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Région du Centre-Est : Le programme sectoriel des transports visite des chantiers à Tenkodogo et à Ouanrégou

Publié le jeudi 4 juin 2020 à 12h23min

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Région du Centre-Est : Le programme sectoriel des transports visite des chantiers à Tenkodogo et à Ouanrégou

Daouda Diabaté, Secrétaire permanent du Programme Sectoriel des Transports, était, le mercredi 3 juin 2020 à Tenkodogo et à Ouanrégou, dans la région du Centre-Est. Objectif, constater de visu l’état d’avancement des travaux d’assainissement et de voierie dans ces deux localités. Il s’est dit satisfait après avoir parcouru les chantiers.

Tenkodogo se développe. Tenkodogo se protège contre les eaux de pluie qui inondent, à chaque saison pluvieuse, les habitations et les lieux de commerce. Dans le cadre du Projet de transport et de développement des infrastructures urbaines au Burkina Faso, la ville de Tenkodogo et la localité de Ouanrégou (commune de Garango) se dotent d’infrastructures d’assainissement et de voierie.

La journée du mercredi 3 juin 2020 a été très chargée pour le Secrétaire Secrétaire Permanent du Programme Sectoriel des Transports et la délégation composée à majorité de techniciens, qui l’accompagnait. « L’objectif de cette visite est de passer en revue l’ensemble des travaux qui sont en cours dans le cadre de ce projet. Ces travaux entrent dans la concrétisation de l’axe 3 du Programme du président du Faso, à savoir redynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et pour l’emploi », a indiqué le patron du Cadre sectoriel des transports.

Dans la ville de Tenkodogo, la mission était de visiter les chantiers de canaux d’assainissement en cours. Aux secteurs 5 et 6 où les infrastructures sont en cours de réalisation, Daouda Diabaté a pu constater de visu leur évolution. Des caniveaux en construction, d’autres déjà achevés, le niveau d’avancement des travaux est disparate d’une zone à l’autre. Pour la commune de Tenkodogo, il est prévu 4,100 kilomètres de canaux et 5,900 kilomètres de voirie.

« A Tenkodogo, nous avons deux chantiers dont un volet concerne les voieries. Là, nous avons 5,9 km de voierie à réaliser sur neuf rues. L’autre volet concerne l’assainissement de la ville par la méthode HIMO (Haute intensité de main-d’œuvre). C’est-à-dire des canaux qui sont réalisés par la méthode HIMO. Ce volet fait 4,100 km de réseau et exécuté par quatre entreprises. Nous sommes là depuis quatre mois. Pour ce qui concerne le projet HIMO, nous avons un taux d’exécution moyen de 98% pour ne pas dire 100%. Parmi les quatre entreprises, deux ont totalement terminé et il reste deux entreprises qui ont des travaux résiduels », résume Mathieu Lompo, directeur général de l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina (AGETIB), structure partenaire du Secrétariat permanent du Cadre sectoriel des transports dans ce projet.

Faire de Tenkodogo une grande ville du Burkina Faso

Ces canaux d’assainissement réalisés selon la méthode HIMO et ceux construits dans le cadre des festivités du 11-Décembre (2019) font de la ville de Tenkodogo, un cadre assaini et présentable. Seulement, une chose est de disposer de ces infrastructures, une autre est de bien les entretenir. C’est à ce niveau que la mairie de Tenkodogo entre en scène. Pour cela, Harouna Ouelogo, bourgmestre de la ville de la « Vieille Terre », a appelé ses administrés à ne pas faire des caniveaux des dépotoirs.

« Nous sommes très satisfait de l’état d’avancement des travaux par rapport à ce que les techniciens nous ont expliqué. Les délais seront plus ou moins respectés et ça va permettre aussi de désenclaver les cours et totalement la ville.
Nous voulons lancer un appel à toute la ville de Tenkodogo de préserver ce joyau parce que c’est un investissement que l’Etat a fait dans notre commune. Nous devons donc tout mettre en œuvre pour les préserver afin que Tenkodogo puisse être classé parmi les grandes villes du Burkina Faso », a indiqué Harouna Ouelogo.

Ouarégou, une autre localité, une autre réalité, toujours des satisfécits
Après Tenkodogo, le cortège s’est dirigé vers Ouarégou, localité à environ 45 km de Tenkodogo et à 225 km de Ouagadougou, toujours dans la région du Centre-Est. Dans cette commune rurale se construisent des pistes rurales. Toujours en mode HIMO. Des camions chargent la terre qu’ils déversent sur la piste. Le prix du chargement est de 10 000 francs CFA. Une équipe de femmes, la cinquante environ, se charge d’étaler cette terre selon les indications des techniciens. « Le chargement du camion qu’elles étalent leur coûte 1 000 francs CFA. Le mètre du cordon pierreux, puisqu’elles en font pour protéger la terre, fait 100 francs CFA », nous explique l’un des techniciens. Selon lui, ces femmes peuvent rentrer le soir avec 30 000 francs CFA. Cela dure depuis cinq jours. Une bonne occupation pour les femmes.

« Nous sommes très contentes pour le travail que nous avons eu grâce aux travaux d’aménagement des pistes ici. L’entreprise nous paie comme ce qui est convenu. Nous voulons remercier les autorités d’avoir initié ces travaux », se réjouie Assanata Samaré, patronne de l’équipe du jour. Le business est très lucratif et les femmes du village se bousculent. « Nous avons 600 femmes inscrites. Mais seulement 191 ont pu travailler pour l’instant. Les autres seront appelées par la suite », explique toujours le technicien.

Au total, 24 km de pistes seront réalisés avec le concours des dames, mais aussi des hommes. Ces pistes qui commencent par Ouarégou passeront par Tengsoba pour prendre fin à Kouassagou. Il est également prévu deux radiers-seuils, 20 radiers de pierres tous maçonnés, et 520 mètres de tapis moellons. Des cordons pierreux seront faits de part et d’autre de la piste, des muets en maçonnerie de moellons et des diguettes en enrochement seront aussi réalisés.

« Nous avons passé en revue les travaux et globalement nous sommes satisfaits. Dans le cadre de ce projet, environ 4 km d’assainissement seront réalisés à Tenkodogo ainsi que 5 km de voierie. En termes de pistes HIMO, il est prévu la réalisation de 24 km de pistes. C’est un ensemble d’investissements qui permettent d’injecter de l’argent dans l’économie locale. Parce que le projet utilise de la main-d’œuvre locale et des matériaux locaux. Environ 300 millions ont été injectés dans les canaux d’assainissement à Tenkodogo, et dans les pistes HIMO, nous avons près de 400 millions. Ensemble c’est 700 millions de francs qui sont investis localement et qui contribuent à améliorer les conditions des populations », a relevé le secrétaire permanent du Cadre sectoriel des transports.

Si à Tenkodogo, les ouvrages sont presque terminés et que les entreprises sont sures de respecter le délai du 15 juillet pour la fin des chantiers, à Ouarégou, les travaux observent un retard. « Pour ce qui concerne les pistes HIMO, nous allons sensibiliser l’entreprise et les autres acteurs afin qu’ils puissent rentrer dans les délais », a promis Daouda Diabaté. Pour l’instant, sur les différents chantiers, les bruits des machines, des pelles et autres outils des dames se mélangent dans un tintamarre. Un bruit qui donne espoir que les ouvrages seront rendus à temps.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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