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Réouverture des débits de boisson : Le syndicat déplore l’absence de mesures d’accompagnement

Publié le dimanche 7 juin 2020 à 10h00min

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Réouverture des débits de boisson : Le syndicat déplore l’absence de mesures d’accompagnement

Les lieux de jouissance ont repris du service depuis le 15 mai 2020, après deux mois de fermeture. Une situation a occasionné des conséquences majeures qui menacent même la viabilité de certains commerces et débits de boisson. Le samedi 7 juin 2020, l’Organisation syndicale des promoteurs d’espaces de rencontres et de loisirs (OSPERL) était face à la presse, dans l’optique de réclamer du gouvernement, des mesures d’accompagnement. L’OSPERL note que malgré le préjudice subi, aucune mesure n’a été prise pour soulager les charges devenues insupportables pour la plupart de ses membres.

Le 15 mai 2020, le gouvernement burkinabè autorisait la réouverture des buvettes, bars et maquis. A la suite de cela, le mercredi 3 juin 2020, le couvre-feu a également été levé. Chose qui a été saluée à juste titre par bon nombre d’acteurs du secteur privé, particulièrement les tenanciers des maquis et bars, qui n’arrivaient plus à supporter les charges de fermeture.

« Toutefois, comme on le dit couramment, c’est bon mais ce n’est pas arrivé » clame le secrétaire générale de l’OSPERL, Joachin Kientega, principal animateur de la conférence de presse. En effet, explique-t-il : « durant les deux mois de fermeture totale, nous avions supporté seuls, nos charges de location, d’entretien, de gardiennage, d’accompagnement de nos employés et d’engagement bancaire sans aucun appui ».

Joachin Kientega, secrétaire général de l’OSPERL

Et de poursuivre que « même les mesures de prise en charge de loyer, des factures d’eau et d’électricité annoncées par le gouvernement et les mesures d’allègement des crédits de la BCEAO, n’ont bénéficié à aucun de nous ». A cela, s’ajoute le fait que les bars climatisés et les boites de nuit restent toujours fermés, paralysant davantage les promoteurs de ce secteur. Le préjudice est « assez énorme », selon les conférenciers, et aucune mesure d’accompagnement de la part du gouvernement jusqu’à ce jour. « Plusieurs d’entre nous sont vraiment au bord de l’asphyxie, sinon de la faillite » déplore Jaochin Kientéga.

Les participants à la conférence de presse

L’OSPERL revendique donc la réouverture des boites de nuit et bars climatisés, la mise à disposition par le gouvernement d’un fonds d’appui pour la relance du secteur et un accompagnement du gouvernement et des médias pour la sensibilisation des clients au respect des mesures édictées.

Ferdinand Kiemdé, président d’honneur de l’OSPERL, insiste sur le fonds d’appui pour la relance du secteur. Pour lui, plusieurs promoteurs de ces espaces de rencontre et de loisirs, ne peuvent plus contracter un prêt pour relancer leurs activités. C’est alors le lieu pour lui, de solliciter la mise en place de ce fonds pour faciliter l’accès au crédit à des conditions très souples. Selon lui, la contribution du secteur dans l’économie n’est plus à démontrer. Aussi, le sort de ses acteurs doit être une préoccupation pour le gouvernement.

Ferdinand Kiemdé, président d’honneur de l’OSPERL

En plus des autorités publiques, c’est à l’endroit de la SODIBO que les conférenciers orientent leur plaidoirie. « C’est notre partenaire de tous les instants, qui malheureusement est resté muet, sinon indifférent, face à nos difficultés », clame Joachin Kientéga. « Pourtant, si nous ne vendons pas, la SODIBO également ne pourra pas vendre », renchérit le président d’honneur, Ferdinand Kiemdé.

Le présidium à la conférence de presse

Amer, il explique que la SODIBO a fait don de plusieurs millions et du matériel de valeur au gouvernement. Elle pouvait dans cet élan penser aussi à ses partenaires en difficulté. Tout en remerciant l’ensemble de leur clientèle pour le respect des mesures barrières, l’OSPERL, conclut que : « c’est dans la solidarité, que nous relèverons ensemble notre économie nationale. A ce sujet, notre secteur est gravement éprouvé et nous osons croire que les autorités et nos partenaires entendront enfin notre voix ».

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 juin 2020 à 22:41, par Maryse En réponse à : Réouverture des débits de boisson : Le syndicat déplore l’absence de mesures d’accompagnement

    N’importe quoi ! Vraiment révoltant !!! Non content d’œuvrer à la dépravation de notre société (nos maris, nos enfants), ces gens-là veulent qu’on puise dans nos impôts (IUTS et autres) pour les soutenir dans leur sale besogne, comme quoi, eux aussi contribuent "à l’économie nationale", en saoulant les populations ! Quel cynisme !!! Heureusement que y a rien en face.

  • Le 8 juin 2020 à 04:22, par Sacksida En réponse à : Réouverture des débits de boisson : Le syndicat déplore l’absence de mesures d’accompagnement

    De plus, aucune disposition concrete des mesures barrieres contre la propagation de la maladie ne sont respectees dans ces fameux macquis : Pas de distanciation entre les gens, pas de desinfection des mains etc. L’hygiene est egalement absente dans ces lieux, et le service de controle sanitaire de la Mairie devrait etre plus dynamique et controler ces lieux au moins tous les 3 ou 4 mois dans l’annee et proceder a des sanctions pecunieres pour les fautifs. De meme, des sanctions devraient etre infligees aux gens qui deverses des ordures dans les caniveaux, les poubelles a ciel ouvert ou sur des voies publiques. Dans le systeme actuel de ramassage la direction de la salubrite publique doit etre mieux equipee et avec des camions itinerants de ramassages des ordures des poubelles a ciel ouvert et cela si l’on veut rendre notre ville tres propre. Salut

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