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Eglise catholique : 87 séminaristes répondent « oui » au lectorat et à l’acolytat

Publié le vendredi 26 juin 2020 à 16h55min

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Eglise catholique : 87 séminaristes répondent « oui » au lectorat et à l’acolytat

87 séminaristes (religieux et diocésains) de la conférence épiscopale Burkina-Niger ont émis leur désir de poursuivre la formation sacerdotale en vue de devenir prêtres. C’était au cours de la cérémonie de l’institution des ministères du lectorat et de l’acolytat, le samedi 13 Juin au grand séminaire saint Jean-Baptiste de Wayalguin (Ouagadougou) et des ordinations diaconales de dimanche 14 Juin 2020 ; sous la présidence de Mgr Théophile Naré, évêque de Kaya.

Ils sont au nombre de 87 séminaristes, issus des différentes congrégations et diocèses de la Conférence Episcopale Burkina-Niger. Ces jeunes candidats sont repartis en trois promotions : la promotion « Misericordia » qui veut dire MISERICORDE avec 34 lecteurs, placée sous le patronat de sainte Faustine ; la promotion « SPES »qui veut dire espérance avec 31 acolytes, qui a Jean-Bosco comme Saint patron ; et la promotion Saint Jean Paul II avec à bord 22 diacres.

Ils ont émis le désir de poursuivre la formation sacerdotale en vue de devenir prêtre. Et c’est toujours avec l’approbation de l’Évêque que le séminariste peut être institué « lecteur » ou « acolyte » ou encore ordonné « diacre ».

Mais quel est le sens et les fonctions des ministères institués dans l’église catholique ainsi que celui de l’ordination diaconale ? Lors de son allocution, Monseigneur Théophile Naré, ex recteur du séminaire théologique de Koumi a apporté des éléments de réponse. « Le lectorat est un ministère institué dont la nature est le service de la Parole de DIEU ».

Le lecteur lit les textes de l’écriture autres que l’Evangile lors des célébrations liturgiques, ainsi que la prière universelle. Au n° 794 du Cérémonial des évêques, il est écrit que le lecteur « est institué pour la fonction, qui lui est propre, de lire la Parole de DIEU dans l’assemblée liturgique ».

C’est pourquoi il doit proclamer, au cours de la messe et des autres offices, les lectures tirées de la Sainte écriture, exceptée l’Evangile. Il lui est confié en outre pour le peuple de DIEU, la charge d’instruire dans la foi les enfants et les adultes, et de les préparer à recevoir dignement les sacrements. Le lecteur est donc un ministre institué c’est-à-dire « quelqu’un à qui l’Eglise confie un service ».

Et son service consiste en la lecture de la Parole de DIEU dans la messe et d’assurer la catéchèse. Il doit écouter et vivre ce qu’il lit. Il doit accomplir ce qu’il enseigne par ses paroles et ses œuvres. Du latin ministerium, le ministère est un « service » à la suite du Christ, « venu non pas pour être servi, mais pour servir ». (Math 20 ; 28).

L’acolyte est institué pour aider le diacre et servir de ministre au prêtre. Il lui revient donc de s’occuper du service de l’autel, d’aider le prêtre dans la fonction liturgique principalement dans la célébration de la messe. Il lui appartient en outre de distribuer la Sainte communion en tant que ministre extraordinaire. De plus, dans des cas extraordinaires, on pourra lui confier le soin d’exposer publiquement le Saint Sacrement à l’adoration des fidèles et le reposer ensuite, mais non de donner la bénédiction avec le Saint Sacrement. Confer (C .E . n° 808). L’institution des acolytes se fait seulement au cours d’une messe selon le Cérémonial des évêques au n°809.

Lectorat et acolytat sont deux ministères institués, c’est-à-dire des fonctions particulières confiées par l’Évêque, de manière définitive, à un laïc, au service de la Parole de Dieu. Le lecteur est au service de l’autel tout comme l’acolyte. Le lecteur est institué pour inviter ses frères à se mettre toujours plus à l’écoute de la Parole de DIEU et à en vivre. L’acolyte est au service de l’autel, pour mieux tourner les regards des fidèles vers le corps du Christ et les entrainer encore et toujours à s’en nourrir. Pour celui qui reçoit ces ministères, il s’agit le plus souvent d’une étape vers l’ordination, c’est un moyen de recevoir les grâces par étapes successives.

Le diacre a pour mission d’aider l’Évêque et ses prêtres dans le service de la parole, de l’autel et de la charité en se montrant « le serviteur de tous ». Avant d’être consacrés diacres par l’imposition des mains de l’Évêque et le don de l’Esprit, les ordinants ont exprimé d’abord leur intention de recevoir « la charge diaconale », de l’accomplir avec charité et simplicité de cœur, d’être fidèles au mystère de la foi, de cultiver un esprit de prière, de se conformer au Christ et vivre la communion avec leur évêque dans le respect et l’obéissance.

Apres l’ordination, les diacres sont revêtis d’aubes, de la dalmatique et portent l’étole avant de recevoir le livre des Evangiles et le baiser de paix de l’évêque.
A la fin de la célébration, Mgr Théophile Naré a félicité les élus du jour pour leur engagement et leur détermination à suivre et à servir le Christ. Il a également félicité les formateurs en leur réitérant les encouragements des Évêques de la conférence Episcopale Burkina –Niger. Aussi a-t-il tenu à remercier de façon spéciale le recteur sortant, Abbé Jules Pascal Zabré, pour sa contribution dans ce jardin de vocation. Enfin, il a aussi souhaité bon vent au nouveau recteur, Abbé Valentin Dabiré du diocèse de Diébougou.

Augustin Dofinitta Khan (Stagiaire)
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