« Oxfam gère un Fonds d’appui à la société civile, qui est le fonds DANIDA, dans lequel il y a un volet de renforcement des capacités. A la fin de l’année 2019, faisant le bilan de nos interventions et appuis, il a été relevé que dans les démarches de suivi des politiques publiques et celles du plaidoyer que faisaient nos partenaires de la société civile, il y avait un certain nombre de distorsions.

Nous avons donc estimé qu’il était opportun de les réunir pour échanger avec eux, leur permettre de partager leurs diverses expériences pour tenter de remettre à niveau leurs programmes de plaidoyer et de suivi des politiques publiques », explique Bertin Lukanda, assistant technique team-leader-Danida à Oxfam.

Les participants à l’atelier

C’est une vingtaine d’organisations de la société civile qui sont en partenariat avec Oxfam, dans le cadre du Fonds Danida. Elles sont impliquées, selon Bertin Lukanda, dans des questions de gouvernance dans toutes ses dimensions, d’autres sont spécifiquement dans des questions de protection et de promotion des droits de l’homme.

Autres participants

Selon Abdoul Karim Sadou, enseignant chercheur à l’université Ouaga II et directeur de l’institut pour la gouvernance et le développement, il s’est agi essentiellement d’une sorte de recyclage, puisque la méthodologie de formation a été fortement interactive. Ce sont des modules sur l’action publique en revenant sur la problématique générale des politiques publiques qui ont été abordés, selon lui. Il ajoute qu’il y a eu aussi la stratégie du suivi citoyen des politiques publiques et enfin la stratégie du plaidoyer en mettant l’accent sur des thématiques telles que le réseautage, la méthodologie et les séquences du plaidoyer, etc.

Abdoul Karim Sadou, enseignant chercheur à l’université Ouaga II et directeur de l’institut pour la gouvernance et le développement, il est un facilitateur

Pour Bertin Lukanda, les échanges ont été assez instructifs. Il reste maintenant à voir comment de retour sur le terrain, les partenaires vont améliorer leurs démarches. L’atelier n’était pas une fin en soi, explique-t-il, c’est un moyen pour améliorer leur performance sur le terrain, voici pourquoi : « nous ne pouvons témoigner de notre satisfaction qu’à la vue des résultats sur le terrain ».

Bertin Lukanda, assistant technique team-leader-Danida à Oxfam

Pour lui, les OSC jouent un rôle de contre-pouvoir et en ce sens font le suivis de l’action publique. La question importante n’est donc pas ce que font ces OSC sur le terrain, mais comment elles le font. « C’est à cette question nous avons voulu répondre, en les mettant en face de ce qu’elles font très bien et ce qu’elles ne font pas assez bien pour tenter d’améliorer la façon de faire à l’avenir », a-t-il conclu.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net