Au cours de cette conférence de presse via l’application Zoom, les organismes organismes des Nations unies en Afrique de l’Ouest et du Centre ont rappelé que le nombre de cas de Covid-19 dans la région augmente régulièrement. Alors que c’est une région déjà confrontée à de graves problèmes de développement et humanitaires.

Cette situation nécessite donc une attention politique accrue, un soutien technique et un renforcement des partenariats. Cela, dans l’optique de mobiliser des ressources en vue « d’accélérer réponse sanitaire immédiate et amoindrir l’impact socio-économique qui pourrait toucher encore plus de personnes », ont relevé les conférenciers.

A l’origine, expliquent les organisateurs, « l’Afrique de l’Ouest et du Centre est confrontée à la plus grande pandémie depuis l’épidémie d’Ebola en 2014-2016 ». La répartition géographique est plus large et tous les pays de la région ont des cas confirmés. Selon leurs analyses, la région a signalé son premier cas de Covid-19 le 29 février 2020.

Et, disent-ils, déjà au 23 avril, il y avait 7 840 cas confirmés, dont plus de 210 décès et 2 261 guérisons. Plus de 5 396 malades sont encore sous traitement. D’où la nécessité de mener une action concertée à l’échelle mondiale et d’accorder une plus grande attention aux personnes déjà rendues vulnérables par la pauvreté et les crises humanitaires - dont beaucoup vivent dans cette région.

Les agences des Nations unies disent travailler avec les gouvernements et les partenaires pour mettre en œuvre le plan de réponse humanitaire mondial de 2 milliards de dollars récemment lancé. Lors du lancement en mars 2020, les donateurs internationaux se sont engagés à verser un quart (550 millions de dollars) de ce montant.

Pour répondre aux besoins de la région, les agences des Nations unies ont demandé que 350 millions de dollars soient spécifiquement affectés à la mise en place rapide d’un « système logistique mondial amélioré et élargi, avec des centres régionaux clés, qui feront office de ponts aériens et de fret pour déplacer le personnel et l’équipement indispensables en raison de la fermeture du trafic aérien conventionnel et des restrictions de mouvements ».

A cette occasion, les chefs de toutes les grandes agences des Nations unies ont publié une lettre ouverte appelant à davantage de soutien aux pays les plus vulnérables du monde, notant « l’intérêt d’empêcher le virus de se propager sans contrôle, de détruire des vies et des économies, et de continuer à faire le tour du monde ».

Il faut noter que le Comité exécutif Covid-19 pour l’Afrique occidentale et centrale (WCA-EC) rassemble les directeurs régionaux du système des Nations unies en Afrique occidentale et centrale et sert de plateforme régionale de coordination et de communication. Ils partagent des notes sur les efforts des agences individuelles tout en s’appuyant sur les expériences passées et les enseignements tirés pour proposer des services ciblés pour faire face à la crise.

Cela permet un soutien efficace, cohérent et coordonné aux différentes initiatives au niveau des pays, grâce aux efforts collectifs des agences régionales. Les membres sont l’OIM, ONUSIDA, UNFPA, UNICEF, HCR, UNOWAS, PAM, OMS, UNOWAS et OCHA.

E.K.S.
Lefaso.net