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Coopération sino-burkinabè : Le ministre en charge de l’éducation nationale satisfait de l’exécution d’infrastructures éducatives dans le Passoré

Publié le samedi 20 juin 2020 à 16h59min

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Coopération sino-burkinabè : Le ministre en charge de l’éducation nationale satisfait de l’exécution d’infrastructures éducatives dans le Passoré

Le ministre de l’éducation nationale de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), Pr Stanislas Ouaro, était en tournée dans le Passoré, région du Nord, le vendredi 19 juin 2020. Objectif, visiter trois des écoles construites par la Coopération sino-burkinabè. Quinze bâtiments y sont prévus, par cette coopération, et le ministre Stanislas Ouaro s’est dit satisfait de l’exécution des travaux.

Très tôt le matin du 19 juin 2020, le ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro et sa délégation, sont allés saluer Sa majesté, Naba Guiguemdé de Yako, juste avant d’entamer leur tournée dans la province du Passoré. Après la cour royale, c’était au tour des deux directions provinciales du MENAPLN, de recevoir le ministre et sa délégation. Sur place, le ministre Stanislas Ouaro a remis du matériel informatique des fournitures scolaires et des tables-bancs réfectionnés, aux personnels des deux directions provinciales.

Le bâtiment des six écoles sous paillote de l’école de Loungo C

Les tables-bancs ont été utilisés par l’Association formation développement ruralité (AFDR) pour l’appui aux enfants des classes à passerelle et réfectionnés par la même association pour les élèves du post-primaire. Selon Karim Kader Sawadogo, coordonnateur de formation au centre passerelle de l’Association formation développement ruralité, chaque année, les tables-banc que l’association a utilisés, elle essaie de les remettre en l’état qu’elle remet au comité de gestion pour qu’il puisse accompagner les enfants qu’elle va les rétrocéder. « La passerelle est une stratégie de scolarisation, qui recrute des enfants de 9 à 12 ans, déscolarisés précoce ou non-scolarisés, qu’elle encadre durant neuf mois. A l’issue de ces neuf mois, ces enfants passent des tests pour être admis au primaire » explique Karim Sawadogo.

Karim Kader Sawadogo, coordonnateur de formation au sein de l’Association formation développement ruralité (AFDR).

Après Yako, le ministre et sa délégation entament leur tournée avec pour objectif de visiter trois sites de trois communes différentes du Passoré. Il s’est agi de Dakola dans la commune de Samba, Loungo dans la commune de La-Todin et Bagaré dans la commune de Bagaré. Sur ces trois sites, ce sont des infrastructures construites dans les normes et à bonne date que le ministre et sa délégation ont trouvé sur place. Toute chose qui satisfait le chef du département de l’éducation nationale.

Dans chacune des trois localités, c’est un bâtiment composé de trois classes, d’un bureau et un magasin, alimenté de panneaux solaires, de latrines modernes et un forage, qui ont été construits. Selon le ministre, c’est dans le cadre de la coopération sino-burkinabè, que ces infrastructures ont été réalisées. En effet, dans le cadre de cette coopération, la Chine a offert une centaine d’écoles au Burkina Faso. Parmi ces cent écoles, le gouvernement a décidé d’en construire quinze dans le Passoré.

L’intérieur d’une salle des classes construites par la coopération sino-burkinabè.

A Dakola dans le Samba, un seul bâtiment à trois classes existait depuis l’ouverture de l’établissement en 2000. Le directeur de l’école, Bernard Ramdé, explique que l’école se trouvait sur deux sites. Le premier étant dans l’espace dédié à l’école et qui abritait le bâtiment à trois classes et le second site se trouvait à 200 m du premier, dans un bâtiment d’emprunt et une salle sous paillote.

Selon lui, il eut des années où l’école ne pouvait pas recruter parce que le problème de salles se posait avec acuité. Avec ce nouveau bâtiment, qui selon le ministre Stanislas Ouaro accueille des écoliers depuis novembre 2019, le personnel enseignant et tous les élèves sont enfin réunis sur le même site. Pour cette année 2019-2020, l’école compte 288 élèves dont 147 garçons et 141 filles, pour cinq classes.

Bernard Ramdé, directeur de l’école primaire de Dakola.

A Loungo dans la commune de La-Todin, c’est une population et un personnel enseignant déterminés à offrir des salles de classes pour l’éducation de leurs enfants. L’école, appelée « école primaire publique de Loungo C » à dix ans en 2020, explique le directeur de l’école, Abass Ouédraogo. Durant les dix ans, l’école était sous paillotte, poursuit-il. Aujourd’hui, cette école dispose de deux bâtiments flambants neufs, de trois classes chacune. Le directeur explique que le premier bâtiment a été offert en 2019 par un fils de la localité et ses partenaires, qui ont vu les souffrances qu’endurait le monde éducatif de cette école.

Le bâtiment construit à Loungo par le filles de la localité et ses partenaires.

C’est le projet de la coopération sino-burkinabè qui viendra offrir le deuxième joyau, qui fait l’objet de la visite du ministre en charge de l’éducation nationale. « Aujourd’hui est un grand jour pour cette école et surtout pour nous enseignants » s’est réjoui le directeur de l’école. Il explique que les écoles sous paillotte abritaient plusieurs types de reptiles, des lézards et même des serpents. C’était devenu pénible, dit-il. « Une année j’ai pris ma décision d’adresser une lettre de démission à l’inspection. Ce sont les encouragements d’amis proches qui m’ont dissuadé », anecdotise Abass Ouédraogo sur les pires moments de difficultés qu’il y a vécus.

Le ministre Stanislas Ouaro remet du matériel aux deux directions provinciales MENAPLN du Passoré

Pour les classes sous paillotte, la construction s’est faite d’année en année avec les fonds APE et la mobilisation locale. Souvent élèves et enseignants, s’investissent en culotte pour la construction d’une classe supplémentaire, conclut Abass Ouédraogo. Le ministre Ouaro a déclaré que c’est l’unique endroit où il a trouvé une école dont toutes les six classes étaient entièrement sous paillotte et c’est un engagement de la population qu’il faut saluer à sa juste valeur.

Dans les trois localités, seul Bagaré dans la commune de Bagaré, n’a pas encore obtenu son forage. Le ministre a rassuré les populations sur place, qui sont sorties très nombreuses, que les entreprises étaient à pieds d’œuvre pour le démarrage des travaux dans un bref délai.

Dans l’ensemble, les attentes du ministre sont comblées. « Je tenais à venir dans le Passoré pour constater de visu les réalisations faites pour effacer les écoles sous paillote et normalisées les écoles incomplètes et je repars satisfait de ces travaux » dit-il. Le besoin en infrastructures scolaires est très énorme, selon le ministre, qui explique que c’est une zone à fort taux de scolarisation.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 juin 2020 à 09:16, par changeons En réponse à : Coopération sino-burkinabè : Le ministre en charge de l’éducation nationale satisfait de l’exécution d’infrastructures éducatives dans le Passoré

    Félicitations à la coopération Sino-Burkinabé pour ces réalisations qui feront la fierté de nos enfants. Personnellement, je ne savais pas qu’il existe au Burkina une école à 6 classes sous paillotte. ça fait verser des larmes, mais hélas. Peut-être que si on fouille bien les archives, cette école a été théoriquement construite et réceptionnée. C’est la réalité de la gouvernance au Faso et aucun régime ne fait mieux que l’autre. Ce qu’ils ont en commun, c’est la corruption le népotisme, l’enrichissement illicite, la fraude etc. Quand est-ce cela prendra fin dans notre cher Faso ? Union de prière.

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