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Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du congrès

Publié le lundi 20 juillet 2020 à 22h25min

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Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr  Désiré Boniface  Somé, vice-président à l’organisation du congrès

« Ensemble avec Zèph, un nouveau départ en toute sécurité ». C’est sous ce thème que le « parti du lion », l’Union pour le progrès et le changement (UPC), première force de l‘opposition politique, sonne la mobilisation le samedi, 25 juillet 2020 au Palais des Sports de Ouaga 2000 pour son Congrès extraordinaire d’investiture de son candidat à la présidentielle de novembre 2020. Prenant prétexte de ce rendez-vous beaucoup attendu par militants et sympathisants de ce parti, nous avons rencontré Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès, et ce, sur bien d’autres questions liées aux élections.

Lefaso.net : L’investiture de votre candidat à la présidentielle du 22 novembre 2020 s’annonce dans quelques jours au Palais des sports de Ouaga 2000, faut-il comprendre que les forces politiques se jaugent également en ce lieu, quand on sait que le parti au pouvoir y est passé le 11 juillet et que d’autres s’y annoncent après vous ?

Dr Désiré Boniface Somé : Au départ, nous avions prévu notre évènement au stade du 4-août. Ensuite, le stade municipal Issoufou Joseph Conombo. Finalement, on a retenu le Palais des Sports de Ouaga 2000 pour tenir compte des aléas du temps. Nous sommes en saison de pluies, et comme les deux autres lieux ne sont pas couverts, il faut craindre la pluie. C’est la raison pour laquelle, notre choix s’est finalement porté sur le Palais des Sports de Ouaga 2000. Quoique la salle va déborder (c’est évident), mais au moins, nous aurons une bonne partie des militants, militantes et sympathisants à l’intérieur de la salle.

Lefaso.net : L’investiture est en principe subordonnée à la désignation du candidat par les congressistes, ce d’autant que la candidature au candidat du parti à la présidentielle est ouverte à tout militant… Dans l’hypothèse de plusieurs candidatures, quelle va être la conduite ?

Dr Boniface Somé : L’UPC est un parti politique démocratique très ouvert et organisé. Alors, les candidatures à la présidentielle sont ouvertes jusqu’au 23 juillet 2020. Dans l’hypothèse de plusieurs candidatures, nous avons prévu un processus de sélection pour aboutir au meilleur candidat que le parti va retenir. Dans tous les cas, nous avons prévu la concurrence à tous les niveaux : à la présidentielle comme à la législatives. Nous avons, en tant que parti républicain, mis l’accent sur une désignation ; si elle n’est pas consensuelle, qu’elle soit par vote. C’est-à-dire qu’à défaut de consensus, l’on pourrait passer au vote.

Lefaso.net : Parfois, au sein des partis politiques, cette démocratie est de façade ; tant dans les réalités sont tout autres. Est-ce que tous les militants ont vraiment la possibilité de postuler, sans crainte de représailles politiques ?

Dr Désiré Boniface Somé : Ce que vous dites est une réalité, malheureusement en Afrique. Mais à l’UPC, nous sommes convaincus que seule la démocratie, à travers des faits et gestes démocratiques, des processus démocratiques à l’interne, peuvent convaincre le peuple. C’est pourquoi, chez nous, le vin n’est pas tiré d’avance. C’est vrai qu’un parti a des responsables, des ressources humaines ; celles-ci peuvent à un moment donné s’équivaloir, mais par l’expérience, chacun sait où se situe véritablement sa capabilité, laquelle lui donne aussi véritablement des ambitions. Ceci est déterminant.

Les capabilités, c’est en termes d’expériences politiques, d’expériences professionnelles, de capital social, humain et financier. L’ensemble de ces capabilités permettent, véritablement et honnêtement aux différents candidats de se positionner et normalement de faire des arrangements pour un parti qui a de grosses ambitions. Les différents compétiteurs doivent, au gré de tout ce que je viens d’énumérer, être à mesure de mener sereinement, le plus objectivement possible, le processus pour la désignation d’un candidat.

C’est vrai, un parti est créé sous l’impulsion d’un leader politique, et l’opinion retient de façon systématique que c’est ce dernier qui sera le candidat. Mais comme je le disais tantôt, il faut faire prévaloir les principes démocratiques à l’intérieur et convaincre l’ensemble des militants que c’est le processus qu’il faut. Ce sont ces processus qui doivent être en vigueur, réalistes, pour permettre la désignation d’un candidat.

Lefaso.net : Parlant de capacité, combien faut-il débourser pour pouvoir déposer sa candidature ?

Dr Désiré Boniface Somé : Nous avons retenu 2 000 000 Francs CFA pour tout candidat qui souhaiterait déposer son dossier de candidature. Il retire donc son dossier auprès du comité en charge de la question.

Lefaso.net : Les autres critères ?

Dr Désiré Boniface Somé : Ce sont essentiellement des critères qui tournent autour des valeurs qui prévalent pour toute bonne organisation. Une organisation, c’est d’abord le militant, le responsable et c’est la conscience d’appartenance. Il faut, bien-sûr, d’autres valeurs, telles que la solidarité, l’esprit d’ouverture, l’accessibilité, la compétence, l’intégrité, l’honnêteté. Dans la compétition, l’UPC a prévu dans un premier temps, un canevas de valeurs et les moyens, c’est après.

Pour dire que chez nous, ce que nous mettons en relief, ce sont les valeurs et subséquemment, les considérations matérielles et financières. Nous avons, du reste, dans notre projet de société, mis en avant (que ce soit celui de 2015 ou celui à venir) qu’une société doit être d’abord des valeurs et les moyens viennent secondairement. Lorsqu’un homme incarne des valeurs, les moyens ne font que suivre. Il faut donc faire prévaloir les valeurs, c’est autour de celles-ci que se construisent les choses.

A l’UPC, nous avons toujours mis en avant, les valeurs, les hommes de valeurs et ce sont ces personnes que vous retrouvez la plupart du temps à la tête des organes du parti. Nous disions tantôt que nous sommes le seul parti, à ce jour, à même de faire l’union ; l’union des Burkinabè, l’union des partis politiques. Nous l’avons démontré à travers notre expérience de dix ans d’existence, en travaillant avec l’ensemble des partis politiques (que ce soit le CDP que nous avons combattu autour d’un seul point, qui est l’article 37) que ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir et leurs alliés. L’UPC a donc montré qu’elle sait unir les Burkinabè autour de l’essentiel et c’est ce dont notre pays a besoin aujourd’hui.

Lefaso.net : L’investiture de votre principal challenger, le candidat du MPP, a connu l’adhésion d’environ 70 partis politiques (même si ce sont les partis de l’alliance qui ont accompagné le mandat en achèvement), cela ne vous effraie-t-il pas ?

Dr Désiré Boniface Somé : Pour nous, ce n’est pas une question de quantité qui permet de convaincre le peuple, c’est plutôt une question de qualité. L’UPC, c’est un esprit, une intelligence, une expérience. Alors, un rassemblement de partis politiques dans lequel, si on tire le chapeau au pouvoir (le MPP), le reste, vous avez des partis qui ne peuvent même pas, du point de vue de leurs militants, remplir une cabine téléphonique, ça ne nous dit rien. Donc, qu’ils soient 70 partis, cela n’effraie guère l’UPC qui vise directement le peuple et qui a aussi sa coalition en termes de partis amis qui le soutiennent. Mais au gré de l’expérience que le parti au pouvoir a eue, ce sont les Burkinabè qui vont juger.

La quantité, c’est le nombre d’électeurs et nous pensons que les Burkinabè ont vécu cette expérience, qui est extrêmement amère sur le plan économique, le plan social et même sur le plan physique en termes de déchirement de notre nation. De toute l’expérience de notre pays, depuis qu’il est indépendant, nous n’avons jamais vu un gouvernement ou un pouvoir aussi catastrophique que celui-là. Donc, pour nous, ce n’est pas une question de regroupements de ‘’partillons’’ qui va nous effrayés, c’est le peuple qui va juger et qui va sanctionner. C’est le peuple qui va prendre conscience du comportement et du message de l’UPC.

Lefaso.net : Pour comparaison…, 2015-2020, pensez-vous que l’UPC a aujourd’hui l’avantage du contexte ?

Dr Désiré Boniface Somé : Le contexte, c’est que nous avons un parti au pouvoir qui est véritablement une catastrophe pour les Burkinabè. Pourtant, ils avaient dit en 2015 que leur candidat est la solution. A ce jour, les Burkinabè ont-ils trouvé une solution à un seul de leurs problèmes ? Prenons le cas de la jeunesse, ils ont promis, par an, 50 000 emplois ; à ce jour, quelle est la réalité ? Alors que la jeunesse monte en puissance.

En termes de connaissances, de compétences, de maturité, que devient cette jeunesse-là, si un pouvoir n’est pas à mesure de libérer un génie créateur pour trouver du travail pour celle-ci. Un parti au pouvoir qui n’est pas à mesure d’être imaginatif pour répondre à cette préoccupation des jeunes fait courir le pays à la ruine. C’est ce que cette jeunesse-là a constaté, celle consciente bien entendue. C’est cette pro-activité que l’UPC propose (et c’est ce qu’il a proposé en 2015) : capacité de création d’emplois, capacité de sécurisation du peuple, capacité de croissance économique sur fond de valeurs sociétales endogènes : le "Burkidlim" (intégrité, ndlr).

L’UPC, au départ, a semblé être un parti contestataire ; aujourd’hui, le parti s’est affirmé comme un parti de gouvernement. C’est du reste la raison pour laquelle, beaucoup de gens avaient estimé que sous le mandant actuel, et au regard des dérives de gouvernance, l’UPC allait reprendre la rue par des marches-meetings, des contestations et autres. Non, l’UPC a une autre stratégie, bien élaborée depuis la prise du pouvoir par le MPP.

Après seulement un an d’exercice du pouvoir de ce parti et de ses alliés, l’UPC avait déjà tiré la sonnette d’alarme en constatant que c’était le tâtonnement. Du tâtonnement (au départ), nous sommes passés aujourd’hui à la catastrophe. Voyez-vous, pour une gestion d’une année, sur les questions économiques, les marchés ont été estimés à plus de 1 100 milliards de FCFA qui ont été donnés en termes d’entente directe. Où se situe l’émulation de la concurrence entre les entreprises ? Comment s’en sortir, si on n’est pas ami avec le pouvoir (puisqu’il s’agit d’ententes directes sous clientélisme non déclaré mais imaginable).

Qu’en est-il des jeunes qui viennent de créer leurs entreprises avec des valeurs ajoutées en termes de connaissances et de compétences. L’UPC ne va jamais tolérer de telles pratiques qui débouchent sur la corruption endémique qui prévaut, la malversation. Donc, un pouvoir qui se veut sérieux gouverne par les meilleurs. Cela passe par des compétitions et la sélection des meilleurs. On ne peut pas faire des ouvrages où ce qui motive celui-là qui offre le marché, c’est sa part de gâteau (et c’est ce que nous vivons avec les ententes directes, ici ce n’est pas le peuple qu’on veut servir).

L’UPC qui va arriver au pouvoir dans quelques mois s’attend à reprendre beaucoup de ce qui a été prétendument réalisé ; parce que réalisée sur ces entrefaites de corruption, ça ne peut pas être des infrastructures sérieuses. D’ailleurs, lorsqu’on nous rabâche les oreilles qu’il y a eu des goudrons, etc., mais, l’ensemble des voies réalisées ont été une prévision du pouvoir passé et la plupart des financements ont été prévus et obtenus par le gouvernement passé. Ce que les Burkinabè doivent savoir, c’est que si l’UPC prend le pouvoir (l’Etat étant une continuité), nous allons dire la part des choses, le plus franchissement possible : voici ce que les gouvernements passés ont prévu et voici ce que nous allons ajouter (ça se trouve déjà dans notre projet de société).

Lefaso.net : Allez-vous jouer la carte de l’honnêteté, voulez-vous dire ?

Dr Désiré Boniface Somé : Nous allons jouer la carte de l’honnêteté, pour que le peuple voit ce qui est fait par nous-mêmes et ce que nous avons fait en termes de continuité de l’Etat, qui nous a été laissé par les autres. Regardez ce pouvoir actuel, dans tous les domaines, tout est couvert de mensonges, d’arrogance, de vols, de corruption, pendant que les terroristes dessinent désormais la carte du pays pour nous et les chancelleries occidentales lui donnent la couleur qu’elles veulent.

L’UPC ne peut pas s’accommoder de cela. Je ne vous apprends rien de ce qui est de l’importance que notre leader, Zéphirin Diabré, accorde à ces valeurs pour notre pays. C’est un homme qui n’a plus rien à prouver, en termes de compétences. Quand vous avez gouverné 192 pays (je parle du PNUD où il a été administrateur adjoint) sur le plan économique et social, ce n’est pas la gouvernance d’un seul pays qui va vous poser des limites. Quand du haut de vos compétences, vous vous retrouvez à l’université de Harvard aux Etats-Unis, de l’expérience de ce pays et de ce que nous connaissons en ses hommes de valeur, il n’y a pas mille Africains qui sont passés à Harvard.

Quand vous prenez l’histoire de Zéphirin Diabré, son parcours et les dossiers qu’il a administrés pour le monde entier, je ne pense pas que l’histoire en a connu plus de deux chez nous. Le Burkina a donc la chance, à travers Zéphirin Diabré, de redevenir un pays normal, stable et sécurité, un pays véritablement qui avance ayant une forte croissance équitablement distributive.

Gouverner un pays, ce n’est pas une question de promesse, c’est une question de compétences. Dire qu’on est une solution parce qu’on a duré dans l’exercice du pouvoir-là…, à l’arrivée, on voit le résultat. Mais la question de compétence, c’est la question d’anticipation, de prévision. La compétence, c’est la question d’intégrité, d’exemplarité. Et pour l’instant, vous l’aurez constaté, depuis le parcours politique de cet homme, je ne pense pas qu’une certaine presse ait révélé quelque part des frasques, des manquements ; partout où il est passé, du plan national à l’international le concernant.

Par contre, ce que nous avons chez nous ici, c’est véritablement le jour et la nuit. Je le dis, si véritablement, les Burkinabè sont honnêtes (et je sais qu’ils sont honnêtes), ils doivent l’essayer. Si les Burkinabè sont conscients de leur avenir (je sais qu’ils le sont), ils doivent essayer Zéphirin Diabré. Et des vis-à-vis sont tellement conscients de cette force de Zéphirin Diabré, sa probité, qu’ils ne savent pas par où l’attaquer. C’est ainsi qu’ils glissent subtilement la question de t’ethnie. Mais ça, nous n’en avons cure. Nous, nous sommes simplement convaincus que les Burkinabè doivent être dirigés, non pas sur la base de la religion, du groupe ethnique…, mais simplement sur la base des compétences.

Lefaso.net : Justement, sur cette considération ethnique…, comment l’analysez-vous ; est-ce un sujet pris au sérieux par la direction politique du parti ?

Dr Désiré Boniface Somé : Nous, nous faisons confiance aux Burkinabè. C’est un sérieux discours quelque part, qui est développé et relayé par des esprits malsains, qui ne connaissent même pas l’histoire des rapports des groupes ethniques du Burkina Faso. Ce sont de petits intellectuels au profil mal dégrossi qui utilisent cela à des fins politiques, sans jamais s’imaginer de la dangerosité d’un discours de ce genre. Ces types de discours ont servi des actions dans des pays qui se remettent difficilement aujourd’hui. Mais nous sommes sereins, car nous savons que le peuple burkinabè est mature, un tel discours ne peut pas prospérer auprès de lui.

D’ailleurs, l’ensemble de l’opinion nationale et internationale est témoin de ce qu’il est (M. Diabré) capable de construire une nation unie, forte. Imaginez-vous qu’on vous dise un jour qu’à cause de votre groupe ethnique, vous et vos enfants ne pourrons prétendre à la haute marche du pays, à être présidents chez vous, mais pendant ce temps qu’un Noir, aux Etats-Unis, est devenu président… Voyez-vous un peu ce qu’il peut en être comme frustration ! Les mentalités aussi désuètes, qui sont dans ce discours, ne sont donc pas ouvertes au monde et veulent tirer le pays vers le bas et c’est une situation dont il faut véritablement prendre attention, la combattre et promouvoir autre chose.

Lefaso.net : Avec cette ferme volonté d’arriver au pouvoir, et en référence à l’expérience que vous avez vécue en 2015 (certains des vôtres sont partis, parce que vous avez opté de rester dans l’opposition), ne craignez-vous pas que si vous ratez encore 2020, le parti se retrouve en difficulté avec ses propres cadres et militants, déçus ?

Dr Désiré Boniface Somé : A l’UPC, nous avons formulé notre démarche sur plusieurs hypothèses, et l’hypothèse la plus prospère, plausible, à tous points de vue, c’est l’accès au pouvoir. Que nous soyons minimalistes ou maximalistes, dans tous les cas, l’UPC sera au pouvoir. Il fait confiance au peuple burkinabè. Bien entendu, on ne dit jamais, « jamais ». Nous savons aussi que nous ne sommes pas seuls à partir à cette compétition électorale, nous allons prendre le pouvoir à la présidentielle et aux législatives. Que ce soit l’UPC tout seul, que ce soit en coalition avec les autres partis du CFOP-BF (Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso).

En aucune hypothèse, ces pouvoirs-là n’échapperont à l’UPC. Dans tous les cas, nous avons prévu, au cas où il y aurait un second tour, que tous les autres partis du CFOP-BF soutiennent le candidat le mieux placé. Quand vous observez l’envergure du CFOP-BF, des partis qui y sont, on ne saurait y voir un échec à tous les niveaux. Que ce soient aux législatives où la coalition sera majoritaire à l’Assemblée nationale qu’à la présidentielle où la coalition va conduire le président à Kosyam. C’est donc dire, à tous les coups, l’après-22 novembre 2020, l’UPC est sereine, confiante. Si le parti ne gouverne pas par l’Assemblée nationale, il gouvernera par Kosyam.

Pour nous, l’hypothèse la plus plausible, c’est qu’on gouvernera par tous les deux (Assemblée nationale et Kosyam). Et puisque nous ne sommes pas gourmands, nous sommes prêts à partager ; nous estimons que ce pays-là a besoin de réconciliation sociale, de réconciliation politique. C’est pour cela, l’UPC ne va pas occuper toutes les instances de gouvernance de ce pays. Même en cas de victoire sans coalition, le parti a prévu de s’ouvrir aux autres partis en leurs ressources et compétences les meilleures, pour pouvoir travailler avec tout cadre reconnu comme compétent, pour le développement de ce pays.

Chez nous, les considérations idéologiques du genre « si vous n’êtes pas avec moi, c’est que vous êtes contre moi » ne prospèrent pas. La théorie de la séparation physique, comme nos amis de l’autre côté les ont mises en œuvre jusqu’à une récente date, exécuter quelqu’un à cause de la différence idéologique, l’UPC n’est pas dedans. Avec la théorie de la démarcation physique, on connaît où se trouve le pays avec les crimes de sang, l’UPC s’en démarque.

L’UPC ira puiser les compétences où elles existent. Et nous n’avons pas dit qu’en prenant un cadre compétent du CDP, de la NAFA, du MPP…, c’est pour le suborner politiquement, c’est juste pour ses compétences dont on a besoin pour le développement du pays. Si vous observez un peu, le camp qui nous gouverne, ce n’est pas le cas ; pour eux, ce n’est que leur chapelle et ceux qui viennent à la soupe. Avec cette mentalité-là, le pays ne sera jamais prospère un jour. Il faut s’ouvrir ; les nations les plus prospères sont celles qui tirent avantage des compétences, peu importe l’origine.

Nous, nous allons donc descendre les barrières idéologiques pour puiser dans chaque parti politique, les compétences qui s’y trouvent (bien entendu, si celles-ci veulent s’y mettre pour le développement du pays). Et ça va m’étonner qu’un Burkinabè qui se trouve quelque part, on l’appelle pour le développement du pays et il refuse parce qu’il est de tel ou tel autre teint politique. C’est cette vision-là aussi que notre leader, Zéphirin Diabré a ; l’ouverture d’esprit. Il faut donner la possibilité à tous ceux qui ont des compétences et qui veulent les mettre au service du pays, de le faire. Nous avons des jeunes qui sont extrêmement brillants, mais à cause de ce type d’exclusions, ils sont cloitrés quelque part, en train de s’effriter avec leurs expériences, leurs connaissances.

C’est vraiment dommage. Je sais de quoi je parle ; en tant qu’enseignant-chercheur à l’Université Pr Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, de mon expérience, je sais combien sortent de nos universités, de nos écoles au Burkina et combien sont-ils franchement brillants et combien se retrouvent sur le carreau ; parce que tout simplement n’ayant pas quelqu’un qui se trouve dans les entrailles politiques du type de ce que nous connaissons aujourd’hui où tout est affairisme, clientélisme, népotisme. C’est le gouvernement et la gouvernance par la médiocrité. J’appelle médiocrité, l’incapacité qui est servie au peuple. J’appelle médiocrité, le tâtonnement.

J’appelle médiocrité, l’incapacité de produire véritablement des résultats acceptables, l’incapacité d’unir les Burkinabè. Avec l’attitude de ceux qui nous dirigent aujourd’hui, on n’a plus une société. Regardez un peu la fronde sociale, on peut ne pas être d’accord sur le plan politique, mais on doit être d’accord pour travailler, mais si aujourd’hui les Burkinabè ne sont pas au travail, c’est aussi une question de gouvernance.

Vous ne pouvez pas servir au quotidien un mauvais exemple aux fonctionnaires et vouloir quelque part qu’eux, ils se sacrifient. C’est cela la réalité aujourd’hui au Burkina ; le comportement des travailleurs (du public comme du privé) est justifié au regard de ce qui leur est servi chaque jour en termes de gouvernance. De mauvais exemples ne peuvent que servir de mauvaises causes et le pays est dans cette situation.

Lefaso.net : En conclusion ?

Dr Boniface Somé : Les médias constituent le 4ème pouvoir, ils sont essentiels dans le jeu démocratique ; de ce fait, je souhaite qu’ils mettent en lumière, toutes les réalités, pour permettre aux Burkinabè de faire un choix conséquent pour sauver le pays. L’UPC n’est pas un parti qui veut se sauver.

L’UPC veut, non pas se servir, mais servir les Burkinabè. Zéphirin Diabré n’est pas revenu si tôt au Burkina Faso pour se servir, loin de là ; il est revenu au Burkina Faso sur la base de son expérience de gestion à l’international pour servir le Burkina. C’est ce que les Burkinabè doivent comprendre, et il est encore temps pour qu’ils le comprennent. Nous souhaitons donc que les médias continuent d’être le moyen d’éclairage des consciences pour que nous ayons, véritablement, un pays parce qu’un parti sérieux et un homme sérieux auront accédé à sa gouvernance.

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 juillet 2020 à 13:47, par Lom-Lom En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé vice-président à l’organisation du Congrès

    « Ensemble avec Zèph, un nouveau départ en toute sécurité » ! Le "Zèph", dans la formulation de ce thème du Congrès veut dire pour moi que les têtes pensantes de ce Parti ne nous prennent pas au sérieux ! C’est une forme de légèreté qui n’a pas sa place dans des actes historiques d’un Parti qui se veut sérieux ! Je propose que cela soit corrigé avec ceci à la limite : "Ensemble avec Zéphirin DIABRE, un nouveau départ en toute sécurité" !

  • Le 20 juillet 2020 à 13:55, par kap En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé vice-président à l’organisation du Congrès

    Depuis les indépendances aucun gouvernement durant son mandant n’a été confronté à ces maux surtout l’incivisme populaire ;Pourquoi à l’insurrection Zephirin a fui ses responsabilité ?

  • Le 20 juillet 2020 à 13:58, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé vice-président à l’organisation du Congrès

    ’’Regardez ce pouvoir actuel, dans tous les domaines, tout est couvert de mensonges, d’arrogance, de vols, de corruption, pendant que les terroristes dessinent désormais la carte du pays pour nous et les chancelleries occidentales lui donnent la couleur qu’elles veulent’’.

    - Walaye Dr Boniface vous avez raison ! Le MPP a une gouvernance basée sur le mensonge, la tromperie, le vol et le pillage. RMCK avait promis en 2015 des tramways pour Ouaga. Où sont ces tramways ? Moi Kôrô Yamyélé je connais un seul : C’est celui qui va à Tuiré en pétaradant sur une route cahotique avec plein de fumée de gazoil mal inflammé derrière appellé ’’Taxi-brousse’’ ou encore ’’Dyna’’.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 20 juillet 2020 à 14:08, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé vice-président à l’organisation du Congrès

    - Dr Boniface, il y a tout de même certains medias dont une télé bien connue qui ne sonne que la cloche du MPP. Elle croit se cacher dans ses contorsions verbales mais on la connait très bien cette télé partisane ! Une deuxième est aussi de ce côté mais elle est plus intélligente et plus discrète dans ses prises de positions car appartenant à un Sioux.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 20 juillet 2020 à 14:56, par Bien parlé En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé vice-président à l’organisation du Congrès

    Sans être membre de ce parti, je pense qu’il a parlé avec beaucoup de franchise. Mais malheureusement beaucoup de burkinabè de nos jours n’aime pas la vérité. Et c’est dommage ! Que chacun fasse en sorte que les intérêts des populations prévalent aux siens. Que tu sois peulh, mossi, bissa, gourounsi, gourmatché, bobo, que Dieu nous guide vers une personne qui nous sortira de cette situation de merde que nous vivons dans nos pays sahéliens notamment le Burkina Faso, le Mali, le Niger...

  • Le 20 juillet 2020 à 15:33, par Nahouri Fils En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé vice-président à l’organisation du Congrès

    Je suis édifié par la qualité de cette interview. Mr Boniface Somé a des arguments cohérents et convaincants.

  • Le 20 juillet 2020 à 15:52, par Marcus En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé vice-président à l’organisation du Congrès

    vrai et vrai, tout est dit.
    Que ceux qui ont des yeux, voient ; que ceux qui ont des oreilles, entendent ; et que ceux qui ont encore de la conscience et du "Burkindlim", comprennent.
    C’est ceux qui n’ont pas de compétences à proposer qui se prévalent malencontreusement d’arguments ethnicistes pour tromper et déchirer le peuple. Mais le peuple ne se laisse pas tromper deux fois.

  • Le 20 juillet 2020 à 16:34, par Mea Culpa En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé vice-président à l’organisation du Congrès

    Le Burkina Faso nous appartient à tous ! N’importe quel burkinabé peut être Président du Faso ! Merci à SOME pour son intervention sur ce sujet qui mine notre société

  • Le 20 juillet 2020 à 16:58, par Lamine En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé vice-président à l’organisation du Congrès

    Un interview plein de sens. Beaucoup de franchise et d’honnêteté. Bravo docteur

  • Le 20 juillet 2020 à 17:10, par Vérité En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé vice-président à l’organisation du Congrès

    Bien limpide. L UPC a montré aux burkinabè son sens de citoyenneté et de démocratie. J’espère que le peuple au vu de la catastrophe causée par le régime en place va définitivement voté ce parti . Zeph incarne une valeur et une somme d’expériences incontournables.

  • Le 20 juillet 2020 à 18:43, par Bernard En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé vice-président à l’organisation du Congrès

    Après avoir lu, l’interview de ce monsieur, j’ai soupiré d’étonnement. Il serait temps que ce parti revienne sur terre !
    Depuis les dernières élections, ce parti ne cesse de se vider de ses dirigeants, donc de ses militants : Louis Armand Ouali, idéologue, Francois Tambi Kabore, qui gérait le cabinet du président du parti, le groupe des 13 ou députés…
    Alors, quand on n’arrive pas à s’unir entre militants d’un même parti politique, comment pourrait-on unir tout un peuple ?
    Quant à la grave question ethnique, dans mon quartier à Ouagadougou, ce sont les cadres ce même parti qui ont créé le malaise, dès le début de la campagne électorale, en lançant ceci : « Si notre candidat n’est pas élu, c’est parce qu’il n’est pas … » (et de citer le nom d’une certain ethnie). Certains d’entre eux ne sont redevenus lucides que quand les leaders cités ci-dessus ont claqué la porte de leur parti : ils ont, enfin, compris que le problème n’était pas « ethnique », mais plutôt un déficit de gouvernance interne… D’ailleurs, une partie d’entre eux ont quitté ce parti, déçus.
    Ce monsieur et son parti sont partis … pour répéter les erreurs de la campagne passée.

    • Le 21 juillet 2020 à 07:33, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé vice-président à l’organisation du Congrès

      - Bernard tu fais pitié. Tu fais vraiment pitié et j’ai honte à ta place. Je n’ai plus rien à dire.

      Par Kôrô Yamyélé

    • Le 22 juillet 2020 à 12:37, par Sidpassata Veritas En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé vice-président à l’organisation du Congrès

      “@Bernard, tu dis que ce parti devrait revenir sur terre, mais tu ne nous dis vraiment pas en quoi il ne n’est pas réaliste ?
      Moi, comme beaucoup de burkinabè, je ne suis d’aucun parti : mon parti, c’est le Burkina Faso, et pour voter, j’attends de voir qui est convainquant.
      - Tu évoques la déception de ceux qui ont quitté le parti UPC, mais tu ne nous dis pas pourquoi ils ont été déçu ? Je comprends bien qu’un parti doit être capable d’une unité interne, mais ce n’est pas non plus pour une unité à tout prix fondée sur des règles irrationnelles ou sur des principes injustifiables.
      - Une question importante est le principe de la démocratie interne et de l’alternance au sein d’un parti politique. Sur cette question, il faut aussi rester lucide et revenir sur terre. On ne peut pas appliquer ce principe à un parti politique comme on l’applique pour les organes et fonctions étatiques, tout simplement parce que la vocation d’un parti politique est différente de celle de l’État. L’État gère le bien commun national en vue de la prospérité de toute la Nation dans la laquelle, selon la constitution, tous les citoyens sont égaux en droit. La démocratie et l’alternance au niveau des structures étatiques sont au service de ce bien commun national. Alors que pour un parti politique, son objectif immédiat est la conquête du pouvoir d’état. Sa démocratie interne et les alternances à la tête des ses organes partisans se font selon ses statuts en vue de son objectif de conquête du pouvoir. Dès lors, on comprends qu’un parti ne fasse pas des changements qui, bien que démocratiques, l’éloigne de son objectif et le conduit à l’échec assuré : en effet, ce n’est pas n’importe qui qui peut avoir la capacité de convaincre au-delà des militants de son parti pour se faire élire par le maximum des électeurs. Il ne suffit donc pas que les militants du parti vote pour quelqu’un démocratiquement pour que ce soit un bon candidat capable de réussir dans les urnes devant tous les électeurs.
      - Par ailleurs, sur la question ethnique, la position de l’UPC est clairement exprimée et est défendable. Je ne vois pas ce que vous voulez leur reprocher. Je déteste tous ceux qui veulent justifier leurs prétentions ou bien leurs échecs par les critères d’origines ethnique, religieuse, régionale ... C’est dans cette logique que je suis de ceux qui pensent qu’à l’avenir, on devrait revoir la composition de la CENI pour bannir les critères de représentation des religions ou coutumiers et ne laisser ces possibilités qu’en des périodes de crises avec risques graves de blocage de l’Institution qui organise les élections.

  • Le 20 juillet 2020 à 18:45, par HUG En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

    UPc si vous arrivez au pouvoir soyez franc,honnête,juste avec le peuple. Ne soyez pas comme le pouvoir actuel qui fait affecter des cadres sous le vocable nécessité de service pour qu,ils partent mener des activités d’application et d,exécution et cela comme sanction . UPc n’augmenter pas aussi le montant des caisses noires,supprimer les institutions unitiles et budgetivotes,arrêtez les nominations de complaisances et luttez contre la corruption.

  • Le 20 juillet 2020 à 19:13, par Zango Sahado En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

    Ensemble avec upc , je suis sur que la paix va rentrer chez nous
    (Voton upc )

  • Le 20 juillet 2020 à 19:24, par Jonassan En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

    Enfin, enfin : les masques tombent. La différence entre l’UPC et le CDP de Blaise c’est exclusivement l’art.37. Donc pour l’UPC la gouvernance vertueuse se limite à une question de poste. Vous dites que vous n’êtes pas d’accord que l’on exéxute quelqu’un tout simplement parce qu’il refuse de suivre. Comment on peut dire de telles choses et suivre Blaise et son CDP. C’est ça votre burkilimd ? Je n’invente rien il suffit de lire l’interview Depuis que ce parti s’est enquoquiné avec le CDP je ne le porte plus dans mon coeur. Cette nébuleuse demarche a cependant commencé dès la création de ce parti. Cet interview est très riche si on extrait les passages laudateurs on retrouve la nature intrinsèque de l’UPC. Soyons intègres. La politique détruira beaucoup de pays africains dont le nôtre. C’est ca seulement qui est vrai.

  • Le 20 juillet 2020 à 20:15, par sotigui de bobo En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

    Je ne vais pas entrer dans les jugements politiques, je me contenterai seulement de dire bravo pour cette interview de haut niveau. J’ai lu et je l’ai relue, c’est du bon, comme aiment à le dire les jeunes. Des questions très pertinentes et professionnelles, des réponses à la haute, on sent vraiment que monsieur Désiré Boniface SOME n’a pas volé son titre de Docteur.

  • Le 20 juillet 2020 à 21:42, par jeunedame seret En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

    Clair et net. Monsieur SOMÉ vous avez les idées et la personnalité. Et il faut souvent une telle ouverture avec nos politiciens instruits et instructeurs pour garder la vocation de lutte nationale et la participation aux élections. Le malheur est notre grande majorité est faite d’illettrés et de lettrés analphabètes qui n’entendront rien de ce SOMÉ et ne choisiront rien de bon pour le sommet. Ce qui est sûr, il y a espoir quelque part. Et l’UPC sera pour nous tous cette exception de parti aux thérapies historiques. Car il a des têtes avec raisons pour cette maîtrise de gestion. Vraiment l’espoir est permis.

  • Le 20 juillet 2020 à 22:28, par Yves Roland En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

    Vraiment une interview remplit de beaucoup d’enseignements et force est de reconnaître que lupc regorge de grands cadres intelligents et honnêtes à l’image de leur président Zeph. Nous les jeunes devons comprendre que ces loups du mpp qui nous dirigent depuis pres de 40 ans nous ont mis dans une impasse qu’il faut rectifier dès maintenant et par maintenant je parle de cette année 2020 a bon attendeur Salut !!!

  • Le 20 juillet 2020 à 23:05, par Kabako En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

    L’argument ethnique, pour ceux qui voudraient en user, comme pour ceux qui l’évoquent comme vous le faites, sont de petits esprits. Vous voulez justifiez un échec par un éventuel vote ethnique. Mais hélas, les gens ne sont pas dupe. Si les gens tenaient à l’ethnie comme vous le dites, Blaise COMPAORE ne serait jamais chassé du pouvoir. Arrêtez donc ça et travaillez à convaincre le plus grand nombre. Si Zeph convainc, il sera élu. S’il n’est pas élu, c’est parce qu’il aura échoué à convaincre et non du fait de son ethnie. L’ethnie et la religion, la plupart des burkinabè on appris à ne pas les considérer. Alors arrêtez ça car vous posez les germes d’une confrontation inutile

    • Le 21 juillet 2020 à 10:42, par Lexys En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

      Bonjour M. Kabako.
      J’espère que vous êtes sincères dans vos propos et que de telles considérations ethniques, vous n’en avez jamais entendu effectivement parler ou considérées. Cependant, on ne va pas continuer à se chatouiller pour rire. Ce sont des choses réelles qui se passent sur le terrain avec des personnes qui, le jour, vous tiendront les propos que vous avez tenus mais la nuit avanceront fermément autre chose de contraire.
      Il faut arrêter de se voiler la face. Cette question ethnique est réelle et devrait être thématisée tôt ou tard si on veut lui trouver une thérapie appropriée et définitive.

      • Le 22 juillet 2020 à 14:42, par Kabako En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

        @Lexys Le Burkina Faso a plus de 60 ethnies et chaque Burkinabè ne va pas se réduire à voter pour une personne de son ethnie. A moins que vous insinuez que seuls les mossi feront du vote ethnicisé. Et même là encore, votre argument sera battu en brèche d’autant plus qu’il n’y aura pas un seul candidat mossi. Le vote mossi n’est acquis à personne. Pas plus que le vote de n’importe quel autre ethnie.
        Maintenant, il est clair que certains voteront parce que son "parent" ou une connaissance appartient à tel ou tel parti, ou soutient tel ou tel candidat. Il est clair qu’il y’a de grands électeurs et c’est eux que chaque parti doit convaincre afin que les proches de ce dernier embarquent avec le parti ou le candidat.
        Arrêtez de semer la zizanie en insinuant vous-même de l’ethnicisme. Dans son fief, Zeph fera le plein de voix, mais personne ne parle de vote ethnique. Quoi de plus normal ?

        • Le 22 juillet 2020 à 17:19, par Lexys En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

          Monsieur Kabako,
          Vous pouvez verser dans votre caricature mais arrêtez de me faire dire ce que je n’ai pas dit.
          Comme vous êtes catégorique, je suppose aussi que vous avez des éléments de preuves pour dire que les considérations ethniques ne pèsent pas dans le vote des Burkinabè. Tout ce que je dis, c’est que mon expérience de terrain m’a souvent amené à rencontrer des discours beaucoup plus tranchés sur le vote ethnique. Cependant, je n’ai aucun élément pour affirmer qu’il a été le plus déterminant. Peut-être que vous trouvez anodin ou anecdotique que des intellectuels comme Dr Ablassé en viennent à fonder leur espérance sur le vote ethnique et réligieux. Moi, je n’ai pas votre assurance sur cette question et souffrez que je l’exprime. Si vous voulez continuer votre politique de l’autruche, libre à vous. Moi j’essaie simplement d’être lucide.

          • Le 23 juillet 2020 à 12:37, par Kabako En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

            @Lexys Vous n’êtes pas le seul à faire le terrain. Sortez un peu de vos certitudes. Justement Dr Ablassé Ouédraogo s’est fourré le nez en pensant comme vous qu’il suffisait d’être mossi du plateau central et musulman pour passer haut la main. Finalement il a eu combien pour cent ? Si vous voulez du vote ethnique ou des partis fondés sur des ethnies ou des régions, traversez juste la frontière et allez en Côte d’ivoire. Ce n’est pas parce que quelques têtes brûlées tiennent un discours ethniciste que vous allez l’extrapoler à tous les burkinabè.
            Que celui qui croit que le vote ethnique va lui profiter s’asseye et ne batte pas campagne on va voir au résultat. Celui aussi qui croit dur comme fer que son appartenance ethnique lui dessert, qu’il ne soit pas candidat.
            Si la politique était fondamentalement ethiniciste Blaise ne serait pas chassé en 2014. Quand on est victime d’une injustice, on ne se pose pas la question de l’ethnie de celui qui vous commet une injustice. A contrario quand quelqu’un vous veut du bien, on ne se pose pas non plus de question sur son appartenance ethnique. Les burkinabè dans leur grande majorité veulent une personne bien qui va travailler pour leur développement et pour leur plein épanouissement quel que soit son ethnie. Donc allez bâttre campagne. C’est tout !

      • Le 24 juillet 2020 à 19:19, par Le démocrate En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

        Monsieur Lexys, je pense que même si le critère ethnique est souvent considéré lors des élections cela est valable pour tous les candidats. Et en évoquer continuellement ne fait qu’envenimer la situation dans la mesure où on aime à le dire souvent " ce qui se passe chez les mossis là c’est ce qu’on retrouve chez les peuls". Personne n’est dupe dans votre intervention. Vous faites allusion à l’avantage qu’auraient certains candidats du fait de leur appartenance à l’ethnique majoritaire ; mais vous occultez intentionnellement ou innocemment le comportement des groupes ethniques dont sont issus des candidats dit défavorisés pour les mêmes raisons. Mais à qui la faute si ce n’est que c’est aussi la face cachée du niveau réel de démocratie de notre pays pour le moment ? Proposons des solutions et travaillons à faire grandir notre démocratie puisqu’on a pas d’autres choix.

  • Le 21 juillet 2020 à 03:21, par Lesage En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

    Plein de contrevérités ce verbillage ! Pas de programme clair sauf la contestation des autres. L’affaire d’éthnie me fait douter du titre de ce monsieur. Est il suffisant intelligent en parlant de ce sujet au sujet de son candidat ? Harvard n’est pas une valeur de référence. Les Américains eux même n’ont ils pas des problème de gouvernance ? Votre copinage avec le CDP met véritablement à nu les velléités de votre leader à toujours trahir. Les burkinabè le savaient et ne se laisseront pas trompés. Surtout ne nous parlez plus d’éthnie car en votre sein même vous n’êtes pas toujours vainqueur. Ça se sait maintenant vos limites caracterielles.

  • Le 21 juillet 2020 à 09:03, par Ka En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

    Tout est dit ou presque, par le Dr, Somé : Et beaucoup d’internautes ont vu ce qui est au-dessus de la mer, mais oubliant ce qui est réellement au fond.

    Apres le président Maurice Yaméogo, un mossi qui disait que la Haute Volta est sa natte qu’il la plie et la déplie comme il veut, il a fallu des coups de force militaire pour que d’autres ethnies prennent le pouvoir. Mais ce coup de force qui permettait a n’importe quelle ethnie selon son grade militaire de prendre le pouvoir, a trouvé sa fin en 1988 quand le front populaire, un parti politique en sous-marin bourrés des radicaux et conservateurs mossis, a pris en otage un jeune capitaine arrivé au pouvoir par le sang, et instauré ce que Maurice Yaméogo avait laissé, surtout en s’associant avec des chefs coutumiers suivi d’un système de déviation idéologique.

    Et je dis ici à mon ami Kôrô Yamyélé qu’il ne faut pas refaire et travestir l’histoire politique de notre pays : Car, quand l’insurrection a pris le dessus du tripatouillage de l’article 37 et le referendum pour un sénat budgétivore, les anciens radicaux et conservateurs du Front Populaire camouflés dans le CDP, qui sont le cœur de la politique d’Autruche Burkinabé, voyant venir de ce que vous pensez aujourd’hui, ont quitté le CDP pour la continuité : Et Zépherin Diabré face à cette racine de la politique conservatrice et radiale de notre pays, ne pouvait rien contre.

    En 2015, aucun autre candidat interne du MPP issue d’une autre ethnie que les mossis n’aura été investi par le parti par principe, et Salif Diallo le savait, car la victoire de son parti dépendait de ce principe. Tout est dit par Mr. Somé, malheureusement si nous regardons ce qui se passe dans les deux partis politique (CDP et UPC) prétendants de terrasser le MPP, c’est une cause perdue, car les bases de ces deux partis politiques sont effritées, et traduise leur faiblesse face à un MPP recadré avec des vrais radicaux et conservateurs qui sauront comment récupérer la population primaire majoritairement illettrée, surtout des mossis que notre Kôrô Yamyélé nationale accuse de produire beaucoup d’enfants qui vont bourré les urnes, et que cite l’internaute Jeunedame seret.

    Vous comprendrez pourquoi la colère de mon ami Kôrô Yamyélé ? Il sait très bien que chez les mossis, c’est ainsi depuis la nuit des temps. Si nous étions dans un pays comme la Suisse, l’Autriche, le canada, l’analyse du Dr. Somè semée de vérité cru, aura de sens. Mais nous sommes au Burkina, et malgré que nous sommes en 2020, les continuités des coutumes restent le fond de la mer qui guide les vagues. Et sans parti pris, qu’il pleuve ou qu’il neige, c’est ce fond de mer qui est majoritaire dans les urnes, qui fera la différence, d’où la colère de mon ami Kôrô Yamyélé et de Paul Kéré, mais c’est ainsi au pays des hommes intègres.

    Oui l’espoir est permis si l’UPC ainsi que tous les autres partis politiques et candidats de l’opposition étaient prêts pour soutenir n’importe quel candidat contre le candidat du MPP. Malheureusement l’égoïsme de nos hommes politique est la base de tous nos malheurs.

    Et comme je ne cesse de le dire dans ce forum, ’’la philosophie et la politique ne font pas bon ménage.’’ Et j’averti aux internautes haineux, qu’il ne convient à personne d’autre qu’au peuple de définir le successeur de Roch Kaboré, surtout pas les internautes partisans aux petits pieds minoritaires bombant leur poitrine devant les claviers de leurs ordinateurs qui pourront faire quoi que ça soit. Et comme on est, du moins théoriquement (n’est-ce pas mon ami Kôrô yamyélé ?) dans une démocratie, cela se passe dans le secret de l’isoloir et nulle part ailleurs. Que tous ceux qui veulent se présentent, sous l’étiquette d’un parti ou en indépendant, et c’est le peuple qui décidera. Tout le reste n’est que gesticulations dans le but de fausser le vrai jeu démocratique, et de s’accaparer ce qui est vu comme un "gâteau". Et cela ne laisse rien présager de bon, ni au moment de l’élection, ni en ce qui concerne la gouvernance. Ce n’est ni Roch Kaboré, ni Zépherin Diabré qui doivent déterminer le président à venir, tout juste un président "putatif", qui doit avant tout être adoubé par les suffrages du peuple.

  • Le 21 juillet 2020 à 18:24, par Parti sans Avenir En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

    Le premier ennemi de l’ UPC, c’est Zephirin Diabre lui- meme. C’ est un dictateur que vous voyez comme ca. Il connait tout, il a cotouayer tous les grands de ce monde, il a cree son parti avec son argent, si tu n’ es pas content faut partir. Il le dit souvent. Ceux qui l’ ont aprocher ont entendu ca. l’ UPC a suciter beaucoup[ d’ espoir a sa creation mais actuellement, il n’ a pas d’ avenir. Dr. SOME, je suis vos publications sur lefaso.net avec Ka et Koro Yamyele. Vous avez de bonnes idees mais avec Zeph, vous n’ avez pas d’ avenir politique. Insulter moi si vous voulez mais rendez- vous dans 5 ans pour un bilan. Zeph est tres sur de lui. L’ UPC se ramene a sa petite personne.Et il n’a meme pas de courage politique. C’ est pas un lutteur. Vous au moins vous avez fait vos preuves quand vous avez dirige notre syndicat au MAE et on nous a valser en province, la ! J’ ai toujours eu de l’ admiration pour vous. Mais l’ UPC n’ est pas un parti pour vous.

  • Le 21 juillet 2020 à 19:15, par G En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

    Bravo au Dr Somé pour cette brillante interview pleine de réflexions pertinentes.
    Ce qui est sûr, à ma connaissance, Zephirin Diabre fait partie des rares personnalités qui ont occupé des grandes fonctions sous le régime de Blaise C.et dont je n’ai pas entendu parler de casseroles.

  • Le 21 juillet 2020 à 22:51, par Adakalan En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du Congrès

    Ie peuple burkinabé sera responsable de sa propre turpitudes s’il se trompe de candidat en 2020. La souffrance de ce peuple est immenses. Ceux qui parle fort d’un quelques bilan sont très très loin de vrai besoins des burkinabè. Le souci de ces dernier c’est le pouvoir. Mais pouvoir au profit de qui ?

  • Le 22 juillet 2020 à 10:55, par Ka En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du congrès

    Chers internautes de bonne foi : Très souvent dans ce forum, il y a des punaises qui me prennent pour un pro-MPP. Je dis à ces personnes qu’elles se trompent à 100%.

    Depuis ma retraite, j’ai été approché pour des postes de responsabilités que je me suis incliné en laissant ceux-ci aux jeunes. Si je soutiens le MPP dont un internaute Sapience alias Visionnaire, Vision, se permet d’insulter son représentant Roch Kaboré président du Faso de merde, c’est par son programme présidentiel, dont le problème de l’impunité que le peuple attend depuis 27 ans qu’on n’en finisse pour une réconciliation nationale se réalise.

    Et je soutiendrai n’importe quel candidat, surtout Zépherin Diabré s’il a le courage de dire au peuple ceux-ci : ’’’’Le président Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a appelé à "rendre justice dans toutes les affaires sensibles", dont les dossiers de l’assassinat de Thomas Sankara, Norbert Zongo, du putsch manqué et de l’insurrection populaire, pour "aider le peuple à se réconcilier".

    "Nous devons tout faire pour que la justice soit rendue dans toutes (les) affaires sensibles pour aider notre peuple à se réconcilier avec son histoire, pour ramener la paix des cœurs et créer les conditions propices à la contribution de tous les Burkinabé à l’oeuvre de construction nationale."

    "La réconciliation nationale reste un enjeu majeur que nous devons réussir, dans l’intérêt supérieur de la nation", a-t-il dit.’’

    La justice militaire, une juridiction d’exception, doit solder une longue série de dossiers, dont principalement ceux du putsch manqué de septembre 2015 et de l’assassinat du "père de la révolution" Burkinabé, le capitaine Thomas Sankara, tué lors du coup d’Etat qui porta l’ex-président Blaise Compaoré au pouvoir en 1987. Oui Roch Kaboré malgré que nos enfants, nos frères se sont déguisés en terroristes pour saboter son programme et désétatiser le pays a tenu sa parole.

    Qui l’aurait cru que dans ce pays un président aura le courage de laisser condamner un Gilbert Diendéré ? Mettre un ministre comme Bouda a la MACO. Ou insister que François Compaoré et son frère Blaise Compaoré passent par la justice avant d’être des Burkinabé comme les autres ?

    Si aujourd’hui, Eddy, ou Zépherin Dabré qui n’ose pas dire à Ablassé Ouédraogo d’oublier sa comédie avec sa CODER pour faire venir Blaise Compaoré sans la justice, met dans leurs programme comme a dit Roch Kaboré et qui les réalises, je serai le premier à les soutenir, pour qu’ils terminent les dossiers des crimes impunis qui bloquent la réconciliation nationale. Si Zépherin Diabré, ni Eddy, n’osent pas, ou avoir le courage de le dire au peuple, qu’a jouer l’autruche pour avoir le pouvoir, alors qu’ils laissent Roch Kaboré terminer ce qu’il a commencé.

    • Le 22 juillet 2020 à 18:08, par Damis En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du congrès

      Mon cher Ka, je dis ici encore que j’ai eu du plaisir à lire votre dernier post.
      C’est une une vérité aux défenseurs de Zeph, Edy et compagnies. Franchement le Kôrô Yamyellé ne semble pas être une personne âgée. Il a perdu tout son sens de raisonnement et c’est ce qui est dommage pour la prospérité du Burkina.
      En temps normal, le Burkina n’avait pas besoin d’un autre président actuellement car on peut dire que le Burkina est toujours dans une certaine transition. Et tout honnête citoyen devrait comprendre que ce le Président actuel a entamé est vraiment essentiel pour tout futur président intègre. Si Zeph voulait réellement Kossyam, c’est de féliciter Roch d’abord pour ce qu’il a fait ; cela apaiserait les coeurs des honnêtes citoyens qui pourraient lui donner de la voix. Mais là, il nous a montré son vrai visage : aider les forces du mal à se ré-installer. Quelle que soit ton ethnie dans ce pays, tout présidentiable qui est prêt à soutenir les forces du mal, si tous les honnêtes citoyens avaient ma vision, son échec est programmé car il ne serait pas voté. Cela ne relève pas d’une question d’ethnie mais de bon sens !
      Roch au moins a su montrer sa volonté d’adoucir la soif des burkinabé de voir un Burkina de justice et de paix ; seulement, les forces du mal ont tout fait pour que cela ne soit pas une réalité (banditisme créé, déguisé en terrorisme, grèves sauvage par-ci, sabotage de toute l’administration publique par-là...).
      C’est vraiment dommage !

      • Le 22 juillet 2020 à 20:51, par Ka En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du congrès

        Comment va mon jeune Damis ? Tu te fais rare sur le forum. Merci de me lire. Et comme je ne cesse de le dire a des personnes qui veulent seulement le pouvoir sans penser au peuple, ’’’’ Il est inutile qu’ils confondent le Burkina que eux ils veulent, et le Burkina que les Burkinabé veulent.’’’’ Blaise Compaoré a défiguré le pays, il l’a lourdement hypothéquer aux terroristes, et ça sera inutile de laisser le pouvoir a une personne qui va le faire revenir et foutre encore la merde sans passé par la justice. Encore une fois, merci de me lire.

        • Le 23 juillet 2020 à 17:27, par Damis En réponse à : Burkina : L’UPC, la présidentielle, les velléités ethniques, le pouvoir Kaboré…, autant de sujets abordés par Dr Désiré Boniface Somé, vice-président à l’organisation du congrès

          Mon très cher Ka. Bien sûr que je vous lis de temps en temps, car vos vos interventions sont toujours pleines de discernements, de sagesse, de vérités imbattables ; pas comme celles de Kôrô Yamyellé.
          En fait, je suis devenu un rare dans les foras car souvent certaines interventions ressemblent un peu à de la figuration, alors que le débat se veut constructif, ce que m’enlève souvent l’envie de rentrer dans le débat. Bien vrai que le débat se veut l’acceptation des autres, mais quand tu prend le cas de Kôrô Yamyellé, c’est très dommage. Tu as souvent envie de dire que la politique l’a rendu malade, de sorte qu’il lui le minimum de ce discernement que vous avez. Du coup, tu te demande, avec son âge que j’imagine (au moins 60 ans), quel est l’intérêt de faire un débat presque inutile ?!!
          En vérité, très cher Ka, le mal est très profond et je pense que nous devrons dépasser le débat du forum et former un vrai groupe de concertation afin de réfléchir sérieusement sur le devenir de notre très chère patrie. Sinon, à l’heure-là, la situation que nous vivons est assimilable à un lieu où une tempête dévastatrice s’apprête à détruire, mais au lieu que tous ceux qui sont concernés réfléchissent à trouver une solution, chacun se case dans son coin attendant tranquillement la tempête.
          Ce qui m’interpelle le plus, c’est le fait que certains acteurs politiques actuels de notre pays ne cachent même leur volonté de collaborer avec toutes forces obscures pour faire revenir les forces du mal dans ce pays de Thomas Sankara.
          C’est ce qui me fait plus mal en réalité, ce qui m’enlève mon envie de participer activement au débat. Mais rassurez-vous, je vous lis régulièrement.

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