Cette rencontre de sensibilisation et de plaidoyer à l’endroit des hommes de médias de la ville de Sya, avait pour objectif de leur faire prendre conscience de la stigmatisation dont sont victimes ces populations clés. Les populations clés, définies par l’Initiatiave privée et communautaire pour la santé et la riposte contre le VIH/SIDA (IPC/BF), sont celles qui, de part leurs activités et leur milieu de vie, ont des comportements sexuels qui les exposent fortement au risque de contact avec le VIH/SIDA. Il s’agit des populations carcérales, des travailleurs du sexe, des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, des usagers de drogues, etc.

Le directeur exécutif de l’IPC, Dr Adama Ouédraogo

Selon les premiers responsables de l’Initiative, ces populations sont socialement marginalisées, souvent criminalisées et confrontées à diverses atteintes des droits humains qui les rendent plus vulnérables au virus du Sida. « Le rejet et la discrimination largement répandus, les violences et le harcèlement étatiques ou non, les lois et les politiques restrictives et la criminalisation des comportements ou des pratiques mettent les populations clés face à des risques accrus et affaiblissent leur accès aux services de santé », a laissé entendre un des communicateurs à cette rencontre.

Les journalistes participant à la rencontre de plaidoyer

A en croire les responsables de l’IPC/BF, au Burkina Faso, les populations clés éprouvent des difficultés à accéder aux soins de santé appropriés. En raison de leur orientation sexuelle ou de leur statut sérologique, le personnel de santé se refuse par moment à les prendre en charge convenablement. Cette discrimination n’est qu’une des facettes de la stigmatisation dont ces personnes clés sont victimes dans toute la société.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald DOFINI
Lefaso.net