre plus performante et durable. Quant au programme, il annonce qu’il a été conçu pour être un projet pilote. Les efforts devant se poursuivre dans la même lancée avec l’espoir d’obtenir autant de partenariats que possible pour le développement du secteur.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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