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UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

Publié le dimanche 31 mai 2020 à 15h48min

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UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

Ainsi en ont décidé les participants au congrès extraordinaire du "parti de l’oeuf", l’Union pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS), tenu du 29 au 31 mai 2020 à Ouagadougou.

La veille, celui-là qui préside aux destinées du parti depuis sa création en 2000, Bénéwendé Stanislas Sankara, avait émis le souhait de passer la main à un autre militant du parti.

Mais les congressistes ont décidé de lui renouveler leur confiance en le maintenant à la tête du parti jusqu’au prochain congrès ordinaire en 2021. Il est donc reconduit avec tout son bureau.

"Vous avez pris la résolution de rejeter ma démission, alors je prends acte", a acquiescé Bénéwendé Stanislas Sankara, "fraîchement" reconduit à la présidence du parti.

Il a, dans ses propos d’après-réinstallation, réaffirmé l’esprit démocratique qui caractérise la vie du parti avant de revisiter son parcours, depuis la création.

A ce jour, les défis sont tournés surtout vers les élections couplées de novembre 2020.

Les congressistes ont également pris des motions de soutien aux Forces de défense et de sécurité et aux agents de santé. Ils ont aussi, par le même acte, dénoncé la stigmatisation des communautés et le repli identitaire.

Rappelons que l’UNIR/PS est membre de la majorité présidentielle et son président, vice-président de l’Assemblée nationale.

Lefaso.net


DISCOURS DU PRÉSIDENT DE L’UNIR/PS AU CONGRES EXTRAORDINAIRE

Camarades congressistes ;

Vous avez pris la résolution de rejeter ma démission, eh bien, je prends acte. Toutefois à notre prochain congrès qui aura lieu en 2021, je formule les vœux qu’ensemble nous puissions démocratiquement désigner mon successeur.

En attendant, je vous invite aux tâches et missions respectives qui sont entre autres :

-  réussir les élections de 2020 ;
-  préparer le 20e anniversaire du parti ;
-  produire « les Mélanges » dédiés au Président Thomas SANKARA ;
-  réussir la journée d’hommage aux anciens compagnons du camarade Président Thomas SANKARA.

Camarade coordonnateur de l’APMP, Mesdames et Messieurs les distingués invités, et Camarades Présidents et Chefs de partis frères et amis, notre congrès extraordinaire qui s’achève ce jour même, après quarante-huit heures de réflexions profondes sur notre devenir militant m’offre l’occasion de réitérer, au nom du Secrétariat Exécutif National et du Bureau Politique National de l’UNIR/PS et en mon nom propre, à l’ensemble des congressistes mes chaleureuses félicitations et tous mes remerciements aux communicateurs, en particulier Docteur Abdoul Karim SAÏDOU, politologue à l’Université Ouaga II.

En dépit du contexte national récent, marqué par les restrictions diverses pour contrer la propagation du Coronavirus, vous avez contribué, dans l’observance des mesures barrières, à élever au panthéon des partis d’avenir, votre parti, l’Union pour la Renaissance / Parti Sankariste. Ceci est le témoignage élogieux et éloquent de votre engagement à poursuivre l’œuvre de construction nationale entreprise par le Président Thomas SANKARA depuis 1983 et dont nous sommes les dignes héritiers et continuateurs.

Ce succès, nous le devons aussi au comité d’organisation que je vous demande d’ovationner.

Camarades militants et sympathisants, dans le préambule des statuts de notre parti, il a été expressément souligné ceci : « Le Sankarisme, voie originale de développement, tire ses fondements de nos valeurs internes et plonge ses racines dans notre culture nationale ».

A ce titre et en tant que garant du fonctionnement optimal du parti, j’ai le devoir militant et historique de vous tenir un discours de vérité sur toutes les questions pendantes car la vérité est Sankariste.

Lorsqu’en 2016 et après consultation des instances, l’UNIR/PS a souverainement choisi de rejoindre la Majorité présidentielle, nous étions conscients que ce choix n’a pas fait l’unanimité dans nos propres rangs. Nombre de militants, en dépit de nos multiples explications, sont restés sceptiques et n’étaient pas convaincus de la pertinence du choix des instances du Parti. A tous ces militants, nous disons que leur inconfort était également à la hauteur de notre étonnement à voir les résultats des urnes qui n’ont pas permis de réaliser une véritable alternative mais plutôt une simple alternance que nous saluons néanmoins avec la fuite de Blaise Compaoré et de ses thuriféraires.

Notre choix d’accompagner la Majorité présidentielle a donc été opéré de raison et non de cœur dans l’intérêt exclusif de notre pays le Burkina Faso qui avait besoin avant tout de stabilité institutionnelle.

En cet instant solennel de la vie de notre parti, voudrais-je alors rappeler qu’à chaque fois que les intérêts supérieurs de la nation burkinabè seront toujours en jeu, le parti de l’œuf se tiendra toujours prêt pour en être le défenseur zélé et le protecteur infatigable.

Camarades militants et sympathisants ;

L’adhésion de l’UNIR/PS à la Majorité présidentielle a permis à notre pays de sauvegarder sa stabilité institutionnelle, gage d’une démocratie républicaine n’en déplaise à nos détracteurs. C’est bien parce que les institutions fonctionnent qu’il se trouve des burkinabè pour critiquer l’action gouvernementale. C’est bien, parce que la stabilité institutionnelle est gage de vie démocratique assainie qu’il se trouve des revendications tous azimuts tendant à l’amélioration de l’existant.
C’est bien, parce qu’il y a la stabilité institutionnelle que des burkinabé jouissent béatement de leurs libertés.

S’il est vrai que la démocratie implique la divergence de vues au plan des idées, nous devons retenir une bonne fois pour toute que l’exercice démocratique lui-même est conditionné par une ossature institutionnelle forte, solide et représentative des forces politiques en présence. Oui ! Je réaffirme que l’UNIR/PS, engagée pour une participation active et consciente du peuple à la gestion des affaires publiques, a fortement contribué à ce que le Burkina Faso retrouve une vie démocratique pleine et entière au sortir des élections post-insurrectionnelles. Oui ! La position de l’UNIR/PS a sauvé notre pays d’une instabilité chronique dont les conséquences seraient imprévisibles et dommageables pour nos populations laborieuses.

Dans le même temps, en prenant une part active aux côtés des autres partis de la Majorité présidentielle regroupés au sein de l’APMP, nous avons fait un pas dans l’apprentissage de la gouvernance de notre pays. Qui mieux qu’un sankariste pour comprendre que la gestion de la cité est une œuvre de grande sagesse qui exige de soi, certes, une hauteur de vue mais aussi une meilleure appréhension des aspirations populaires et une parfaite maitrise des options de leur satisfaction !

Aujourd’hui, nous n’avons pas la prétention d’avoir répondu prestement aux attentes profondes de nos militants et des burkinabè vis-à-vis de la gouvernance actuelle. Nous disons seulement que conformément à nos principes d’action sankariste basés sur la critique et l’autocritique, l’UNIR/PS a conservé sa verve et son aura révolutionnaire.

C’est pourquoi, analysant froidement la gouvernance actuelle, prenant en compte la dimension plurielle des préoccupations populaires, nous disons que si le Président Roch Marc Christian Kaboré a montré toute sa bonne foi dans les orientations politiques, il reste entendu que sa gouvernance n’a nullement entamé la rupture tant espérée. Et dois-je marteler que le changement alternatif dans le mode de gouvernance reste et demeure un impératif très urgent.

Camarades militants et sympathisants ;

Pour revenir aux conclusions de notre congrès, je voudrais publiquement assurer les militantes, militants et sympathisants de l’UNIR/PS que le Secrétariat Exécutif National, fort de sa légitimité renouvelée et renforcée, continuera à garder la maison sankariste dans les termes voulus par la base militante.

A cet effet, et me référant au thème « Quelles stratégies de campagne pour une victoire éclatante de l’UNIR/PS aux élections couplées de 2020 ? », j’exhorte tous les responsables du parti du niveau central aux niveaux déconcentrés, tous les cadres du parti, où qu’ils se trouvent, à engager la dynamique victorieuse de notre parti.

Dans cette dynamique, je voudrais également appeler les uns et les autres à la discipline, à l’engagement militant et à la mobilisation autour des idéaux du parti. Nous devons garder à l’esprit qu’il ne s’agit point d’échapper à la critique. Il ne s’agit pas d’ignorer les difficultés objectives qui se présentent à notre action et à notre offensive politique.

Nous disons plutôt qu’il s’agit de rassembler au-delà de nos rangs, sur la base d’un travail explicatif, d’un débat militant afin que les burkinabè fédèrent leurs énergies pour relever les défis communs d’une bonne gouvernance.

A ce titre, chers congressistes, je salue votre résolution portant appel aux partis politiques de l’APMP et à la gauche démocratique de créer un front unitaire fondé sur une alliance programmatique de rupture.

Aussi, je prends l’engagement, au nom du Parti de proposer dans les tous prochains jours un manifeste sur la rupture et la bonne gouvernance.

Ce manifeste consistera à créer un courant novateur et d’espoir pour les burkinabé qui n’ont pas totalement perdu confiance au Président Rock Marc Christian KABORE mais qui trouvent que sa gouvernance est trop bridée. C’est vrai, que le contexte sécuritaire, aggravé par la COVID 19 explique en partie, cette situation, mais l’impunité, la corruption, le laxisme, le clientélisme, la stigmatisation, le mensonge et autant de maux dans la gouvernance sont des fléaux qui détruisent notre tissu social et mettent à rude épreuve notre vivre ensemble.

C’est pourquoi les élections de 2020 sont un pronostic vital pour la majorité présidentielle qui n’aura de salut que dans sa capacité à reconquérir la confiance des burkinabé.

Comme la confiance se mérite, il faudrait donc que nous ayons le mérite de proposer à notre peuple une alternative crédible.

C’est à ce prix, que nous sortirons victorieux des élections à venir.

Ni argent, ni voitures, motos et autres achats de conscience ne pourront détourner les burkinabé de leur trajectoire d’une quête, d’une société plus vertueuse. Toute stratégie électorale qui méconnaît cela n’est que machiavélique et vouée à l’échec. Alors gardons-nous de créer nous-mêmes notre propre tombe par notre turpitude politique.

Camarades Militants et Sympathisants ;

Avant de clore mon propos, je voudrais insister particulièrement sur les efforts collectifs et individuels qui doivent prévaloir afin que nous puissions faire face aux défis actuels dont les plus urgents sont sécuritaires, sanitaires et la fronde sociale.

Aussi, je réitère notre soutien indéfectible aux Forces de Défense et de Sécurité, de même qu’aux personnels de santé, qui au prix de leur vie, s’évertuent à défendre et protéger la nation et à sauver des vies humaines. Aux acteurs sociaux, je les encourage à ne jamais rompre le fil du dialogue dans leurs luttes légitimes.

Enfin, je souhaite un bon retour à nos congressistes dans leurs familles respectives !

A vous tous qui avez fait le déplacement, je vous exprime toute ma reconnaissance et ma gratitude.

Mes remerciements également à la presse.
Gloire au Peuple !
Dieu bénisse le peuple du Burkina Faso !
Avec le peuple, victoire !

Fait à Ouagadougou, les 30 et 31 mai 2020

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Vos commentaires

  • Le 31 mai 2020 à 12:25, par HUG En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    On doit terminer ce qu’on a commence. Un parti divise c.est pourquoi on remet la patate chaude a celui qui l’a bouillie

  • Le 31 mai 2020 à 12:59, par Ismo En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    Quand il a annoncé la veille sa démission, je savais qu"on sera edifés !
    Et voila la magie de la démocratie au Burkina....

    lol !

  • Le 31 mai 2020 à 13:13, par Amara En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    Hahahahahahah !!!! Lad n’a kouma
    Pauvre de nous les burkinabés. Ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha
    Mon ventre
    Je savais qu’il y avait une entourloupe quelque part !

  • Le 31 mai 2020 à 13:22, par Adama En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    C’était donc une mise en scène ! De l’enfantillage ! Prenez nous au sérieux. Une succession ça se prépare. Ce n’est pas à un congrès qu’on vient spontanément démissionner et remettre le flambeau. Les décisions du congrès sont d’ailleurs préparées à l’avance et on les enterime au congrès. Donc cette mise en scène a été préparé. Donner nous des nouvelles après la débâcle aux élections de novembre prochain.

  • Le 31 mai 2020 à 13:42, par Laafi-nooma En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    Il y a du bon sens, de la vérité et une finesse politique dans ce discours qui, du coup, séduit nécessairement ceux qui, avec réalisme et modération attendent encore quelque chose des politiciens.

  • Le 31 mai 2020 à 14:10, par Mon pays En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    Humm ! C’est le titre de quelle pièce de théâtre ça, toutes mes vives félicitations,amen !

  • Le 31 mai 2020 à 15:28, par Le Patriote "Le vrai" En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    Je me réjouis que votre démission n’ait pas été entérinée par les instances de votre parti. J’ai eu un pincement au cœur d’en être témoin d’une éventuelle liquidation d’un si grand parti sous votre conduite éclairée. Ne laissez pas la porte aux ennemis de notre peuple s’incruster dans la gouvernance de notre pays. Certes comme vous l’avez dit, elle a des insuffisances il est vrai mais avec abnégation il est toujours possible de redresser la barre. Plein succès pour vos actions futures notamment la constitution d’un grand ensemble de gauche pour continuer de gouverner notre pays avec la sagesse débonnaire et éclairée d’un RMCK.

  • Le 31 mai 2020 à 15:44, par Mogo En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    Je vous dis toujours de vous méfier des politiciens. Quand on veut dire que quelqu’un a trompé l’autre, on dit qu’il lui a fait la politique (le mensonge ou la roublardise). Ceux qui ont vite fait de chanter les louanges de Me Sankara, vont déchanter (c’est un grand démocrate, c’est un grand monsieur, c’est bla bla bla). De la poudre aux yeux oui. C’est une stratégie politique et ce monsieur est très fort dans ce domaine. Il va dire haut et fort « qu’il a émis le souhait de quitter la tête du parti ». C’est bien ça, qui est fou pour laisser tous ces avantages et profits ? Vous comprenez la politique en Afrique ? On vient pour s’enrichir d’abord et les autres après. Et dans tout ça, on veut clamer l’alternance . Tchuuuuuuuuuurrrrr

  • Le 31 mai 2020 à 18:34, par ZONO Yassia En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    Félicitations maître Benewende Stanislas SANKARA !!! Seul le parti de l’œuf ,peut nous apporter un changement radical au Burkina Faso. Ouvrons bien les yeux et arrêtons la politique politicienne. S’il vous plaît, n’acceptez plus vendre vos voix aux hommes politiques riche. Le parti au pouvoir a acheté les voix des électeurs et vous voyez le bilan. Ils sont fatigués, ils n’ont plus rien de nouveau à nous proposer. Changeons de comportements.

    • Le 31 mai 2020 à 23:32, par Rock En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

      Zono Yassia « Seul le parti de l’œuf ,peut nous apporter un changement radical au Burkina Faso. Ouvrons bien les yeux et arrêtons la politique politicienne. S’il vous plaît, n’acceptez plus vendre vos voix aux hommes politiques riche. Le parti au pouvoir a acheté les voix des électeurs et vous voyez le bilan. Ils sont fatigués, ils n’ont plus rien de nouveau à nous proposer ». Je partage le même avis que vous en ce qui concerne le bilan du régime actuel. Cependant, mon cher s’il y a des gens dont le parti au pouvoir a achété je suis au regret de vous informer que je crains que Me Sankara n’en fasse pas partie puisque n’ayant pas réfuser d’aller à la soupe. Là encore je ne l’en veux pas tellement mais le problème est que lui même s’y maintient et défend ce bilan très peu réluisant. Inutile de vous rappeler également que l’UNIR... est coresponsable du bilan du régime dont vous essayer de nous présenter. Le bilan catastrophique du MPP et de ses alliés dont l’UNIR/... est également imputable à ce parti qui n’a pas hésité à aller à la soupe et à y resté. Ils s’y plaisent d’ailleurs iu du moins apparemment.

    • Le 1er juin 2020 à 12:21, par Ah Bon En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

      Comment ça ? donc je me suis trompé. je pensais que Rock était pardon est la solution.
      Benewinde dirige la barque avec Rock non ? ou bien c’est de mauvaise foi !? il doit apporter ses solutions dans le cadre de l’apmp dont son parti est partie intégrante.
      félicitations à lui

  • Le 31 mai 2020 à 18:44, par Sacksida En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    C’est une erreur de rebeloter a la tete de ce Parti car cela ne permet pas aux jeunes du Parti de se former a gestion des hommes et ne permet pas a Me Sankara de prendre du recule et de la hauteur dans la vision strategique. Attendons de voir si cela apportera une sorte de valeur ajoutee dans les prochaines consultations electorales. A mon avis s’il quittait la Presidence du Parti ca aurait pu donner une nouvelle dynamique, mais dommage. Salut.

  • Le 31 mai 2020 à 21:46, par Adakalan En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    Faut toujours partir avant que les choses ne vous lâche de gré ou de force.
    En la matière personne ne peut donner conseil pour celui qui a toujours vécu au burkina

  • Le 31 mai 2020 à 21:48, par Mechtilde Guirma En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    Chers internautes ne soyez tout de même pas naïfs. N’oubliez pas que c’était la manière de Thomas Sankara. Parmi ses militants, il était toujours seul à voter pour ou contre. C’était une manière de faire accepter par proclamation ses idées ou plutôt ses desideratas (et même parfois ses fantasmes : l’obligation par exemple de peintre les maisons, même les paillotes et les cases en banco et les murs délabrés des pauvres, en chaux blanche qu’il fallait acheter très chers) comme le cas qui nous est édifié actuellement par son successeur ou comme le cas des exécutions demandées à coups de « vuvuzélas » dans la radio pour les Didier et ses compagnons dont on dit que seul Thomas Sankara était contre. Et ce qui est marrant dans tout cela (et qui risque de vous échapper si je ne vous faisais pas un rappel d’histoire), ce sont deux cas (avant celui de Maître évidemment) qui ont été réédités :
    Le premier par Salif Diallo ce 18 septembre 1989 à la commune de Nongremassem, lorsqu’il a invité l’Association des femmes (cette même association qui a demandé les exécutions ci-dessus mentionnées) à « faire des revendications contre des prétendus putschistes, vite déguisés en réactionnaires de parti politique dont il fallait s’en débarrasser pour protéger des révolutionnaires conséquents ».
    Le deuxième par Bado Laurent qui est encore tout frais dans notre mémoire et dont nous avons tous connu l’issue.
    Pour ma part, ce que je veux dire ici, c’est que je ne me jetterai pas à bras raccourcis, sur maître Sankara, quand bien même il serait avéré qu’il était, qu’il fut ou qu’il serait mon ennemi pour quelque cause que ce soit. En fait, il n’en est rien de tout cela pour moi, car je ne le connais pas, et ne l’ai jamais vu que ce que Internet nous présente comme figure ou personnage. Je n’ai rien non plus contre l’acclamation des membres d’un parti pour son président. Je trouve même cela normal. Mais est-ce que cela vaut la peine la mise en scène et l’étalement dans les medias. C’est une affaire interne au parti, autrement, dans les medias elle prend toutes les allures d’une propagande et de culte de la personnalité. Encore que Sankara savait être un peu plus discret que nos « apprentis sorciers » (yalm toigsd yida a menga disent les Mossi).
    Cependant cela me ramène à un dialogue avec moi-même en rétrospective dans l’histoire et la culture de mon pays que j’utilise comme une lampe, à travers les dédales de l’histoire et la culture de l’Europe et du monde entier dont j’ai eu le particulier privilège d’étudier tant dans des livres que dans l’oralité ou de visu (bien que je reconnaisse que je ne les maîtrise pas parfaitement). Ce qui me permet de repères que je peux partager volontiers avec vous. De ce fait, je pense bien contribuer d’une part à la recherche et d’autre part à la maturité dont chacun de nous aspire pour son accomplissement.
    Ceci dit, je puis vous affirmer que ces quatre personnalités que je vous décris plus haut (et qui ont, mine de rien, un lien ombilical), n’ont rien inventé. Je veux tout simplement dire que les exemples les plus modernes et les plus édifiants dans notre histoire de l’humanité, se lisent dans le stalinisme et ses vulgates à travers les Nations, le nazisme, le franquisme et le fascisme. À nous donc de travailler un peu plus nos méninges, pour mieux voir où nos réalités nous appellent. Du courage à tout le monde.

    • Le 1er juin 2020 à 10:28, par Vérité indiscutable En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

      Bravo Madame. Vous êtes très intelligente ; mais j’ose relever l’impertinence de votre comparaison à brûle-pourpoint des présents agissements de maître Benewendé avec Sankara. Votre exemple illustratif révèle malheureusement une rancoeur contre Sankara sur certaines de ses idées. C’est tout normal qu’un homme ne soit pas parfait. Sous d’autres cieux, le Burkina fera encore des centaines d’années sans avoir la chance de développement que voulait lui insuffler le Capitaine. Pour ma part il ne suffit pas d’être sankariste pour être comparé à Sankara.
      Par ailleurs où se trouve le capitalisme aujourd’hui ? Le marxisme n’est pas si mauvais que vous l’insinuer. Mao Tsé Tung est vénéré en Chine, une Chine qui est maintenant la Première Puissance mondiale. Même les USA ont peur de provoquer la Russie de Lénine et de Staline. Une bonne dose de révolution à la Sankara avec une vision propre africaine ferait énormément du bien au Burkina Faso, on n’est pas obligé de plaquer bêtement l’idéologie dans nos système de gouvernement.
      Je vous respecte beaucoup madame, mais dépouillez votre réflexion des ressentiments personnels et vous aiderez considérablement les internautes (qui peut-être ne sont pas à la hauteur de votre réflexion).
      La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons !

      • Le 1er juin 2020 à 12:04, par ZEMSTAABA En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

        VERITE INDISCUTABLE, VOUS AVEZ POSE UNE BONNE QUESTION:OU EST LE CAPITALISME AUJOURD’HUI, ? LA REPONSE EST SIMPLE : LE CAPITALISME EST EN CHINE !
        SOUS L’INFLUENCE DE DENG TSIAO PENG, LA CHINE A EU L4INTELLIGENCE D4ABANDONNER LE SOCIALISME.
        LE LIBERALISME EST DEVENU LA REGLE. LE SECTEUR PRIVE SE DEVELOPPE A GRAND PAS ET TOUS NOS COMMERCANTS VONT FAIRE DU BUSINESS LA BAS. LA CHINE COMPTE AUJOURD’HUI PLUS DE MILLIARDAIRES QUE LES USA. ET TOUS LES DIRIGEANTS CHINOIS SONT DES ACTIONNAIRES DES GRANDES ENTREPRISES.
        LA COMBAT USA/CHINE CE N’EST PAS UN COMBAT CAPITALISME CONTRE SOCIALISME, MAIS UN COMBAT ENTRE UN ANCIEN CAPITALISTE ET UN NOUVEAU CAPITALISTE.
        L’HISTOIRE DE LA CHINE ACHEVE DE MARQUER LA FAILLITE DU SOCIALISME.

      • Le 1er juin 2020 à 12:53, par Mechtilde Guirma En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

        Si votre vérité se voulait vraiment indiscutable, je puis vous assurer que nous n’avions pas besoin de révolutions à la Sankara, Mao et tutti quanti comme vous les citer si naïvement bien, dussent-elles être à l’africaine. D’abord, il me semble que l’Afrique a eu bien des précurseurs de la trempe de Sankara, sinon mieux que vous ne citez pas et qui aujourd’hui même semblent oubliés. Ensuite l’Afrique n’a-t-elle ses pensées propres pour relever ses défis ? En voilà un exemple mon cher : « Je vous montre le caïman et vous, vous fixez le tronc creux qui flotte ». Cela veut dire que le danger est imminent. Il faut vite réagir et promptement, se protéger. Et la meilleure réaction est souvent subreptice, anticipatrice, plus expressive, saisissante et sans violence comme nos anciens possèdent le secret. En d’autres termes vous préférez les expressions : « Moi je te montre la lune et tu me fixe le doigt ». C’est bien, c’est plus scientifique, mais attention… « Nuances » !
        Bien mieux encore une fois, je vous répète : travaillons nos méninges pour trouver tranquillement la solutions de nos problèmes. Si donc nous avions anticiper le terrorisme, aujourd’hui nous serions plus à l’aise et à même de chercher l’origine et le vaccin du coronavirus, car nos tradipraticiens et « nos forêts sacrées » peuvent nous produire voire fournir également les matières chimiques. À quoi servent de grands laboratoires ou hôpitaux si nous ne pouvons pas développer des recherches en adéquation avec notre environnement ? Laissons les manières et les répliques surannées, les théories désuets et les slogans obsolètes et creux, et mettons-nous dès à présent à l’œuvre.
        Au passage, je vous retourne votre rage contre tous ceux qui n’osent plus même lever le petit doigt pour vous montrer votre lune au risque de se voir le bras arraché par votre obstruction à vouloir coûte que coûte protéger votre héros puisque à vous seul vous prétendez possédez la vérité comme les dirigeants des pays que vous citez notamment comme miroirs et dont vous n’aurez jamais l’allure ni le gabarit. Cependant j’écris pour la postérité et non nécessairement pour votre encensement ou mieux votre compréhension.

        Nul n’est détenteur de la vérité, seul le pardon, le savoir vivre ensemble compte :
        Sid sob ka yé, ya sugr bala m’bé m’dwellé

  • Le 2 juin 2020 à 08:20, par Saidou En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    "C’est vrai, que le contexte sécuritaire, aggravé par la COVID 19 explique en partie, cette situation, mais l’impunité, la corruption, le laxisme, le clientélisme, la stigmatisation, le mensonge et autant de maux dans la gouvernance sont des fléaux qui détruisent notre tissu social et mettent à rude épreuve notre vivre ensemble."
    Quad vous étiez loi de la table et avec nous, nous avons ensemble lutter contre ces fléaux qu’ils perpétraient. Nous avons meme réussi un insurrection pour que plus rien ne soit comme avant. Mais ces fléaux étant leur leurs éléments constitutifs vitaux ils ne peuvent que faire pire pour mieux vivre. Vous êtes avec eux à la soupe et vous comprenez bien cela. Pire ces fléaux prospèrent dans les ministères que vous pilotez. Ces fléaux sont devenus vitaux pour vous maintenant.
    Nous vous avons compris.

  • Le 2 juin 2020 à 11:03, par AMOSRAB En réponse à : UNIR/PS : Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste aux commandes du navire !

    Hahahahahahah !!!! Lad n’a kouma
    Ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha
    Mon ventre.
    Dans mon film,maitre est le corrompu corrupteur.

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