Les populations des communes de Pabré et de Dapelogo n’auront plus de problème pour avoir de l’eau portable pour leurs différents besoins. Du moins, elles auront les outils nécessaires pour l’analyse de la qualité de leurs eaux de boisson avant tout usage. Et pour cause, les dites communes recevront dans les jours à venir des kits water à cet effet.

Ces différents kits water offerts à ces deux communes sont le fruit du partenariat entre la Croix-Rouge burkinabè, la Croix-Rouge luxembourgeoise et l’Ambassade du Luxembourg au Burkina Faso.

Des kits portatifs servant à l’analyse de la qualité de l’eau de boisson

Pour le chargé d’affaires de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg au Burkina Faso, Joseph Senniger, ces dons de kits water interviennent dans le cadre d’un partenariat stratégique qui a été mis en place pour une durée de cinq ans (2019-2023). Et ce programme va être, selon le chargé de mission de la croix rouge luxembourgeoise-Burkina Faso, Dr Ligban Raymond, élargi à terme à d’autres communes comme Tanghin Dassouri en plus de Pabré et Dapelogo.

C’est un projet qui, précise le chargé de mission, s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des dites communes en terme de gestion de l’eau potable et d’assainissement. « Ce matin, ce sont des kits de deux communes, d’une valeur de plus de 13 millions de FCFA, où les ouvrages ont été déjà réalisés qui ont été remis symboliquement mais pour la valeur totale de tout le projet, l’investissement s’élève à plus de 23 millions de FCFA et couvrira toutes les activités », a-t-il noté.

Remis symbolique du chargé d’affaires de l’ambassade de Luxembourg au Burkina, Joseph Senninger, au président national de la croix rouge burkinabè, Dénis Kakyono

Par ailleurs, tous ces investissements opérés dans les domaines de l’eau et de l’assainissement sont les bienvenus, selon la directrice régionale de l’eau et de l’assainissement de la région du Plateau central, Aline Kaboré. Bienvenus, parce que, dit-elle, le besoin de la qualité de l’eau était réel dans ces deux communes.

Pour dire que la qualité de l’eau est un défi pour le ministère et l’accompagnement de nos partenaires est vraiment d’un bon point car c’est un problème qui est sur le terrain que nous vivons, a-t-elle révélé, précisant que dans le cadre du programme national pour l’approvisionnement en eau potable, il n’est plus question de donner de l’eau potable à la population mais aussi de veiller à la qualité de cette eau qui sera consommée par la population donc l’appui fera avancée le ministère dans la recherche des solutions.

Le président national de la Croix-Rouge burkinabè, Dénis Bakyono, a pour sa part remercié le Grand-Duché du Luxembourg pour ces kits qui vont permettre d’avoir de l’eau potable pour les groupes les plus vulnérables.

Les représentants des deux mairies concernées, Pierre Ilboudo et Abdoulaye Kalkoudo, ont, quant à eux, témoigné leur gratitude au donateur pour toutes les activités menées dans leur commune. Des activités qui, pour eux, ont permis aux populations d’avoir des infrastructures hydrauliques pour leurs besoins notamment des forages, latrines, adductions d’eau potable, etc.

Remise symbolique aux communes

Des kits portatifs d’un usage simplifié

Pour le représentant du laboratoire du Faso, Adama Sawadogo, les kits portatifs remis aux communes sont utilisables directement sur le terrain sans avoir besoin de passer par un laboratoire. Ils servent à faire des analyses de la qualité de l’eau afin de mesurer son acidité. Avec les activités d’orpaillage, beaucoup d’eaux souterraines contiennent des métaux au Burkina Faso.

Et ces kits portatifs, d’un usage simple permettent aux les populations d’analyser eux-mêmes les eaux pour savoir si elles sont buvables ou non. elles n’auront plus à se déplacer jusqu’au laboratoire pour connaitre les teneurs acétiques de leurs eaux, explique-t-il. Pour conclure, le laborantin a rassuré que ces kits utilisent très peu d’eau dans les analyses et sont d’une simplicité de telle sorte que tout le monde puisse le faire, il suffit juste de savoir lire sur un écran.

Yvette Zongo
Lefaso.net