Le premier semestre de l’année en cours a été très éprouvant pour le Burkina Faso, estime le secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, Alassoum Sori, par ailleurs président du comité de revue du Programme national pour la Gestion intégrée des ressources en eau (PN-GIRE). Les mouvements sociaux, l’insécurité et la pandémie du Covid-19 ont impacté négativement les différents secteurs d’activités dont celui de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), a-t-il affirmé.

Ce vendredi 17 juillet 2020, le Secrétariat permanent pour la Gestion intégrée des ressources en eau (SP-GIRE) a tenu sa deuxième session ordinaire de l’année pour examiner la mise en œuvre du Programme national pour la Gestion intégrée des ressources en eau (PN-GIRE). Un aperçu sur le rapport bilan indique un taux d’exécution factuel de 46,49% et un taux d’exécution pondérée de 40,75% contre 45,44% à la même période en 2019.

L’exécution financière est estimée à 20,41%. Quant à la situation des marchés, le taux global d’exécution est de 44,53%. « Le bilan des activités des structures d’exécution du PN-GIRE pour ce semestre ne pouvait être à la hauteur des attentes », prévient Alassoum Sori.

Le secrétaire général du ministère de l’Eau, Alassoum Sori, a profité de cette session pour remercier les partenaires du développement du sous-secteur eau et assainissement

08 indicateurs annuels sur 15 ont atteint leurs cibles

Tout le tableau n’est pas peint en noir. En effet, le SP-GIRE a pu réaliser quelques activités majeures « malgré le contexte difficile ». Il s’agit entre autres de la destruction des plantes envahissantes (jacinthe d’eau) sur une superficie de 50 hectares dans le lit du barrage n°2 de Ouagadougou et ses canaux d’alimentation ; le recouvrement de 1,84 milliards de francs CFA au titre de la Contribution financière en matière d’eau (CFE) ; et le financement des activités des Services police de l’eau d’un montant de 148,94 millions de francs CFA.

Une vue des participants à cette deuxième session ordinaire du SP-GIRE

Pour ce qui concerne la performance du PN-GIRE depuis son démarrage en 2017, il ressort qu’au 30 juin 2020, 08 indicateurs annuels sur les 15 ont atteint leurs cibles, soit un taux de 53,33%.

D’une manière générale, le SP-GIRE, Moustapha Congo, tire un bilan satisfaisant de la mise en œuvre de la Gestion intégrée des ressources en eau au Burkina Faso « même s’il y a toujours des défis ». Parmi ces défis, il y a le respect de la réglementation des textes, la pollution à travers l’usage des pesticides et l’orpaillage. Afin de faire face à ces défis, la GIRE a mis en place « la police de l’eau » dans les treize directions régionales du pays. « L’autre défi majeur, c’est de faire fonctionner ces services police de l’eau pour permettre à ce qu’on puisse avoir une application effective de la réglementation de l’eau sur le terrain », a indiqué Moustapha Congo.

Moustapha Congo, Secrétaire permanent pour la Gestion intégrée des ressources en eau

Au cours de cette session, le rapport bilan du premier semestre 2020 du PN-GIRE et celui du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (PIDACC-BN) sont soumis à l’appréciation des participants.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net