Manifestation de solidarité à l’endroit de familles pour lesquelles le gîte et le couvert font défaut en cette période de covid-19. C’est dans l’esprit de cette solidarité que l’association des Burkinabè fonctionnaires de la Banque Mondiale et du FMI (BFBA selon le sigle Anglais) à Washington a décidé de lancer une collecte de fonds auprès de tous les Burkinabé et amis du Burkina Faso. Pour une convergence des efforts, l’initiative a été conduite conjointement avec l’association du personnel de la Banque mondiale au Burkina Faso.

Lancée le 10 avril 2020, cette initiative a réussi à mobiliser 9 216 553 F CFA. Ce sont 15 tonnes de riz, soit 600 sacs de 20 kg, 75 cartons de savons, 60 sacs de sucre en sachet et 75 paquets d’huiles savor de 5L x 4, que les fonds collectés ont permis d’acquérir pour les 300 familles réparties dans les villes de Ouagadougou et de Gorom-Gorom soit 150 familles environ par ville.

Une initiative réussie grâce aux travailleurs burkinabè des deux institutions

Selon Elisée Ouédraogo, président de l’association du personnel de la Banque mondiale au Burkina Faso, « dans un premier temps ce sont les burkinabè travaillant au sein du groupe de la Banque mondiale et du FMI, qui ont été ciblés. Ensuite chacun à travers son réseau à mobiliser d’autres personnes et amis pour venir en appui à l’initiative. C’est par cette démarche que l’initiative a pu mobiliser plus de 9 millions de F CFA », explique Elisée Ouédraogo.

L’assistance à la cérémonie de remise symbolique

Critères de choix des bénéficiaires

« Nous ciblons 300 familles au moins » a déclaré Elisée Ouédraogo. Il explique que deux grandes problématiques qui ont été identifiées dans le choix des bénéficiaires, à savoir l’impact économique direct du covid-19, mais aussi la situation des déplacés internes qui sont doublement impactés. Ces familles sont reparties à Ouagadougou et Gorom-Gorom. A Gorom-Gorom des cas de covid-19 ont été identifiés.

Mais aussi, ajoute Elisée Ouédraogo, « c’est une localité qui a beaucoup de déplacés internes. Pour cette localité, c’est l’association Waldé Ejef qui a été choisie pour assurer la supervision de la distribution des kits aux bénéficiaires. Ensuite vous savez que le Centre a été la région la plus impactée par le covid-19, selon les statistiques » poursuit Elisée Ouédraogo. L’Association pour la protection des veuves et des orphelins (APO), est chargée de superviser la distribution dans cette ville et ses environs.

Les officiels ont posé pour les archives

Si le problème alimentaire est résolu, les autres difficultés seront faciles à surmonter

Dicko Oumarou, président de l’association Waldé Ejel de Gorom-Gorom, a tenu à remercier l’ensemble du personnel de ces deux institutions au nom des familles bénéficiaires à Gorom-Gorom. « Ce sont des gens qui ont quitté leurs domiciles sans rien emporter », dit-il. Pour lui, ils vivent beaucoup de difficultés certes, mais si le problème alimentaire est résolu, les autres peuvent être surmontées plus facilement. Pour la distribution, il déclare que l’association travaillera avec les autorités locales.

Diaba Emmanuel Neya, président de l’association pour la protection des veuves et des orphelins

Diaba Emmanuel Neya, président de l’association pour la protection des veuves et des orphelins, embouche la même trompette que son prédécesseur, pour remercier les donateurs, non seulement pour le don mais aussi pour la confiance. « Ces familles ont été localisées et le fait que la ville est assez grande, il sera difficile de pouvoir rejoindre chacun dans sa famille pour lui remettre sa part » a-t-il déclaré. C’est pourquoi, ajoute-t-il « nous avons créé un cadre où ces familles pourront se retrouver pour recevoir les kits ».

Mariam Diop. Elle représente la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso

Pour Mariam Diop, qui a représenté la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina, « même si le cas du Burkina Faso n’est pas pire, comparer à d’autres pays, il y a quand même des familles qui ont été impactées ». « Et c’est dans un élan de solidarité que le personnel a pensé à ces dernières » avoue-t-elle, tout en reconnaissant que le geste est peut-être peu, mais que l’on ne donne pas parce qu’on en possède mais parce que le cœur le commande.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net