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Elections de novembre 2020 : Le CSC revisite les règles professionnelles et le contexte avec les journalistes

Publié le lundi 13 juillet 2020 à 18h00min

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Elections de novembre 2020 : Le CSC revisite les règles professionnelles  et le contexte avec les journalistes

Les élections du 22 novembre 2020 ont cet enjeu de particulier, qu’elles se tiennent dans un contexte national marqué par une crise sécuritaire et une cohésion sociale mise à rude épreuve. Ce qui interpelle davantage les journalistes, un des maillons incontournables des élections, à plus de vigilance et surtout de dextérité. C’est conscient de cette mise que le Conseil supérieur de la communication (CSC), en partenariat avec le PNUD (Programme des Nations-unies pour le développement), ont également décidé d’outiller ces acteurs sur le traitement de l’information en période électorale. Ainsi, les 8 et 9 juillet 2020 à Ouagadougou, ils étaient une dizaine de journalistes de la presse écrite et de la presse en ligne à bénéficier de cette formation.

« Le CSC a une mission importante de régulation du discours politique électoral, dont l’accomplissement commande la réalisation d’un certain nombre d’actions en direction du public, des médias, des organisations de la société civile, des partis politiques et des candidats, acteurs du processus électoral. Au-delà de ces objectifs spécifiques d’assurer l’égal accès des partis politiques et candidats aux médias publics et de veiller au pluralisme et à l’équilibre de l’information électorale, les actions du CSC visent globalement à créer les conditions d’une communication saine, loyale et apaisée entre tous les acteurs du processus électoral, de manière à prévenir les conflits ». Ces propos du président du CSC, Mathias Tankoano, justifient bien cette nécessité de renforcement de capacités des journalistes.

Les 48 heures ont donc permis aux journalistes de revisiter les règles liées au à leur métier et d’apprendre à travers des thèmes diversifiés et minutieusement sélectionnés par les responsables de l’institution en charge de la régulation des médias, le CSC. La formation, qui s’est déroulée sous forme de panels, a permis de nourrir, à la fin de chaque communication, des échanges entre formateurs et participants.

Sita Tarbagdo

Ainsi, dans le panel I, le journaliste et ancien Conseiller au CSC, Sita Tarbagdo, et le juriste et enseignant en droit public, Dr Aboubacar Sango, ont respectivement planché sur « La responsabilité sociale du journaliste en période électorale » et « les processus et le vocabulaire électoraux ».

Après avoir décortiqué les termes-clés, M. Tarbagdo s’est appesanti sur les socles de l’action professionnelle du journaliste. « Du journaliste, en période électorale, il n’est pas attendu la même mission et la même charge que les autres acteurs. Pour illustration, le journaliste est un acteur social, mais il n’est pas un acteur politique au sens commun du terme ; bien que son rôle social ait un impact politique. Il y a un certain nombre de valeurs qui forment le socle de l’action professionnelle du journaliste, et qu’il doit renforcer en période électorale », a-t-il déblayé, revenant sur les valeurs dont le journaliste doit faire siennes, les valeurs d’éthique, les valeurs déontologiques, etc.

Victorien Aymar Sawadogo

Dr Aboubacar Sango, par ailleurs directeur général des relations avec le Parlement, a, lui, misé sa communication sur les éléments de vocabulaire par la mise en relief des principes fondamentaux des élections et le déroulement des opérations nécessaires aux élections.

Le panel II a abordé « les manquements récurrents à la loi, à l’éthique et à la déontologie en période électorale » et la « désinformation et la propagation des rumeurs en période électorale : comment les détecter et éviter les écueils ». Ces deux thèmes ont été développés respectivement par Abdoulaye Dao, directeur de l’instruction des plaintes et des études au CSC et Louis Modeste Ouédraogo, juriste et chargé de missions au CSC.

Seydou Dramé

« Traitement de l’actualité en période d’avant-campagne : distinguer l’information ordinaire de la communication » et « Traitement de l’information dans un contexte de crise » sont les deux communications du panel III. Elles ont été scrutées par Victorien Aymar Sawadogo, président du Conseil d’administration des Editions Sidwaya, et le journaliste, juriste et consultant en communication, Seydou Dramé.

Toutes ces communications ont été accompagnées d’exercices pratiques et d’échanges avec les participants. C’est dans la même approche participative que se sont déroulées les communications de la deuxième journée. Le « Traitement de l’information électorale sensible au genre » et le « Traitement de l’information dans un contexte de crise » objet donc du panel IV, ont été examinées par le journaliste-consultant, Moussa Sawadogo, pour le premier thème cité et par Dr Victor Sanou, Conseiller au CSC. Occasion pour ce dernier intervenant de miser surtout sur les attentes de l’instance de régulation vis-à-vis des médias et des journalistes pendant ces joutes électorales.

Moussa Sawadogo et Victor Sanou (à droite)

La formation s’est poursuivie avec les journalistes de l’audio-visuel et des animateurs des émissions inter-actives. Elle s’est également étendue aux villes de Bobo-Dioulasso, Fada N’Gourma et Ouahigouya. Chaque étape de formation a été précédée d’une conférence publique sur la gestion de la communication en période électorale.

O.H.L
Lefaso.net

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