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Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l’histoire du pays »

Publié le samedi 27 juin 2020 à 21h30min

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Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l’histoire du pays »

« Syndicalisme, indépendance de la justice et Etat de droit ». C’est sous ce thème que, le Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB) tient, ce samedi 27 juin 2020 à Ouagadougou, son XIIIème Congrès ordinaire au cours duquel, les participants vont revisiter la vie de leur organisation, examiner les activités menées et des sujets en lien avec le thème et l’actualité nationale.

« Ce congrès intervient dans un contexte où le dialogue social est le plus médiocre de l’histoire de notre pays », a campé dans son discours d’ouverture des travaux, le secrétaire général du SAMAB, Emmanuel Ouédraogo. Il en veut pour illustrations, ce qu’il qualifie de tentative de remise à plat non-concertée des rémunérations des agents du public ; l’extension de l’UITS (Impôt Unique sur les Traitements et Salaires) aux primes et indemnités des agents de l’Etat de façon illégitime et attentatoire des droits acquis ; les suspension et retenue abusives et sauvages de salaires ; la révocation d’agents publics ; les intimidations tous azimuts, etc.

« Toutes les actions venant du gouvernement nous montrent effectivement que la volonté d’oppression est manifeste. Il n’y a pas une volonté réelle de dialogue pour pouvoir discuter des questions qui tiennent à cœur les travailleurs ; tant du privé, du public que du para-public », poursuit-il sur l’enjeu de cette instance suprême. Emmanuel Ouédraogo qui fait observer que le syndicalisme burkinabè a toujours su franchir les obstacles dit ne donc pas douter que la victoire sera acquise.

Me Halidou Ouédraogo, 1er SG du SAMAB

Pour atteindre les objectifs de ce congrès, les organisateurs ont fait appel à des communications avec des personnes-ressources, notamment le magistrat Antoine Kaboré, ancien secrétaire général du SAMAB ; l’avocat aux Barreaux du Burkina et de Nancy (France) Paul Kéré et l’ancien gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Pascal Bénon (représentant du Chef de l’Etat auprès du Conseil supérieur de la Magistrature).

Au cours de la journée, les participants passeront aussi en revue, les textes statutaires du syndicat et toutes les questions d’actualité, en rapport avec les luttes actuelles.

Vue de quelques responsables syndicaux à la cérémonie d’ouverture

De l’actualité, et en réaction à la question d’un journaliste sur l’implication d’un magistrat dans l’affaire dite Armand Béouindé (maire de Ouagadougou dans le dossier des 77 véhicules), le secrétaire général du SAMAB a indiqué qu’il n’a pas de commentaire à en faire. « Le juge est un citoyen, et en tant que tel, lorsqu’il se trouve impliqué dans le cadre d’une procédure, la loi devra s’appliquer dans toute sa rigueur. Nous respectons les procédures telles qu’elles ont été engagées et attendons et espérons que les droits de notre collègue puissent être respectés en termes de droits de la défense, de même que le principe du contradictoire », a-t-il, néanmoins, effleuré.

Au terme des travaux, le SG et son équipe ont eu la confiance des congressistes

Réagissant également à l’« indépendance de la justice », Emmanuel Ouédraogo invite à ne pas rattacher cette indépendance aux situations isolées. « La justice, c’est tout un système ; son fonctionnement dépend d’un certain nombre de conditions qui n’ont rien à avoir avec le traitement particulier d’un dossier. Pour parler de l’indépendance de la justice, il faut se poser la question : est-ce que sur le plan normatif, les textes sont en état de pouvoir garantir cette indépendance, dans le rendu de la justice, le travail des magistrats au niveau des juridictions contribue-t-il à dire si oui ou non, il y a cette indépendance, etc. », a soutenu le secrétaire général du SAMAB.

Pour lui, l’indépendance de la justice ne se borne pas à l’arrestation d’un individu, elle implique l’action de beaucoup de leviers.

Le congrès, dont l’ouverture a été également marquée par la présence de plusieurs responsables et représentants d’organisations syndicales, s’achèvera dans la soirée (de ce samedi 27 juin) avec le renouvellement de l’organe dirigeant du syndicat.

O.L
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 juin 2020 à 21:11, par Pegdwendé En réponse à : Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l’histoire du pays »

    Je dirais plutôt "un congrès dans un contexte de scandales de corruption dans la justice"

  • Le 27 juin 2020 à 22:12, par Yirmegna En réponse à : Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l’histoire du pays »

    Et la CORRUPTION des Juges ! Le train de vie de certains est criard. Certains ont hérité mais d’autres venus directement du village comme moi et qui disposent de certains bien c’est questionable. Leur salaire ne peut justifier cela. Le maire a mis à nu la Corruption des juges avec les éléments sonores. C’est la partie visible il a montré.
    A bas les juges corrompus !!!!

  • Le 27 juin 2020 à 22:29, par Lom-Lom En réponse à : Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l’histoire du pays »

    J’espère que les juges honnêtes reconnaîtront enfin que depuis l’assassinat de Thomas SANDRA, la justice a évolué dans la corruption pour enterrer à tous les coups les dossiers gênants pour le régime criminel de Blaise Compaoré et de son Front Populaire, son ODP/MT et son CDP. Si le climat du dialogue social est le plus médiocre de l’histoire, cela n’étonne personne et notamment la Justice puisque la.satisfaction de la gloutenerie des syndicats de magistrats qui a entraîné les revendications souvent justifiées des autres corps
    de métiers dans ce pays. Et puis, comble de l’indignité, certains de vos collègues hypercorrompus se permettent de trainer l’image de la Justice dans la.boue (cf dernière épisode avec le Maire de Ouaga). Messieurs les juges, vous êtes le denier rempart dans une République et l’histoire se chargera de vous juger si. ousmane laisser les brebis galeuses salir votre noble métier ! Heureusement que parmi vous, il y a encore des juges dignes et patriotes ! Bon courage !

  • Le 28 juin 2020 à 03:50, par Ahmed Jamaal En réponse à : Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l’histoire du pays »

    Messieurs les syndicalistes. Le syndicalisme n’est pas né à partir du votre ni de Bassolma. D’accord avec vous sur beaucoup de vos points de vos revendications. Lorsqu’on va en négociations on n’y va pas avec des couteaux ou des haches de guerre. On va avec une aiguille et des fils pour coudre les mals entendus. Si on enlève 30 dans votre âge il restera combien ? Que dire des dossiers que vous trainez depuis 30 ans. Plus lents que vous on meurt.

  • Le 28 juin 2020 à 05:00, par SID PAWALEMDE En réponse à : Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l’histoire du pays »

    Le SG du SAMAB trouve que le juge est un citoyen, parlant de l’affaire de la Mairie de Ouagadougou, mais plus haut il indique que le juge ne doit pas payer des impôts (IUTS) votés et contenus dans la loi de Finances. Et le producteur qui paie des taxes sur l’eau du barrage de Loumbila qu’il utilise pour produire des concombres ???
    Il trouve même que le magistrat ne doit pas respecter les textes qui régissent les travailleurs en faisant cas de la révocation d’agents publics qui ont agressé une dame non gréviste. Est-ce que le SG du SAMAB est un magistrat ou bien il fait partie du personnel auxiliaire de la JUSTICE ????

  • Le 28 juin 2020 à 11:29, par David En réponse à : Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l’histoire du pays »

    Vous ne trouvez pas que le moment est très mal choisi pour tenir un congrès syndical de magistrats, au moment ou deux des vôtres viennent d’être déposés à la MACO pour tentative d’escroquerie ?
    Il me semble que vous faites semblant d’ignorer la gravité de l’image négative que les Burkinabè ont sur la magistrature. La fracture entre vous les magistrats et les Burkinabè est extrêmement profonde. Il vous faudra un travail titanesque pour restaurer cette confiance entre vous et les Burkinabè. Les Burkinabè ne vous croient plus.
    Je vous invite à commencer à lutter d’abord contre la corruption en votre sain, au lieu de passer le temps à revendiquer et rien qu’à revendiquer. Vos salaires ont été très bien revaloriser, ce qui était normal et juste. Maintenant SVP, songez à extirper de vos rangs, tous ces magistrats corrompus. Il n’ y a pas quelqu’un qui puisse lutter efficacement contre la corruption au sain de la magistrature que vous mêmes. C’est vous qui vous connaissez mieux que quiconque et c’est vous qui savez qui fait quoi. Dans une classe, ce sont les élèves qui se connaissent entre eux. C’est eux qui savent qui est bon en maths, en Français, en PC, en philo, en Anglais, ... etc.
    Les élèves aussi savent entre eux quels sont les tricheurs lors des devoirs et aussi qui drague qui.
    Donc messieurs les magistrats du SAMAB, si vous êtes décidés, en relations avec les autres magistrats, la corruption au sain de la magistrature pourra être réduite. Moi je vous invite à ne pas réduire le syndicalisme qu’aux seules revendications pécuniaires permanentes. Avec le traitement juteux dont vous bénéficiez désormais, vous les magistrats devraient être les premiers à payer l’extension de l’IUTS avec joie. Mais vous n’êtes pas d’accord parce que vous semblez résumer le BF à vous seuls, aux limites des tribunaux et cours.
    Quel intellectuel Burkinabè ignore notre budget national très squelettique qui est débattu chaque année à l’Assemblée Nationale ?
    Avec vos deux collègues qui ce sont illustrés par leur acte délictuel et criminel, travaillez très vite à restaurer l’image de la magistrature, parce que les Burkinabè ne vous croient plus. N’est - ce pas un de vos ainés magistrat qui fut ministre de la justice qui avait introduit cette notion de juges acquis dans le milieu judiciaire ? Sachez chers magistrats que les Burkinabè ne veulent plus de juges acquis dans nos tribunaux et cours !!!. Ce que nous voulons tous, ce sont des juges impartiaux. Les Burkinabè ne veulent plus de magistrats affairés ou dealers !!! Non !!! Magistrats que vous êtes, vous êtes le ciment de notre société Burkinabè.
    Pour l’immense majorité des Burkinabè, ils se demandent, et si le cas de ces deux magistrats indélicats, n’était que la face visible de l’iceberg.
    Ceux qui doivent lutter contre la corruption, si c’est en leur sain que la corruption est extrêmement active, c’est une véritable catastrophe !!!
    Pour moi c’est cela qui devrait être le thème central de votre congrès.
    Les Burkinabè tiennent a l’indépendance de leur justice, mais en retour, ils exigent de ces animateurs, l’honneur, l’impartialité, la célérité et le rejet de toute forme de corruption.

  • Le 28 juin 2020 à 14:18, par Diallito En réponse à : Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l’histoire du pays »

    Au lieu de parler beaucoup dites nous où en le procès de Yirgou, Barga, Dinguila et autres ? Vous réagissez quand l’État vous matte. Arrêté sa et faites votre travail.

  • Le 28 juin 2020 à 15:29, par songdo En réponse à : Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l’histoire du pays »

    Mr les migistrats démarquez-vous des syndicats politiciens ,qui ont des objectifs très clairs .

  • Le 28 juin 2020 à 16:47, par GOMYAAREE En réponse à : Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l’histoire du pays »

    JE DIT ET LE RÉPÈTE AU BURKINA FASO IL N Y A PAS DE JUSTICE LES GROS POISSONS BOUFFENT LES PETITS !
    république BANANIÈRE MÊME MEXICO VAUT MIEUX AU MOINS LA BAS SI TU JOUE ON TE GUNNE (FLINGUE).
    LA JUSTICE EST POURRIE !!! DE LA VRAI MERDE MERDIQUE !!!

  • Le 28 juin 2020 à 18:49, par Sida En réponse à : Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l’histoire du pays »

    Vous êtes en contradiction avec vous même. Soyez vraiment des magistrats, vous devrez être plus rigoureux et crédibles que des simples citoyens parce que vous êtes garant de la justice. Les richesses du Burkina doit profiter à tous, voyez les battants hommes et femmes qui à la sueur chaude paient les taxes et impôts pour.....il faut une justice économique et que faites vous en tant garant de la justice, appelés à la garantir pour tous et non seulement pour une portion de personnes.

  • Le 29 juin 2020 à 03:59, par Kiriki En réponse à : Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l’histoire du pays »

    Internaute DAVID, merci infiniment. Est ce qu’ils font de leur image ou réputation une préoccupation ? Vous avez tout dit. Un congrès aux thème tellement dissonant. Heureusement que vous êtes tous là pour mettre le doigt sur cette sortie ratée de ces representants de la loi. J’aurais eu envie de dire à ces Messieurs, QUI ETES VOUS ? LES BURKINABÉ NE VOUS CONNAISSENT PAS..
    Halala, ça craint ! Magistrat affairman

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