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Révision du fichier électoral : Le président de la CENI déplore la faible participation des jeunes et des femmes

Publié le mardi 23 juin 2020 à 21h45min

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Révision du fichier électoral : Le président de la CENI déplore la faible participation des jeunes et des femmes

Dans le cadre du processus électoral au Burkina Faso, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry, a procédé au lancement officiel de la révision du fichier électoral national dans la province du Houet, ce mardi 23 juin 2020 à Bobo-Dioulasso. Cette opération est prévue se tenir du 23 juin au 9 juillet 2020, dans 641 postes d’enrôlements.

Les élections donnent l’occasion à chaque citoyen burkinabè, de choisir ceux et celles qui vont diriger le pays. Et pour pouvoir exprimer ce choix, il faut avoir sa carte d’électeur. C’est pour permettre aux citoyens en âge de voter de pouvoir se faire enrôler que le Premier ministre Christophe Dabiré, accompagné par le président de la CENI, Newton Ahmed Barry, procédaient au lancement de l’opération de révision des listes électorales biométriques, le 10 février 2020 à Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun.

Le président de la CENI, Newton Ahmed Barry

Quatre mois après, c’est au tour de la province du Houet d’accueillir les équipes d’enrôlement. La cérémonie de lancement de l’opération dans la ville de Sya a connu la présence des autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses. Les citoyens sont donc invités à se présenter dans les différents centres d’enrôlement munis de leur carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) ou de leur passeport en cours de validité, pour se faire enrôler afin d’obtenir la carte d’électeur.

Le président de la CENI, Newton Ahmed Barry, a rappelé que l’enrôlement est un acte citoyen, indépendamment de la couleur du citoyen, de son appartenance et de son ethnie. Pour lui, le choix porté sur Bobo-Dioulasso pour les dernières étapes de l’opération n’est pas fortuit. « La ville de Bobo-Dioulasso n’a pas été choisi au hasard. C’est une ville qui magnifie la cohésion sociale et la tolérance entre les communautés. Nous sommes venus à Sya pour magnifier ce vivre-ensemble, cet esprit de résilience et de tolérance, cet esprit d’acceptation de l’autre qui est le fondement même de la ville de Bobo-Dioulasso », a-t-il laissé entendre.

Les autorités présentes à la cérémonie de lancement de l’opération d’enrolement

A en croire le président de la CENI, il y a un énorme défi à relever dans la province du Houet. Il s’agit selon lui, de l’objectif de 280 000 nouveaux électeurs à enrôler. « Dans les trois dernières provinces (Kadiogo, Yatenga et Houet) où nous lançons l’opération, nous avons 1 260 000 nouveaux potentiels électeurs à enrôler. Et sur les 1 260 000, les femmes représentent 69%. Dans le Houet, il y a un potentiel de 280 000 nouveaux électeurs à enrôler. Sur l’ensemble du Houet nous avons 641 postes d’enrôlements », renseigne le président Barry.

Il a par ailleurs déploré la faible participation des jeunes et des femmes dans le processus. « Les nouveaux enrôlés sont autour de 1 100 000 personnes. Sur ces 1 100 000, les moins de 25 ans représentent à peine 19% des enrôlés. Or, dans la population réelle, ils sont plus de 25%. Ce chiffre est encore plus bas lorsqu’il s’agit des filles, parce que les filles de moins de 25 ans sont 7% sur ceux qu’on a enrôlés. Alors qu’elles représentent près de 69% du potentiel des jeunes à enrôler », a-t-il déploré. C’est pourquoi, il a sollicité l’accompagnement des personnes ressources dans la sensibilisation, afin de pouvoir relever le défi. Il a aussi précisé que c’est le moment de se faire enregistrer et toute personne n’ayant pas été enregistrée perdra son droit de vote.

Une équipe de la CENI présente pour le début de l’opération d’enrolement

A cet effet, le président Newton Barry a exhorté l’ensemble des citoyens en âge de voter, à se faire enrôler. Il a ainsi souhaité un bon déroulement des opérations tout en assurant la commission d’enrôlement de son entière disponibilité. Il a par ailleurs souligné qu’au Burkina Faso, l’enrôlement sur le fichier électoral est libre et individuel.

« C’est une volonté individuelle et ce n’est pas obligatoire. Idem pour le vote. Donc celui qui veut se faire enrôler doit se donner les moyens d’aller au poste d’enrôlement par lui-même. Le transport organisé est interdit.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 juin 2020 à 13:43, par mNINDA En réponse à : Révision du fichier électoral : Le président de la CENI déplore la faible participation des jeunes et des femmes

    C’est bien cela le problème des jeunes et des femmes burkinabè . Ils veulent le changement, mais ne veulent pas aller voter pour obtenir le changement . Hors pour voter il faut d’abord s’enrôler . Et ceux qui s’enrôlent aussi préfèrent vendre leur vote à 1000 FCFA au détriment de leur avenir réel
    Ce n’est pas par des réactions sur Faceebook ou sur les différents fora des internautes que les jeunes pourront faire changer positivement les choses .
    Par ailleurs , voilà des jeunes qui réclament des responsabilités dans les instances de décisions de la gouvernance du pays ( gouvernement ,parlement ) mais qui sont incapables d’assumer la première des responsabilités citoyennes qu’est le vote .
    Beaucoup de jeunes ne connaissent même pas la route de leur province, ne parlons pas de leur village d’origine, et ils veulent qu’on les mette bureaucratiquement sur les listes électorales des députés .

  • Le 24 juin 2020 à 15:32, par Ka En réponse à : Révision du fichier électoral : Le président de la CENI déplore la faible participation des jeunes et des femmes

    Internaute’’’’ mNINDA’’’’ je te rejoins à 100% en disant que parmi les "valeurs qui fondent tout État démocratique", la premiére est des élections ouvertes, transparentes, sincères et honnêtes. Et pour cela je demande à la jeunesse Burkinabé, surtout ceux qui sont dans les sites des réseaux sociaux avec des multiples pseudos, ou utilisent les pseudos des internautes de bonne foi et berner le monde, ou même insulter Roch Kaboré et dire qu’ils veulent un changement, voilà le chemin du changement, enrôlez tous, si voulez qu’un jour, un Tahirou Barry, un Hervè Ouattara, un Dipama, ou tant d’autres jeunes du CDP, MPP, Faso autrement, se retrouvent en décideurs, c’est maintenant, au lieu de rester devant les claviers avec des multiples pseudos, à tromper le monde. Allez chercher vos cartes d’électrices et électeurs, c’est seulement cette carte qui vous permettra un jour de dire que Rien ne sera plus comme avant. Plus de 40 ans que j’ai la mienne, et qui me permette de choisir qui je veux comme représentant du Faso.

    Oui internaute mNINDA, ‘’passer la main a une autre génération ne suffira pas, comme sur ce forum un internaute aux multiples pseudos Vision, Visionnaire, yelmingaan blaan saa hien, Sapience et d’autres qui nargue tout le monde, des jeunes comme lui qui arriveront au pouvoir, il tentera seulement d’assurer ses arrières sous les nouvelles mains en oubliant son peuple.

    Ici je demande a Roch Kaboré, a Eddy, A KDO, a Zepherin Diabré, et autres, que chacun respecte la constitution pour permettre à la génération future de s’assumer. Il n’y a aucun péril en la demeure sauf le respect du jeu démocratique et de la parole donnée, si nous voulons qu’un Tahirou, un Hervé Ouattara, un Bruno Dipama, et autres soient cette génération dans les années a venir.

    Un conseil que je peux donner à l’opposant Zepherin Diabré qui a tout mon respect, ‘’’’ c’est pour plus de démocratie au Faso, pour des représentants politiques plus responsables et soucieux de la cause publique, bref pour une politique plus noble et plus saine, nos opposants politiques doivent prendre conscience de leur mission qui est de rectifier les erreurs de la majorité, et non se disperser et chacun veut utiliser l’opposition pour se venger ou faire revenir ses amis fautifs sans passé par la justice : Surtout il ne s’agit pas de tenir un éternel et redondant discours démagogique. Il ne s’agit pas non plus d’avoir à l’esprit une éternelle critique stérile encore moins une velléité de seulement détruire sans être une force de propositions. Il s’agit de contribuer à l’évolution des idées et des pratiques politiques comme cette sortie en demandant au peuple de s’enrôler pour choisir un bon représentant de notre Faso bien aimé qui reste pour moi, de prendre part à un projet collectif noble et humaniste dans un vrai processus démocratique.’’’’

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