Au Burkina Faso, tout comme au Niger et au Mali, l’insécurité et la crise alimentaire sévissent. Nombreuses sont les populations de ces pays qui sont affectées. Ainsi, pour contribuer au développement économique et au renforcement de la bonne gouvernance dans ces trois pays du Liptako-Gourma, la France a proposé la mise en œuvre d’un projet dénommé « 3 frontières ».

Le projet est mis en œuvre par l’ONG GRET, et la structure d’exécution dans la région du Sahel est le Conseil régional des unions du Sahel (CRUS). Le projet est placé sous la tutelle technique du ministère de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale.

Les participants a la rencontre

La rencontre de ce vendredi 15 mai 2020 à Dori, qui a réuni les maires des communes du Sahel et les directeurs régionaux en charge de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que les bénéficiaires, a servi de cadre au lancement officiel des activités du projet au Burkina.

Adama Koura, président du CRUS, a indiqué que le Projet 3F est le bienvenu au Sahel. Selon ses dires, les producteurs maraîchers et les éleveurs qui faisaient l’embouche manquaient de techniques appropriées. Et le projet, à travers des appuis et conseils, va permettre à ces bénéficiaires de développer et valoriser le secteur, afin d’avoir des revenus conséquents. Pour ce faire, la rencontre de ce 15 mai est également une tribune pour présenter le projet aux participants et déterminer les principales activités du trimestre.

Adama Koura president du Conseil Regional des Unions du Sahel

Monsieur Koura affirme que le Projet 3F vise à satisfaire les besoins les plus urgents exprimés par les communautés, soutenir le démarrage de l’activité économique dans la région du Sahel et favoriser le retour de l’Etat et le renforcement de l’Etat de droit dans la zone frontalière qu’est le Sahel. Les régions d’intervention du projet dans les trois pays sont la zone frontalière de Mopti, Tombouctou et Gao au Mali ; la région de Tillabéri au Niger et les régions du Nord et du Sahel du Burkina.

Les communes du Burkina qui sont concernées sont celles frontalières des provinces du Loroum et du Yatenga dans le Nord ; les provinces de l’Oudalan, du Séno, du Soum et du Yagha dans le Sahel. La fin des travaux sera sanctionnée par une feuille de route pour le suivi des activités au cours des trois prochaines années.

Quant à Inoussa Kaboré, président de la séance, et représentant le gouverneur de la région du Sahel, il a affirmé que le projet qui vient d’être lancé va soulager la frange vulnérable de la population touchée par l’insécurité et la crise alimentaire. A l’en croire, cette population vulnérable bénéficiera d’activités génératrices de revenus. Toute chose, selon lui, va contribuer au bien-être des familles bénéficiaires du projet, mais aussi de toute la population du Sahel.

Inoussa Kaboré représentant le gouverneur du sahel

Daoula Bagnon
Correspondant de Dori

Photo 2 : Adama Koura, président du Conseil régional des unions du Sahel.
Photo 3 : Les participants à la rencontre.
Photo 4 : Inoussa Kaboré, représentant le gouverneur du Sahel.