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Construction de pistes rurales dans la région du Centre-Ouest : Le bilan des travaux est mitigé

Publié le jeudi 2 juillet 2020 à 22h20min

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Construction de pistes rurales dans la région du Centre-Ouest : Le bilan des travaux est mitigé

Le premier responsable du secrétariat permanent du programme sectoriel des transports (SP-PST), Daouda Diabaté, a visité mercredi 1er juillet 2020 dans la région du Centre-Ouest, les chantiers de construction de pistes rurales à travers la méthode HIMO (Haute intensité de main d’œuvre) dans les communes de Thyou et de Siglé. L’état d’avancement des chantiers sur le terrain indique un bilan mitigé.

Les représentants du programme sectoriel des transports (PST) et les autorités régionales du Centre-Ouest ont visité les chantiers de construction des pistes rurales des communes de Thyou et de Siglé. Une visite qui, selon le SP Daouda Diabaté, s’inscrit dans la supervision des travaux entamée depuis un certain temps sur les différents chantiers de construction de pistes rurales dans les régions concernées.

Une vue de l’une des pistes rurales presqu’à terme

Et ce, dans le but de constater de visu l’état d’avancement des chantiers afin de corriger ce qui peut l’être pour des pistes rurales de qualité.
La réalisation de ces différents chantiers intervient dans le cadre de la mise œuvre du projet de transport et de développement des infrastructures urbaines (PTDIU) dans cinq régions. Et pour la région du Centre-Ouest, ce sont au total 22 kilomètres de pistes rurales qui ont été engagés avec un taux d’exécution de 89%.

Après avoir fait le tour des chantiers, échangé avec les missions de contrôle et de l’intermédiation ainsi que les entreprises chargées des travaux, le SP du PST, a jugé le bilan mitigé. « Autant nous avons été impressionnés ou satisfaits à certains endroits, autant nous avons été insatisfaits à d’autres. Des insatisfactions dues aux retards accusés dans le délai mais aussi à la mauvaise qualité de certaines pistes rurales » a-t-il laissé entendre.

une piste rurale en travaux

Mais, pour lui, des orientations ont été données aux missions de contrôle et aux partenaires HIMO pour se concerter sur les différentes propositions faites afin de trouver des solutions dans un bref délai. Car, selon Daouda Diabate, chacun doit jouer son rôle pour que l’on puisse aboutir à des travaux de qualité pour la satisfaction de tous. Sinon, prévient-il, toutes les options restent sur la table. « C’est pourquoi, j’interpelle les différentes entreprises pour leur dire que ce sont des travaux qui ont été formulés à leur endroit et elles doivent faire en sorte que nous puissions dire que c’est un bon choix que nous avons fait », a-t-il noté.

L’équipe de la visite discutant sur la qualité des matériaux utilisés pour les chantiers

Des infrastructures attendues depuis longtemps

Au-delà de toutes les insuffisances relevées sur les chantiers, le président du conseil régional du Centre-Ouest, Abdoulaye Badoh, a, quant à lui, montré sa satisfaction du fait que les pistes étaient attendues depuis longtemps par les populations. Et parmi les 45 provinces dont compte le Burkina Faso, explique-t-il, « si nous avons eu la chance d’être bénéficiaire de 22 km de pistes rurales, nous ne pouvons que nous réjouir et remercier les autorités d’avoir pensé à notre région ».

Le sécretaire permanent du programme sectoriel des transports (PST), Daouda Daibate

Malgré les retards, poursuit le président du conseil régional, nous espérons que les uns et les autres feront de leur mieux pour le bénéfice de tous. Car ces pistes permettront aux populations de fluidifier leurs relations commerciales, de circuler facilement et de transporter des malades dans les centres de santé. « En tant que collectivité, nous vivons sur la base des impôts et taxes, si les infrastructures marchandes fonctionnent, nous pouvons permettre aux populations de faire plus ce qui est en train faire aujourd’hui et c’est ça un développement, c’est du concret et du vécu », a reconnu Abdoulaye Badoh.

Le président du conseil régional du centre-ouest, Abdoulaye Badoh (au milieu)

Satisfaction également d’un habitant du village de Balogo dans la commune de Siglé, Georges Soulé. Car pour ce riverain, avant l’exécution de ces travaux, il était impossible de pourvoir circuler la saison pluvieuse venue.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 juillet 2020 à 19:36, par Victor En réponse à : Construction de pistes rurales dans la région du Centre-Ouest : Le bilan des travaux est mitigé

    C est nous qui allons payer tout cela. Vous n avez pas de visite depuis longtemps. On est foutu ce travail là ce n’est pas un travail de bureau. La saison des pluies arrive on sera obligé d attendre encore le développement !!!!!!

  • Le 3 juillet 2020 à 09:39, par TAGROU En réponse à : Construction de pistes rurales dans la région du Centre-Ouest : Le bilan des travaux est mitigé

    Les responsables du PASEC-T ont au moins le mérite d’etre sortis sur le terrain et de dénoncer les insuffisances. Je reste perssuadé que les exécutants des travaux ont été pris de court par cette visite.
    Pour eux et comme il s’agit de pistes rurales, aucune autorité ne se donnera la peine de venir voir ce qui se passe.
    Le problème est qu’il y a des missions de controle qui sont payées à cout de millions de CFA pour suivre la bonne exécution des travaux par les entrepreneurs.
    Mais apparemment, ces cabinets préfèrent jouer aux figurants, si ce n’est aux abonnés absents et ce, certainement au nom d’un deal qui ne dit pas son nom.
    C’est ainsi que nous assistons, impuissants, à la détérioration rapide des infrastructures et partant, aux perpétuels recommencements.
    Pauvres de nous !

  • Le 3 juillet 2020 à 11:07, par Ka En réponse à : Construction de pistes rurales dans la région du Centre-Ouest : Le bilan des travaux est mitigé

    TAGROU qui que tu sois, merci pour ta remarque pertinente : Je suis dans le coin avec mon potager entre Ouaga et Laye, et je suis l’œil de ce qui se passe avec ces travaux, car je suis la route régionale depuis 1959 de Laye passant par siglé jusqu’à Koudougou : D’abord derrière le vélo de mon défunt père, et après mon propre vélo au retour de mes études et ensuite un CAMICO que je possède toujours, puis en voiture : mes enfants y suivent la même route depuis leur naissance, mes petits enfants commencent. Je préparais un rapport pour ces travaux dont les entreprises font ce qu’ils veulent, mais l’équipe du (SP-PS) m’ont devancé, car des élections obliges : ‘’Les mensonges a la grande place de Siglé ne peuvent pas se renouveler en Octobre prochain s’il y a une visite du parti dans le coin avant les élections en Novembre prochain, même avec un maire a la traine et soutenu, ils ne pourront pas convaincre la population si les premières promesses ne sont pas réalisées.

    Ces deux localités amis mais rivaux par le passé dans l’histoire de la conquête de la souveraineté régionale, Tyou et Siglé disons Lalé et Tyou qui se sont battus à une autre époque dont la rivalité sanglante s’est terminé par la chasse aux jeunes filles : Et de nos jours avec des cadres dirigeantes de l’état comme une puissante ancienne maire, ou la dynastie des dirigeants de la SONABY, sans oublié le cœur même du centre Ouest qui est le puissant Lalé Naaba descendant des enfant de Naaba Koutou, des Kaboré alliés à Zorgho comme Bila Kaboré et son fils Roch Kaboré qui peuvent prétendre être de la famille, cette région avec les mensonges de ses cadres, même de la classe dirigeante ne mérite pas cela.

    Et ce que je vais dire va choquer, mais il le faut. Tyou-Naaba ! Nêé Ganfaaré, Lalé_Naaba Naa Kâyé, Là Nafourgo-Naaba Bêémé, MYoinKa yaam Sêega, Yiikiiyan. ‘’’En français, mes excuses au Chef de Tyou, Le Chef de Lalé qui n’est pas encore remplacé, il y a un intérim qui est celui du chef coutumier de Nafourgo selon le protocole normale, levez-vous. Car la situation du centre perdure, et les autres centres qui n’ont pas le quart de son histoire le dépassent depuis des années. Cette route régionale permettait les teinturiers venus de Tema dans le Passoré de sillonner tout le centre Ouest, et même de nos jours, est le seul raccourci entre le passoré et la troisième ville du Burkina. Si son excellence Roch Kaboré lit ce message, ma conclusion est que toutes les provinces appartiennent au Faso, et demandent la part égale pas seulement avant chaque élection. Remarque, et qui ne regarde que moi, le centre Ouest est un baffons, et il n’y a aucun retenu d’eau dit barrage pour que les habitants puissent cultiver le riz comme il y faisaient avant notre independance.

  • Le 3 juillet 2020 à 12:43, par sawadogo En réponse à : Construction de pistes rurales dans la région du Centre-Ouest : Le bilan des travaux est mitigé

    Faut il soigner le mal en faisant du mal ?
    La construction des pistes rurales et la réfection des routes en milieu urbain participent à l’ensablement des cours et des bassins d’eau. Qui dit le contraire.

    La technique qui consiste à apporter de la terre sur les pistes pour faire un semblant de damage pour une durée de vie de un à deux ans sans caniveaux conséquents n’est pas une bonne pratique qui préserve l’environnement.
    En une ou deux saisons pluvieuses, ces terres qui ne sont plus consistantes sont charriées vers les retenues et les cours d’eau.
    Messieurs les techniciens nous voulons des routes praticables pour circuler vers les cours d’eau où nous abreuvons nos animaux et faisons de la maraiche culture.

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