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Politique d’emploi des jeunes et des femmes : La mise en œuvre passée au crible à Tenkodogo

Publié le mardi 7 juillet 2020 à 14h00min

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Politique d’emploi des jeunes et des femmes : La mise en œuvre passée au crible à Tenkodogo

Du 3 au 4 juillet 2020 s’est tenu à Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est, un cadre d’évaluation citoyenne de la mise en œuvre de la politique d’emploi des jeunes et des femmes. Cette activité a été organisée grâce à l’accompagnement du Programme commun d’appui à l’Assemblée nationale. Ce cadre a regroupé des jeunes et des femmes venus des trois provinces que compte la région.

Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays africains, est confronté au problème du chômage et du sous-emploi des jeunes. Malgré l’existence d’un programme spécifique à la promotion de l’emploi en faveur des jeunes et des femmes, il ressort de l’enquête multisectorielle continue de 2014 de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) que le taux de chômage au niveau national est estimé 6,6% de la population active âgée de 15 ans et plus. Le chômage touche plus de 8,6% des jeunes de 15 à 24 ans et 30% des filles.

Ainsi, dans l’optique de résoudre les problématiques du chômage des jeunes et des femmes au Burkina Faso, et en particulier dans la région du Centre-Est, les députés ont trouvé important d’analyser ensemble les résultats de l’étude sur la mise en œuvre de la politique d’emploi des jeunes et des femmes. Après des années de mise en œuvre, il ressort un certain nombre d’entraves à cette politique.

Pour Aboubacar Sarembé, « dans le rapport, il ressort que depuis 2016, les efforts du gouvernement en matière de promotion d’emploi ont baissé. Plusieurs facteurs expliquent cela, selon nos études sur la question de l’emploi. Il y a une multitude de fonds au même ministère ; cela entraîne une dispersion de ressources et il manque aussi une coordination nationale pour gérer ces fonds. En plus, il n’y a jamais eu une étude au préalable pour déterminer les besoins des jeunes et des femmes. C’est inutile d’aller former ces jeunes dans divers domaines qui ne relèvent pas de leurs besoins ». M. Sarembé ajoute que « notre éducation n’est toujours pas promoteur d’emplois. C’est ainsi que nous devons revoir notre éducation qui prendra en compte tous les enfants dans un système d’éducation fondé sur la pratique du congrès, en vue d’un lendemain meilleur pour la génération future ».

Au regard de ces défis à relever, l’action de tous est nécessaire. Selon le député Dieudonné Sorgho, le répondant des élus de la région du Centre-Est, « l’évaluation citoyenne nous permettra de recueillir les appréciations des populations de la région sur la mise en œuvre de la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes au Burkina. Ce cadre va aussi nous permettre d’apprécier l’efficacité des fonds injectés pour répondre à la problématique de l’employabilité des jeunes et des femmes. En plus, la restitution de l’étude va susciter au sein des députés de la région, des missions d’information et des commissions d’enquête pour pouvoir tirer un certain nombre de choses au clair ».

Service de communication de l’Assemblée nationale

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