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FMI : Plus de 2 milliards F CFA pour le Burkina

Publié le jeudi 15 septembre 2005 à 07h28min

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Le Conseil d’administration du FMI a complété la quatrième revue du programme du Burkina Faso soutenu par le FRPC et a approuvé le décaissement de 5.1 millions de dollars.

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a complété la quatrième revue des performances macroéconomiques du Burkina Faso sous la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC) d’un montant total d’environ 35.7 millions de dollars. La conclusion de cette revue permet le décaissement de 5.1 millions de dollars ; ce qui ramène à 25.5 millions de dollars le montant déjà déboursé sous l’accord.

En complétant la revue, le Conseil d’administration a accordé une dérogation pour le non-respect du critère quantitatif à fin mars 2005, portant sur la variation cumulative du crédit intérieur net au gouvernement.
Suite aux discussions du Conseil d’administration sur le Burkina Faso le 7 septembre 2005, Anne O. Krueger, Première Directrice Générale Adjointe et Président par intérim a déclaré :
« Les autorités du Burkina Faso sont à féliciter pour leurs politiques macroéconomiques prudentes et les progrès réalisés en vue de l’atteinte des Objectifs de Développement du Millénaire.

La performance économique en 2004 a été relativement forte en dépit des chocs extérieurs négatifs qui sont apparus dans la seconde moitié de l’année, notamment la chute considérable des cours mondiaux du coton et l’augmentation des cours mondiaux du pétrole. La croissance économique est demeurée forte, l’inflation baisse et tous les objectifs fiscaux ont été atteints.

« La détérioration considérable des termes de l’échange du Burkina Faso a réduit les perspectives de croissance économique pour 2005, constituant des défis majeurs pour les autorités. Le programme des autorités vise un équilibre approprié entre les besoins d’une restriction financière face à ce choc et la nécessité de poursuivre les dépenses prioritaires pour soutenir la stratégie de réduction de la pauvreté. Les recettes ont été conformes aux objectifs des autorités et les dépenses sont restées orientées vers les services sociaux de base, notamment la santé et l’éducation, de même que l’augmentation des dépenses en capital visant à accroître la productivité.

"Des progrès dans le renforcement de la gouvernance"

« Les autorités sont en train de mettre en œuvre des réformes pour élargir l’assiette fiscale et renforcer l’administration des impôts pour booster davantage les recettes. Il est impératif de faire des progrès dans d’autres réformes structurelles pour accroître la compétitivité extérieure. La priorité dans ce domaine porte sur le secteur de l’électricité où les autorités doivent s’acheminer vers une tarification basée sur le recouvrement des coûts.

Cela réduira la nécessité de recourir aux subventions budgétaires, libérant du même coup des ressources en faveur des programmes prioritaires de réduction de la pauvreté. Poursuivre le programme d’investissement du secteur de l’électricité contribuera à réduire les coûts, à améliorer la qualité des services et à accroître la compétitivité de l’économie ».

« Les autorités font des progrès dans le renforcement de la gouvernance comme le prouve le suivi du rapport de la Haute autorité de coordination de la lutte anti-corruption, ainsi que l’approbation de la Stratégie nationale de bonne gouvernance. Ces efforts seront renforcés par l’adoption prochaine d’une stratégie globale pour combattre la corruption.

« La politique du gouvernement concernant le secteur coton privatisé en grande partie, a, de façon générale, bien servi le secteur et l’économie. Le gouvernement a encouragé les producteurs à trouver leurs propres solutions aux récentes baisses des cours mondiaux du coton sans recourir aux subventions budgétaires. Avec l’assistance de ses partenaires au développement, le gouvernement va continuer à soutenir le secteur à travers des projets pour améliorer les infrastructures, accroître la productivité et mener des recherches.

« Le cadre préliminaire des dépenses à moyen terme des autorités prévoit un échelonnement des décaissements pour accélérer le progrès vers les ODMs. Les autorités sont encouragées à poursuivre avec ces dépenses seulement si des financements peuvent être obtenus dans des conditions conformes à la soutenabilité de la dette à long terme. Dans ce contexte, il sera nécessaire d’attirer des financements extérieurs hautement concessionnels, de préférence sous forme de dons » .

Source : FMI


Qu’est-ce que la FRPC ?

La FRPC est une facilité concessionnelle pour les pays en développement. Les programmes soutenus par la FRPC sont basés sur les stratégies de réduction de la pauvreté propres aux pays, et adoptées selon un processus participatif incluant la société civile et les partenaires au développement ; articulées dans un Document Cadre de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DCRP).

Ceci, en vue d’assurer que les programmes soutenus par la FRPC sont consistants avec un cadre macroéconomique cohérent et des politiques structurelles et sociales pour promouvoir la croissance et réduire la pauvreté. Les prêts FRPC comportent un taux d’intérêt annuel de 0.5% et sont payables sur 10 ans avec une période de grâce de 5 ans et demi sur le principal.

Source : FMI

Le Pays

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