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Coronavirus : La maladie qui réunit les hommes

Publié le jeudi 21 mai 2020 à 16h30min

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Coronavirus : La maladie qui réunit les hommes

Le COVID-19 frappe durement un monde divisé par le néolibéralisme ! Répétition de l’histoire ou simple coïncidence que nous impose cette éffroyable ressemblance des débuts des 20 e et 21 e siècles : replis identitaires et nationalismes exacerbées, bref négation de l’autre. La guerre entre les puissances est féroce. C’est dans ce contexte de chacun pour soi que s’est propagé la terrible pandémie du COVID-19.

Basé sur un sentiment de fausse sécurité, les différents pays ont privilégié le rapatriement de leurs ressortissants-ramenant dans leur pays des porteurs silencieux- la fermeture des frontières au lieu de se donner la main pour éteindre les premiers foyers de la maladie.

La pandémie qui n’a pas de nationalité, qui ne connaît pas de frontières et ignore les races et les religions s’est propagé rapidement sur toute la terre. La suite, nous la connaissons ! L’humanité ne tire-t-elle jamais de leçon ? Anselme SANON et Daniel GUIRE qui ont co-écrit ce conte n’ont pas une vision d’un Dieu punisseur.

Au contraire une lecture qui rend l’homme responsable de nombreuses catastrophes qui frappent l’humanité. Ce conte nous invite à un changement de modèle de relations internationales basées sur des valeurs d’humanité et de solidarité ; nous sommes tous frères et nous avons tous, la Terre en héritage.

Au commencement, Dieu créa l’homme à son image ; venus d’un même ancêtre, les hommes devaient conquérir toute la terre et vivre dans la fraternité et la paix. Quand l’homme était en détresse il appelait Dieu qui accomplissait des miracles.
Mais les richesses de la terre ont commencé à attiser des convoitises chez les hommes qui ne voulaient plus partager ; chacun voulait avoir à lui seul les pierres précieuses, l’or noir, jaune, le bois et les eaux de la terre.

Anselme_SANON

Les plus avides se sont mis devant les autres ; ils ont divisé le monde, spolié les plus faibles, réduit d’autres en des bêtes de somme en invoquant paradoxalement Dieu. Le marché était au-dessus de la dignité et la vie ! Le monde partagé, les hommes sont devenus des étrangers pour leurs frères et ne peuvent plus aller et venir sur leur terre. L’unité et l’harmonie entre les hommes étaient menacées.

Dieu vit que la perfidie était entrée dans sa créature. Il a frappé les hommes de calamités mais ils sont restés sourds. La méchanceté des hommes continuait. Alors il s’est retiré depuis et n’intervient plus dans leurs affaires. Mais aussi loin, Dieu n’étant plus rassuré il se mit à rechercher un maître qui allait ramener l’amour entre les hommes. Dieu envoya des hommes pour répandre l’AMOUR mais ils ont attisé la division entre eux. Aussi, il a envoyé AMOUR pour continuer son œuvre. Chassé par la méchanceté de l’homme, AMOUR est reparti voir DIEU et lui a dit qu’il n’arrivait plus à trouver une place sur terre et à servir le dessein de DIEU.

Dieu était désespéré. Mais MALADIE, qui se tenait loin de là, se leva hideuse et dit ceci :

-  DIEU ! Envoie-moi sur terre !
Face à la volonté de MALADIE, Dieu demanda :
-  Comment toi, MALADIE qui fait déjà souffrir l’homme, tu vas le ramener à l’amour chose qu’AMOUR lui-même n’a pas pu faire.

-  Moi MALADIE ! Je vais aider AMOUR. Je vais frapper le monde d’une maladie terrible, qui va se propager partout dans le monde et endeuiller toute l’humanité. Je vais frapper les certitudes et l’orgueil de ceux qui se prennent pour les GRANDS de ce monde et qui cultivent la haine entre les hommes. Je leur montrerai ta fureur ! Si les hommes restent dans leur méchanceté, se tournent le dos, toute la terre va pleurer. Mais le jour où les hommes se lèveront ensemble comme des frères, dans l’AMOUR et la solidarité, ils vont vite éteindre les foyers de la maladie.
VENT qui était couché à côté s’anima.

-  MALADIE ! Je vais t’aider dans cette action !
MALADIE ricana et dit :
-  Je n’ai pas besoin de tourbillon, de tempête, d’ouragan, ou de cyclone pour faire souffrir l’homme !

-  VENT a plus d’un tour dans son sac grommela-t-il ! Je peux tenir l’homme par ce qu’il a de plus naturel ! la respiration ! Je vais le faire éternuer, tousser, prendre MALADIE et la propager et étouffer ceux qui seront atteints ! Je vais propager Maladie partout dans le monde à ma vitesse.

-  Hummmmmm ! (Soupira MALADIE de plaisir). Je vais créer un tueur invisible, impitoyable et froid qui ira très vite ! A la vitesse du vent ! Qui va passer par l’air ! Je montrerai aux hommes la colère de Dieu ! Si les petits malins qui se disent les GRANDS du monde pensent qu’ils sont capables chacun de son côté de vaincre MALADIE, ils l’apprendront à leurs dépens ! Je ferai pleurer la terre toute entière, jusqu’à ce que les hommes se rendent compte que leur ennemi commun est MALADIE et non leur semblable et qu’ils se donnent la main pour me chasser !

Daniel GUIRE

MALADIE frappa ! Les hommes ont découvert avec stupeur un tueur implacable, qui passe par la respiration ! Par orgueil les premiers touchés ont caché l’ampleur de la MALADIE. Trop de gens tombaient malades, les soignants étaient épuisés.
Ceux qui étaient frappés par MALADIE ont appelé à l’aide. Les autres GRANDS du monde sont ont rapidement enlevé leurs sujets du foyer de la MALADIE.
MALADIE était furieuse du manque de solidarité des hommes envers ceux qui souffraient !

MALADIE dit alors à VENT :

-  Les hommes continuent à se tourner le dos ! Chaque GRAND du monde vient chercher les siens et pense que la maladie est pour les autres ! Suis-les ! Voyage avec eux ! Crée de nouveaux foyers de maladie partout où ils iront !
De nouveaux foyers de maladie virent le jour.

La capacité des soignants était encore dépassée ; ils étaient épuisés ! Les villes ont été mises en quarantaine ! MALADIE frappait continuait à frapper ! Les hommes se sont confinés ! Mais MALADIE frappait toujours ! Ils ont fermé toutes les frontières !

MALADIE frappait de plus belle !

Toujours, les hommes n’ont pas compris ! Les GRANDS de ceux qui n’étaient pas encore frappés par la maladie sont venus chercher les leurs ! VENT les a suivis ! Il a voyagé avec MALADIE ! De nouveaux foyers de MALADIE virent encore le jour. Les libertés étaient confisquées, les patients tracés ! Mais MALADIE devenait de plus en plus incontrôlable ! Elle voulait frapper si fort que les hommes seraient obligés d’être solidaires.

La mort rôdait partout fauchant tout sur son passage ! Les hommes ont pris peur ! Ils se sont tous enfermés ! La moitié de l’humanité était confinée. Mais VENT continuait à créer de nouveaux foyers de MALADIE. MALADIE même s’essoufflait devant l’entêtement des hommes. Mais elle continuait à frapper. Les hommes mourraient par milliers partout sur la terre ! Les crématoriums refusaient les corps ! Les GRANDS de ce monde qui ont pris avec nonchalance l’arrivée de MALADIE ont été frappés par de plein fouet. Le monde entier était endeuillé. L’économie était au plus bas ; les entreprises fermaient ; le chômage explosait ! La spéculation avait fait grimper le prix des denrées de première nécessité !

L’humanité toute entière était prise en otage par cette créature mortelle dans l’air. Les soignants étaient dans le désarroi ! Certains pleuraient à chaudes larmes devant l’impuissance de la science et de la technologie. Des hommes dépassés jetaient leur fortune qu’ils trouvaient inutile ! L’Homme se sentait petit et impuissant ! Les hommes tendaient les mains au ciel appelant DIEU à l’aide ! Désormais, leur seul ennemi est MALADIE.

MALADIE venait de réunir les hommes. Ils avaient enfin compris qu’ils sont tous les mêmes sur terre, reliés les uns aux autres et que le monde du chacun pour soi mettait tout le monde en danger. Ils ont alors décidé de mutualiser leurs efforts ; les GRANDS de la terre finirent par leur aide à leurs.

Co-planétaires pour éteindre les foyers de la maladie pour arrêter sa propagation. A la fin partout, des voies se levèrent pour appeler les GRANDS de ce monde à passer à un modèle de relations plus humaines, plus solidaires. De nouvelles valeurs d’humanité naquirent. AMOUR fit son retour sur terre avec sa solidarité. Désormais, le monde se portait beaucoup mieux car les hommes vivaient unis et solidaires tel que Dieu l’avait souhaité.

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Vos commentaires

  • Le 22 mai 2020 à 09:09, par Kipsi En réponse à : Coronavirus : La maladie qui réunit les hommes

    Bonjour,

    Félicitations !!!
    Que l’ Amour de Dieu nous abrite tous, pour un monde meilleur.
    Que par sa miséricorde,Dieu nous aide à bouter cette maladie hors du monde entier.

    C’est vrai que j’ai aussi critiqué négativement le fait qu’au début du COVID 19 en Chine, au lieu de prêter main forte à ce pays, les autres pays cherchaient plutôt à rapatrier leurs compatriotes. J’ai trouvé cela très négatif.
    Dans le cas concret d’un couple mixte (chinois et autre nationalité) avec des enfants. Comment le rapatriement est-il possible ?
    Plus d’entraide dans le monde pour plus de bonheur !!!
    Bonne journée

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