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Stratégie nationale de migration : Le premier plan d’action a donné des résultats satisfaisants

Publié le lundi 6 juillet 2020 à 21h35min

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Stratégie nationale de migration : Le premier plan d’action a donné des résultats satisfaisants

La Direction générale de l’économie et de la planification, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont animé un atelier, le lundi 6 juillet 2020, pour la validation du rapport d’évaluation de la mise en œuvre du plan d’action 2016-2018 de la Stratégie nationale de migration. Il ressort de cet atelier que le plan d’action a été exécuté à 77% en moyenne.

En 2017, le gouvernement burkinabè a adopté une Stratégie nationale de migration (SNMig) pour une période de dix ans, allant de 2016 à 2025. Cette stratégie est accompagnée par l’Organisation des Nations-Unies chargée des migrations (OIM) et financée par l’Union européenne. L’objectif de cette SNMig était de parvenir à un développement humain durable, à travers une gestion cohérente, intégrée et concertée des migrations.

Le présidium à l’ouverture. Au centre le DG de l’économie et de la planification avec la représentante de l’IOM à sa gauche

Afin de réussir l’opérationnalisation de cette SNMig, un plan d’action a été adopté en 2016. Après trois années de mise en œuvre, le plan d’action est à son terme en 2018. Ce plan, selon le comité d’évaluation, a été mis en œuvre sur tout le territoire national. Des résultats satisfaisants ont été engrangés, mais des insuffisances ont aussi été constatées. C’est aux fins de mieux capitaliser les acquis que l’évaluation de la mise en œuvre a été organisée par les structures centrales. Le taux d’exécution moyen est d’environ 77%.

Vue de l’atelier

Pour le directeur général de l’économie et de la planification, Dr Issa Larba Kobyagda, la situation du Burkina Faso en matière de migration n’est pas trop différente de celle des autres pays. Il explique que la SNMig comporte cinq axes, qui concourent chacun à une bonne gestion de la migration au Burkina Faso. Ces axes abordent les questions de gestion de la migration au Burkina Faso, la prise en charge de ceux qui reviennent, les modalités de leur réintégration pour les rendre suffisamment productifs, et les informations pour ceux qui veulent y aller, particulièrement les conditions pour pouvoir entreprendre une migration dans de bonnes conditions et éviter les pertes en vies humaines, le rapatriement non-volontaire, etc.

Dr Issa Larba Kobyagda, DG de l’économie et de la planification

Pour le déficit d’exécution des activités du plan d’action, le directeur de l’économie et de la planification rappelle qu’il y a eu quelques difficultés sur la période 2016-2018, du fait du démarrage tardif de la mise en œuvre des activités du plan d’action. En effet, selon lui, la stratégie a été élaborée en 2016 et adoptée officiellement en 2017. Mais, promet-il, comme la stratégie va jusqu’en 2025, les actions à venir vont prendre en compte les insuffisances constatées dans le premier plan.

« Nous allons pouvoir examiner sans complaisance les actions du premier plan et, à partir du rapport, tirer des leçons en matière de meilleure planification, d’inscription des activités en phase avec les programmes des départements miniteriels impliqués et faire un meilleur plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers pour permettre d’asseoir une meilleure mise en œuvre des activités », s’est-il étalé. Il rappelle que la volonté de sa structure est de faire en sorte que les partenaires comprennent la nécessité de s’engager pour le financement des actions inscrites, ce qui sera fondamental pour une meilleure gestion des questions migratoires au Burkina Faso.

Le présidium

La représentante de l’OIM précise que l’atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Initiative UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants : Burkina Faso ». Pour elle, le Burkina Faso est un pays de destination, de départ, mais aussi de transit. Elle fait remarquer que des migrations s’effectuant en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine, sont bénéfiques pour les migrants et la société, et rassure de l’accompagnement de l’OIM pour une mise en œuvre réussie de la Stratégie nationale de migration.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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