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Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

Publié le mardi 12 mai 2020 à 22h35min

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Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

Ce mardi, 12 mai 2020, à Ouagadougou, l’opposition politique a tenu sa rencontre hebdomadaire avec la presse. Animée par le président de l’Autre Burkina, le Dr Alain Zoubga, et Carlos Toé du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), cette rencontre a permis à l’opposition de se prononcer sur l’allègement des restrictions relatives au Covid-19, la reprise de l’enrôlement des électeurs, le report de la date de reprise des cours au secondaire et au primaire, etc.

D’entrée de jeu, le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) a rappelé qu’elle continue de réclamer justice pour les citoyens massacrés à Yirgou, il y a 497 jours aujourd’hui.

Après ce rappel, le CFOP a fustigé l’amateurisme du gouvernement à travers le décret pris par le Premier ministre, le 30 avril 2020, portant restriction de libertés au titre des mesures de lutte contre la pandémie du Covid-19. L’opposition politique s’est offusquée de constater qu’en lieu et place du cachet de la primature, c’est le cachet de la présidence qui a été utilisé. Un manque de sérieux du régime MPP, selon l’opposition politique.

Toutefois, le CFOP pense que les décisions prises par ce décret sont bonnes en soi. Mais, regrettent les conférenciers, des activités frappées d’interdiction se déroulent normalement. Il s’agit de certains débits de boissons et d’autres lieux de collation. L’opposition dit aussi constater que des commerçants ont rouvert de force certains marchés, contraignant l’Etat à se précipiter pour rattraper les choses par des décrets et arrêtés.

Le président de l’Autre Burkina, le Dr Alain Zougba et de Carlos Toe du mouvement pour le changement et la renaissance (MCR)

« L’Etat burkinabè n’a jamais été aussi impuissant que sous le régime du MPP », martèle le CFOP. Pour l’opposition, au lieu que ce soit le gouvernement qui imprime le rythme à suivre aux citoyens, ce sont les citoyens qui, par la rue, imposent leur volonté en tirant le gouvernement selon leur bon vouloir.

Se prononçant sur la gestion du Covid-19, l’opposition note que beaucoup de Burkinabè ne croient plus en l’existence de la maladie. Cela s’explique, selon le CFOP, par les contre-vérités répétées du gouvernement et les manipulations qui entourent la gestion de la pandémie. Aussi, les incohérences juridiques qui entourent les mesures restrictives causent d’énormes pertes aux entreprises.

Dans le registre de l’éducation, l’opposition se dit abasourdie d’apprendre le report de la date de reprise des cours au secondaire et au primaire. Ce nouveau report, selon les conférenciers, cache l’incapacité du pouvoir négocier une trêve avec les partenaires sociaux. Le CFOP ajoute que les cours à distance excluent l’écrasante majorité des enfants, qui n’ont pas accès à internet, à la télévision et à la radio. Face à cette situation, l’opposition politique estime que si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche ».

Des journalistes à la rencontre

Pour sortir de cette situation, le CFOP demande au gouvernement de réparer les injustices commises sur le personnel de l’éducation, notamment les coupures et suspensions illégales de salaires ; d’annuler la mesure d’extension de l’IUTS aux primes et indemnités ; de reprendre langue avec les acteurs de l’éducation, pour une sortie de crise.

L’opération de révision des listes électorales a été relancée, et l’opposition invite les citoyens à se faire enrôler pour pouvoir voter. Mais le CFOP tient aussi à signaler des anomalies dans certaines zones, notamment dans les communes de Tougouri et de Yalgo, dans la province du Namentenga. Dans ces deux communes, les appareils de la CENI ne fonctionnent pas comme il faut. Dans d’autres, l’insécurité perturbe le processus d’enrôlement.

Par ailleurs, à Garango, une dizaine de CNIB de personnes souhaitant se faire enrôler affichent des données de personnes résidant à Pouytenga. D’autres CNIB nouvellement établies n’apparaissent pas dans la base de données de l’Office national d’identification (ONI).
L’opposition politique invite la CENI à corriger ces anomalies, pour une poursuite sereine de l’enrôlement des électeurs.

O.I.
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 mai 2020 à 03:54, par Ahmed En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    Vous avez oublié de dire que l’essentiel il faut que les élections se tiennent a bonne date .pour vous garantirent d’autres mardis pour 5 ans. C’’est plus réaliste. Il vous plait de critiquer.

  • Le 13 mai 2020 à 08:24, par Et alors ? En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    Au point où nous en sommes, est-ce une si mauvaise idée de blanchir l’année ? Je crains que le niveau de l’éducation au BF soit très affecté si nous voulons à tout prix sauver l’année. Mieux vaut bien finir que de bâcler et mettre en danger le niveau de toute une génération seulement parce qu’on veut sauver cette année. A mon humble avis, une année c’est très peu dans un cursus scolaire d’autant plus que certains devront chomer plus d’un an après la fin de leurs études avant d’avoir un emploi. Misons plutôt sur la qualité en repartant l’année prochaine sur de meilleures bases. On profitera du temps de latence pour réfléchir régler les problèmes qui minent le système de l’éducation actuel.

  • Le 13 mai 2020 à 08:54, par YAWOTO En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    « L’Etat burkinabè n’a jamais été aussi impuissant que sous le régime du MPP », martèle le CFOP. Je suis d’accord avec vous, jadis un Burkinabé était un homme, et on le sentait là oû il est, mais aujourd’hui, l’Etat Burkinabé a besoin de VIAGRA.

  • Le 13 mai 2020 à 09:07, par YAAM SOBA En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    Vraiment ! On se demande comment reprendre les cours en cette saison hivernale, vu que la plupart des élèves sont des enfants de cultivateurs. On se demande aussi comment le gouvernement procédera à la reprise des cours, sans avoir satisfait les revendications des syndicats de l’éducation, telles que la suppression de l’IUTS sur les indemnités et la restitution des salaires des enseignants sanctionnés. Le Président Kaboré est dans un bourbier... Il ne s’en sortira pas.

  • Le 13 mai 2020 à 09:53, par j’aime mon pays En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche »
    Juste, puisse que jusque la rien de façon significative n’est fait.
    Nous avons des intellectuels qui ne font que du copié collé, au lieu de trouver des solutions en rapport avec les réalités que nous vivons.
    Voici l’unique solutions :
    1- Faire passer les élèves des classes intermédiaires sur la base de la moyenne des deux trimestres
    2- Organiser les examens avec les sujets qui portent sur les leçons des 2 derniers trimestres. Et pour préparer les élèves il faut que chaque école avec l’appuie du gouvernement, partage des polycopies d’exercices a chaque élèves pour des travaux pratique a la maison. Une semaine après, les élevés reviendrons prendre les polycopies sur les corrections des exercices qu’ils avaient reçu.
    2-Ceux qui aurons réussi aux examens, bénéficierons de 2 mois de cours de vacances de rattrapages ainsi que tous les élèves des classes intermédiaires qui passent.
    3- Dans ces conditions la rentrée se fera en novembre et les examens en début juillet. Les cours de rattrapes en fin Aout-Septembre.

  • Le 13 mai 2020 à 10:02, par skieter En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    Vous avez dit :" la rue, imposent leur volonté en tirant le gouvernement selon leur bon vouloir".La rue ne fait que prendre graine avec le comportement des fonctionnaires qui eux aussi sont dans l’illégalité à travers les multiples grèves et autres sit-in pour forcer le gouvernement.Ne soyez pas étonnez de voir vos actes reproduits par la rue et vous les soi disant intellectuels, vous n’êtes pas plus civiques que les gars de la rue.

  • Le 13 mai 2020 à 10:25, par moumouni soré En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    Il faut que les agents publics arrêtent leur sabotage dans ce pays là.Il faut que les enseignants acceptent repartir dans les classes.L’UITS, c’est le peuple à travers son parlement qui vous l’a imposé.Si vous refusez d’obéir à cette loi, qui doit alors respecter les lois de ce pays ?
    Si les privés disent qu’ils ne paient pas les impôts vous n’aurez plus vos salaires.

  • Le 13 mai 2020 à 10:29, par yerbanga henri joel En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    toi Alain Zoubga tu as oublier bcp de choses ou bien le CFOP peut nettoyer cerveau de quelqu’un.
    De la révolution au dernier gouvernement de Blaise compaoré mais je pense qu’il faut faire profil bas

  • Le 13 mai 2020 à 11:00, par moumouni soré En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    Il faut que les agents publics arrêtent leur sabotage dans ce pays là.Il faut que les enseignants acceptent repartir dans les classes.L’UITS, c’est le peuple à travers son parlement qui vous l’a imposé.Si vous refusez d’obéir à cette loi, qui doit alors respecter les lois de ce pays ?
    Si les privés disent qu’ils ne paient pas les impôts vous n’aurez plus vos salaires.

  • Le 13 mai 2020 à 11:07, par le caméléon En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    décréter une année blanche n’arrangera ni le gouvernement, ni les parents d’élèves qui ont payé des scolarités ; alors il faut revoir une autre planification des cours jusqu’en novembre 2020 , avec des programmes académiques réadaptés jusqu’en 2025. Cela va couter des moyens mais blanchir une année n’est pas la solution.

  • Le 13 mai 2020 à 11:11, par Le Pacifiste En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    Qu’on ne nous raconte pas du n’importe quoi. on ne peut pas parler d’année blanche ici. Plus des 2/3 des cours ayant été dispensés et qu’il y a la possibilité de puiser dans les 4 ou 3 mois des vacances, celui qui parle d’année blanche est carrément ignorant du système scolaire

  • Le 13 mai 2020 à 11:12, par Lom-Lom En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    Sans se prendre pour l’expert en histoire politique du Burkina, je ne pense pas que Mr Alain Zoubga ait des leçons à donner à des Burkinabe qui l’ont vu depuis 3 décennies et demie dans la tourmenté politique. L’intelligence de mon point de vue, c’est aussi savoir faire un bilan personnel, évaluer soit-même son parcours, tirer le.bilan et se faire discret au besoin ou même disparaître de la scène quand on comnait encore la notion de honte. Sankara dans sa tombe doit bien se moquer de tout ce beau monde en attendant qu’ils se voient dans l’au-delà un jour pour les vrais bilans !

  • Le 13 mai 2020 à 11:51, par warzat En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    Il y a parfois un argumentaire qui est une injure à l’intelligence de nos enseignants. Les connaissant, qu’ils prennent note de ce que dit le CFOP à leur égard.
    Pour moi et je ne me trompe pas, il y a beaucoup d’enseignants capables de donner les cours avec des stratégies propres en fonction de leur contexte et des commodités disponibles sans qu’il y ait une contagion communautaire. C’est à l’école que nous apprenons les fondamentaux de la discipline collective.(l’hygiène, se mettre en rang, honorer le drapeau, apprendre l’hymne national.....). Lesquels fondamentaux nous suivent toute la vie : on s’aligne au restaurant à l’université, plutard devant les institutions comme les banques ou les impôts, on attend son tours. Que ceux qui s’égarent le fassent, mais de grâce, n’insulter pas nos enseignants. Nous avons reçu d’eux toute notre instruction. Nos enseignants, les bons ne sont pas des opportunistes.Ils ne nous ont pas appris à frapper un adversaire qui a déjà un genou à terre du fait de circonstances indépendants de la volonté d’aucun des protagonistes. On l’aide à se relever et ensuite, on poursuit les disputes. Il se souviendra de ceux qui n’ont pas profité de’’ sa position de faiblesse’’.

  • Le 13 mai 2020 à 13:33, par Fêrkêbougou En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    Avec tous ces mensonges d’Etat autour du covid 19, le gouvernement a perdu la confiance de la population. Bon nombre de burkinabé ne croient plus en l’existence de la maladie depuis que la ministre de la santé a avoué qu’elle a menti, suite au décès de la député Rose Marie COMPAORE.

  • Le 13 mai 2020 à 15:56, par Volta Noire En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    S’il y’a année blanche, le gouvernement devra rembourser les frais de scolarité versées par les parents d’élèves dans les établissements privés.

    Kato !

  • Le 13 mai 2020 à 16:05, par Bazèga Fils En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    À cause de « corona-mensonge » ils ont fermé les écoles, c’est ça ? Dieu les voit !

  • Le 13 mai 2020 à 16:08, par Nonga Sida En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    le covid- n’est pas forcément le problème à la reprise des cours. Le véritable problème réside entre les deux partenaires gouvernement# syndicats. Le gouvernement a refusé un dialogue franc et a voulu tout faire par la force. Et voici le résultat du forcing. Sans dialogue, pas de reprise de cours !

  • Le 14 mai 2020 à 10:42, par Camarade Fousseni En réponse à : Education : Si rien n’est fait, « nous allons droit vers une année blanche », avertit le CFOP

    Les militants de bases des partis de l’opposition doivent rester vigilants face aux manœuvres du parti au pouvoir, pendant les enrôlements de la CENI. Vendredi passé, suites aux alertes sur les réseaux sociaux,une ruse du parti au pouvoir a été déjoué dans la commune de Béguédo. En effet, les militants du MPP empêchaient les militants d’autres partis politiques de s’enrôler.

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