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Juliana Nabi : Une maquilleuse hors pair !

Publié le mardi 21 juillet 2020 à 22h30min

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Juliana Nabi : Une maquilleuse hors pair !

Juliana Nabi est une jeune ivoiro-burkinabè venue poursuivre ses études au pays des hommes intègres. Titulaire d’une licence en ressources humaines à l’Institut africain de mangement (IAM), elle découvre en elle une passion pour l’esthétique, la mode, la beauté. C’est alors qu’en 2015, Juliana décide de se lancer dans le maquillage.

Il est 7h du matin quand nous retrouvons Juliana à son lieu de travail. Un lieu qui n’est jamais le même les week-ends. Pour cette fois, il s’agit d’un espace de détente où la mariée du jour a réservé une chambre, spécialement pour sa mise en beauté et son shooting, avant de se rendre à la mairie.

Après la mise en beauté de la dame de compagnie et de la mère de la mariée, Juliana entame le maquillage de la mariée. Cette dernière, Lee Shirley, a des exigences assez difficiles. Il ne faut absolument pas tailler les sourcils, et le traçage ne doit pas être carré. Mais ce n’est pas une chose qui effraie la maquilleuse. Elle n’est pas à sa première expérience.

Lee Shirley, cliente de Juliana Nabi

« Au début, je maquillais mes amies, mes proches et je recevais de nombreuses critiques. Plus tard, les gens ont commencé à apprécier mon travail et maintenant ce sont des inconnues qui m’appellent, soit par le biais de ma page Facebook ou chez d’autres personnes que j’avais déjà maquillées », explique Juliana Nabi, qui nous confie que son travail a commencé à devenir professionnel trois ans après ses débuts, c’est-à-dire en 2018. Elle a appris à maquiller sur le tas, grâce aux critiques de ses proches, à sa persévérance et sa volonté de réussir dans ce domaine.

Notre mariée du jour a déboursé 55 000 francs CFA pour son maquillage et celui de ses deux accompagnatrices. Un prix que la jeune mariée trouve très abordable, au vu du rapport qualité-prix. « Mes maquillages vont de 10 000 à 45 000 francs, en fonction de la demande et de l’évènement », confie Juliana Nabi.

Du choix des produits de qualité jusqu’au maquillage soigneusement fait et proportionnel, elle met toutes les chances de son côté pour satisfaire le client. Mais il arrive souvent que ce dernier ne soit pas convaincu du travail. Là encore, Juliana s’attèle à résoudre le problème ou à réparer la faute. C’est le cas d’une autre cliente, qui se sentait gênée par les faux cils longs auxquels elle n’était pas habituée. Ils ont tout de suite été remplacés par de nouveaux plus courts et plus discrets.

Salon de maquillage de Juliana Nabi, situé aux 1200 logements

Les sacrifices

« Je me lève parfois à 2h ou 3h du matin pour aller maquiller. J’ai la peur au ventre mais je suis obligée de rassurer la maman qui s’inquiète aussi », confie la maquilleuse. En dehors de ces risques qu’elle court, Juliana sacrifie ses week-ends pour travailler. « Je suis jeune, moi aussi je veux sortir les week-ends avec mon petit ami, mes amies ou en famille, mais c’est difficile. Les samedis, j’ai souvent dix clientes. Mais j’ai choisi de maquiller, donc il faut que je respecte mes engagements. Heureusement, mes proches me comprennent et sont indulgents quand je ne suis pas disponible », relate-t-elle.

Ce sont entre autres les exigences du métier de maquilleuse que Juliana consent pour réaliser sa passion. D’ailleurs, le rendement de ses sacrifices reste le plus important. « La joie de voir une cliente sourire à la fin du maquillage et l’indépendance que ce travail m’apporte est plus qu’une satisfaction », dit-elle.

Selon Juliana, le métier nourrit son… homme. Grâce au maquillage, elle a pu s’acheter un moyen de déplacement et a récemment ouvert son salon de maquillage au quartier 1200 logements. Mais pour arriver là où elle est aujourd’hui, il a fallu bien plus.

Maquillage réalisé par Juliana Nabi

« Il faut accepter commencer petit »

Les principaux messages que cette jeune entrepreneure veut lancer à toutes celles qui veulent emboîter le pas est la patience, la persévérance, l’humilité, et surtout l’amour pour le domaine. « Il ne faut pas tout de suite penser aux bénéfices que l’on peut obtenir. Il faut plutôt aimer ce que l’on fait et accepter de commencer petit », explique Juliana Nabi, avant de poursuivre :[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Adjaratou Tall (stagiaire)
Lefaso.net

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