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Réconciliation nationale : Le président du HCRUN dans les locaux du Conseil national des OSC

Publié le mercredi 22 juillet 2020 à 12h03min

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Réconciliation nationale : Le président du HCRUN dans les locaux du Conseil national des OSC

A quelques mois de la fin de son mandat (février 2021), le président du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale poursuit ses consultations question de recueillir des propositions pouvant l’aider à atteindre ses objectifs. Ce mardi 21 juillet 2020, Léandre Bassolé s’est rendu au siège du conseil national des Organisations de la société civile (OSC), à Ouagadougou, où il a rencontré les membres de la structure.

Cette visite était pleine de sens de par son symbole. Accompagné d’une délégation, le président du HCRUN a eu trois heures d’échanges avec une vingtaine de représentants de la société civile. Au sortir de la rencontre, Léandre Bassolé a remercié ces derniers pour l’accueil qui leur a été réservé et pour leur disponibilité.

Les participants

« Il s’est écoulé trois heures d’échanges que nous avons eu avec eux. Ni nous ni eux n’ont senti passé le temps. Ça veut dire que les échanges étaient nourris », se réjouit-il. Ces échanges ont consisté à partager la feuille de route et la vision de l’institution en matière de réconciliation nationale et à recueillir les avis des OSC. « Voilà les vues du HCRUN, voilà comment le HCRUN entend conduire sa mission ; qu’est-ce que les autres pensent ? Qu’est-ce qu’ils peuvent nous dire qui pourrait venir renforcer notre action, la conforter et faire en sorte qu’elle soit non seulement comprise mais aussi et surtout partager de toutes nos populations », a précisé le président Bassolé.

Nous allons faire des propositions profondes de réformes dans tous les domaines

Pour lui, le choix des OSC n’est pas fortuit : « Il couvre l’ensemble de notre société. Pouvoir dialoguer avec eux, pouvoir recueillir leurs visions du processus de la réconciliation, nous faisons en sorte qu’il y ait tache d’huile entre notre désir de parler à tout le monde et leur détermination à contribuer dans le rôle qui est le sien à construire ce socle le plus solide possible sur lequel les burkinabè vont bâtir leur réconciliation ». Cette réconciliation tant attendue est difficile mais pas impossible. Parce que comme on le dit « à cœur vaillant rien d’impossible ».

Cette idée est soutenue par M. Bassolé qui embouche la même trompette : « Moi, je dirai au Burkinabè, face aux défis, il n’y a rien d’impossible ». Pour parvenir à cette réconciliation, il estime qu’il faut qu’on arrive ensemble à traduire cette soif que chacun de nous a de la réconciliation dans les mêmes termes et dans la même vision. « Après cela, vous verrez que même ce chemin rocailleux que nous parcourons, nous allons le faire ensemble et nous allons arriver au bout de nos efforts sans vraiment compter avec les difficultés que nous avons rencontrées parce qu’au bout c’est difficile mais le succès de la concrétisation est là », insiste-t-il.

Des échanges fructueux

Le président du CNOSC, Jonas Hien, s’est réjoui de la démarche du HCRUN. Pour lui, « c’est avec un grand intérêt que nous avons échangé, que nous avons partagé les contributions qu’il a déjà recueilli. Et j’avoue que nous sommes arrivés à la conclusion, en tant qu’OSC, que nous devrons en faire notre préoccupation, notre souci. Parce que ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui ce n’est pas seulement pour nous-mêmes c’est surtout pour nos enfants. Nous devons travailler à ne pas transmettre à nos enfants l’esprit ou le comportement de haine mais plutôt leur enseigner le socle de l’unité nationale ».

Le président du CNOSC, Jonas Hien

A la suite des OSC, une série d’échange est prévue avec l’Emir du Liptako, les chefs coutumiers de Pô, Léo, du Sanguier, des Cascades et du pays San (Tougan, Toma). Les partis politiques ne sont pas en reste. « Nous attendons que chacun détermine la date qui le convient pour nous recevoir », informe le président Bassolé.

A la fin des consultations, des propositions fortes seront formulées pour faire avancer le processus de réconciliation. En fonction de leur orientation, il se dégagera nécessairement qu’elle pourrait être le rôle de la société civile dans la mise en œuvre de ces différentes propositions. « Nous nous réjouissons de ce qu’ils sont en train de faire qui est notre affaire à tous et nous nous préparons à être des acteurs actifs dans la mise en œuvre des propositions qui viendront à être adopté », a conclu M. Hien.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 juillet 2020 à 14:02, par Ka En réponse à : Réconciliation nationale : Le président du HCRUN dans les locaux du Conseil national des OSC

    Réconciliation : Mr. Léandre Bassolé s’est rendu au siège du conseil national des Organisations de la société civile (OSC), à Ouagadougou, où il a rencontré les membres de la structure. Ma Préoccupation est de poser une seule question sur toutes ces rencontres, surtout avec la CODER ! Qu’avez-vous depuis lors pu faire concrètement pour faire avancer la réconciliation ?

    Messieurs, pour Ka, la réconciliation est l’œuvre de tous, elle n’est pas l’apanage ni l’exclusivité du microcosme politique, qu’il soit ou non représentatif. S’il y a une volonté ferme et clairement revendiquée du peuple à se réconcilier, la réconciliation s’imposera d’emblée aux décideurs, et il leur suffira d’en prendre acte.
    Je n’ai pas la clé de la réconciliation, ce que je veux dire c’est, ou bien on est réellement réconcilié, ou bien on n’est pas réconcilié du tout : Cette affaire de "réconciliation démagogique que vous nous instrumentalisez" c’est de la foutaise.

    Durant 27 ans que l’introverti a devisé le peuple avec ses crimes odieux suivi de ses larmes de crocodile a l’stade du 4 Août pour la réconciliation nationale qui n’a jamais eu lieu, je vous dis ici que la réconciliation n’est pas un projet de gouvernance et est vide de contenu. Si vous n’avez pas de projet pour que l’ensemble du peuple Burkinabé se retrouve, laissez-nous où nous en sommes.

    Depuis 30 ans dont la réconciliation est devenue le fonds de commerce de chaque organisme, à chaque sortie comme cela, c’est toujours la même chose. ‘’Quand il s’agit de faire des déclarations ou prendre des résolutions grandioses et généreuses, notamment devant les médias, tout le monde est là et y va de sa petite phrase choc. Mais quand il est question de mettre les moyens, il n’y a plus personne. En définitive, on en vient à se demander s’il ne s’agit pas d’une coquille vide créée uniquement dans le but de se montrer qu’on existe ou qu’on n’a existé ?

    Pour Ka, sans vous, ni la CODER, ni les autres organismes créés pour la réconciliation, la vraie réconciliation est déjà en route avec la condamnation de Gibert Diendéré pour le coup d’état à la maternelle, et bientôt si la France joue le jeu avec l’arrivée de François Compaoré pour l’assassinat de Norbert Zongo Sans oublié Blaise Compaoré qui cherche comment revenir dans son pays en passant par la justice. Que Roch Kaboré tienne sa promesse de régler les dossiers des crimes impunis, et réconciliation sera automatique.
    Pour la vraie réconciliation sans passé par ce que vous faites il y a un chemin plus court. Il suffit d’une catharsis nationale sans tabous, et mettre sur la table la naissance ethnique de notre Faso, entrer dans sa sociologie ethnique et arriver probablement à la conclusion que tous les 60 ethnies du pays ont les mêmes droits et devoirs dans ce Faso.

    A l’image d’autres civilisations, notre culture contient beaucoup d’aspects positifs. Mais faute d’une institution de régulation sociale, comme il en existait dans nos sociétés traditionnelles après notre indépendance, la division du peuple est sans solution, surtout avec les crimes de Blaises Compaoré." Nos sociétés traditionnelles ne sont pas encore mortes, elles vivent, dictent nos réflexions et comportements, et elles sont un réservoir de sagesse encore utilisable pour redresser la barre de nos errements et de la mauvaise imitation du modèle occidental. C’est pourquoi je confirme les propos du Dr. Somé en ce qui concerne l’ethnicité dans notre pays, surtout le mossi puissant dans l’électorat.

    Conclusion : Le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale vient de se réveiller en organisant, le lundi 20 juillet 2020 à Koudougou, une rencontre de concertation des chefs coutumiers et traditionnels. Présidée par la ministre déléguée chargée de la décentralisation et de la cohésion madame la ministre Madiara Sagnon/Tou, que je loue sa démarche, en la demandant de multiplier ces rencontres à travers tout le territoire du Faso : Nous verrons que nos enfants cesseront de tuer sans raison, avec un mot d’ordre venant de nos sages qui sont nos chefs coutumiers garants de nos cultures, car un peuple sans culture est un peuple sans âme. Et le problème de nos politiciens aux petits pieds à la recherche des pouvoirs régionaux, est le manque de la culture politique, et qui divise le peuple.

  • Le 22 juillet 2020 à 18:39, par Substance Grise En réponse à : Réconciliation nationale : Le président du HCRUN dans les locaux du Conseil national des OSC

    Justice pour tout le monde sans exception et la reconciliation se fera d’elle même.
    Pendant longtemps nos pauvres populations not été manupulées pour des interets égoistes et personnels
    Maintenant que chacun sent que les populations ont compris et vont se battre pour la bonne gouvernance ;On fait semblant de parler de reconciliation sans vouloir accepter sa part de responsabilité
    La vérité va nous rattrapper tous.
    En effet mechanceté envers son prochain ;hypocrysie ;instrumentalisarion des masses populaires à des fins personnelles ;l’abus des autres quelque soit la nature de son pouvoir ;Les lois taillées et votées à dessein pour mieux oppresser et exploiter les populations ne peuvent resister éternellement aux revoltes des peuples un jour ; tôt ou tard.
    A chacun de tirer la leçon du passer
    Les populations n’ont pas de problèmes entre elles

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