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Burkina : Journalistes et communicateurs musulmans à l’école des finalités de la loi islamique

Publié le dimanche 17 mai 2020 à 22h30min

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Burkina : Journalistes et communicateurs musulmans à l’école des finalités de la loi islamique

La Fondation Albouchra pour l’éducation et le développement au Burkina (FADEB) a organisé, vendredi, 15 mai 2020 dans la salle de conférence du Complexe La Dignité, à Yagma (Ouagadougou), la deuxième édition de la rupture collective du jeûne de Ramadan au profit des journalistes et communicateurs musulmans du Burkina Faso. La rupture à proprement dite a été précédée d’une formation sur les finalités de la loi islamique au profit des participants.

La formation (causerie-débat) a été assurée par Amadé Soro, président de la FADEB et journaliste à Savane médias, avec à la modération, Soumaïla Rabo, chargé de communication de la Fondation, par ailleurs directeur de l’information de Savane médias.

Le modérateur, Soumaïla Rabo

Cette initiative, deuxième du genre (la première a eu lieu en 2011), a pour objectif de renforcer et promouvoir la cohésion sociale et le vivre-ensemble par des attitudes de paix, de discernement, d’humanisme, conformément aux enseignements islamiques. Ce d’autant que, peut-on retenir des échanges, ceux qui accomplissent les cinq piliers et qui ont un mauvais comportement, n’ont rien compris de l’islam. La religion bien comprise doit amener à améliorer ses rapports avec les hommes, la société…, à faire du bien atour de soi. « Les gens ont tendance à se focaliser sur les prières que les changements de comportements (en bien, ndlr) vis-à-vis des autres », décèle-t-on. Il ne faut donc pas tout accomplir et oublier le bien autour de soi.

Par ce cadre, il s’est donc agi de partager des informations et expériences liées à la fois aux métiers (de journaliste et communicateur), mais aussi aux connaissances livresques islamiques.

Dans le déroulement de la thématique (les finalités de la loi islamique) Amadé Soro a fait observer que certains croyants musulmans perdent de vue, la nécessité d’établir une harmonie entre leurs devoirs envers Dieu et ceux envers leurs semblables ; quelles que soient leur origine, leur confession religieuse ou statut social.

L’exposé a suscité de nombreuses réactions des participants à travers questions d’éclaircissements, commentaires, analyses et autres partages d’expériences. C’est, sans doute, instruits de ce moment d’échanges, que les participants ont souhaité que de telles initiatives se multiplient. A la fois membres de la religion et de leur corps de métier respectif, les journalistes et communicateurs musulmans sont donc des maillons majeurs pour contribuer à éclairer davantage le public et permettre ainsi à certains de se départir d’incompréhensions dans la pratique de la religion.

La rupture collective s’est également voulue un moment de renforcement des liens fraternels

« Aujourd’hui, nous réitérons encore cette occasion, pour permettre à ces acteurs de revenir sur des aspects de leurs pratiques religieuses, notamment en lien avec l’actualité dominée par la pandémie COVID-19 et la situation sécuritaire. Les échanges de cet après-midi ont porté, entre autres, sur les principes qui nous permettent d’avoir une vue globale du message islamique, qui peut être résumé par le fait d’atteindre tout ce qui est bien pour l’homme et d’écarter tout ce qui est mal pour l’homme. (…). Nous avons évoqué les cinq devoirs de l’islam : le devoir de préserver la religion, le devoir de préserver la vie, celui de préserver la raison, le devoir de préserver la dignité et le devoir de préserver les Biens. Si ces devoirs sont bien observés, la société humaine va vivre dans la paix, la quiétude. Malheureusement, c’est l’inobservance de l’un ou de l’autre, ou même de certains d’entre eux, qui entraîne souvent les problèmes que nous connaissons », se résume l’ancien traducteur de l’Ambassade de l’Arabie saoudite, Amadé Soro.

Amadé Soro a insisté sur les valeurs humaines de l’islam

C’est par la rupture collective que les participants se sont séparés, avec le vif souhait de se retrouver incessamment autour d’autres aspects de la religion. Bien avant ce moment de convivialité, les participants ont prié ensemble pour que règnent la paix et la cohésion au Burkina.

Créée en 2008, la Fondation Albouchra pour l’Education et le Développement au Burkina s’est donné pour principale mission de promouvoir l’éducation et le développement au Burkina.

O.L
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 mai 2020 à 08:18, par ayo En réponse à : Burkina : Journalistes et communicateurs musulmans à l’école des finalités de la loi islamique

    je pense que cette formation est la bienvenue, elle permettra d’éviter que certains lancent des fatwa à d’autres personnes pour des raisons qui n’en valent pas la peine. nous avons encore en mémoire ces journalistes fanatiques qui ont exigé sur les réseaux sociaux qu’on crucifie le ministre de la communication au motif qu’il a diffamé la religion.

  • Le 18 mai 2020 à 12:35, par Lom-Lom En réponse à : Burkina : Journalistes et communicateurs musulmans à l’école des finalités de la loi islamique

    Je pense que c’est le principal défi pour les intellectuels musulmans qui ont le devoir d’éclairer ceux qui n’ont pas eu la chance d’être instruits même sur le contenu des livres islamiques. Ce qui est regrettable c’est quelques intellectuels musulmans donnent l’impression de se servir de l’islam pour leurs ambitions politiques mais le Dieu miséricordieux ne le permettra pas et les Burkinabè (musulmans et autres ont une plus grande ouverture d’esprit) ne se laisseront pas manipulés par n’importe qui se dit érudit pour avoir fait quelques semaines ou quelques années dans un pays arabe ! Celui qui veut un poste électif peut se présenter officiellement et battre campagne correctement ! Chers journalistes et communicateurs musulmans, faites votre travail à la hauteur de vos moyens humains et matériels, Dieu qui lit dans le fond des cœurs saura faire le complément si vous êtes déterminés à construire un monde paix et de fraternité ! Bon courage !

  • Le 19 mai 2020 à 14:15, par Nour En réponse à : Burkina : Journalistes et communicateurs musulmans à l’école des finalités de la loi islamique

    A force d’aller chercher Dieu à travers la religion des autres, ils vont finir par nous avoir !

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